Dans le monde du divertissement, le jeu vidéo s’est accaparé une grosse portion de la popularité du cinéma depuis quelques années. Bien qu’ils peuvent être en compétition ou parfois complémentaires, ces deux formes de divertissement sont toutefois très près l’une de l’autre. Depuis que le septième art existe, nous avons pu observer des révolutions s’y produire comme : l’avènement du téléviseur, l’avènement de la couleur, les VHS, DVD et maintenant Blu-ray qui ont démocratisé et rendu plus populaire le cinéma à la maison et maintenant, les plateformes de flux continu tel que Netflix, ne sont que quelques exemples. Même si le cinéma est de 67 ans l’aîné du jeu vidéo, je crois qu’il nous permet de prévoir les grands changements qui se produiront sous peu dans le monde vidéoludique. Tout comme le cinéma, le jeu vidéo a vécu l’apparition de la couleur, l’avènement des consoles et la quasi-disparition des arcades, le Virtual Boy de Nintendo… Et bientôt, la démocratisation du jeu vidéo en flux continu… À regret!

Puisque l’école est terminée et que c’est l’été, pourquoi un cours d’histoire sur l’évolution du cinéma assorti d’une comparaison au monde vidéoludique ??? Parce que tout comme le cinéma il y a plusieurs années, le monde du jeu vidéo est maintenant à la mode du REMAKE!!! Pratiquement tous les jeux sortis il y a quelques années et qui ont eu un certain succès bénéficient d’une refonte, d’une mise à niveau, avec plus de polygones, des textures beaucoup plus définies et belles, un meilleur son, des couleurs plus vives, etc.

Ceci m’amène donc à la critique du jeu Crash Team Racing (CTR) Nitro Fueled mettant en vedette Crash Bandicoot. CTR est un remake du jeu Crash Team Racing paru en 1999 sur la Playstation 1. Déjà 20 ans…

Crash Team Racing Nitro Fueled a été développé par Beenox et est édité par Activision. Ce jeu est disponible sur Xbox One, Switch et PS4. Il a été testé sur cette dernière en version 1.02 qui occupait 15,16 Gb sur le disque dur.

Crash Team Racing Nitro Fueled est un jeu de course de type Go-kart qui comporte un total de 31 pistes, très différentes les unes des autres. Il vous est possible de prendre le contrôle de 26 personnages du monde de Crash Bandicoot à condition, bien sûr, de les débloqué tous. Pour ce faire, entre autres, vous pourrez prendre part au mode aventure. Celui-ci est en fait le mode principal du jeu, dans lequel vous devrez sauver la terre d’une menace extra-terrestre en faisant la course! Vous devrez gagner des courses pour ainsi pouvoir vous mesurer à un boss. Une fois que vous aurez réussi à franchir le fil d’arrivée le premier, le boss vaincu vous ouvrira les portes d’un autre secteur dans lequel vous devrez gagner encore des courses pour ainsi vous mesurer à un autre boss… Jusqu’à ce que vous terminiez l’aventure. Ce mode est original, les différents secteurs possèdent leur identité propre et sont grandement variés.

Le mode arcade local est celui vous permettant de vous mesurer à vos amis. En fait, un total de 4 joueurs peuvent prendre part à la course en même temps. Il vous sera possible de choisir des courses diverses dont certaines ont pour but d’amasser un certain nombre d’items en un temps record ou encore de combattre dans une arène. Si vos amis résident dans une autre ville, province ou pays, ou si vous n’avez pas d’amis, il vous est possible de courir en mode en ligne.

Finalement, il y a la section Pit Stop. Celle-ci permettra de modifier votre kart : couleur, apparence, roue ou bien de modifier quelque peu votre personnage ou de simplement changer ce dernier pour celui que vous venez tout juste de débloqué. Évidemment, les modifications ne sont que visuelles et ne changent en rien les performances de votre engin de course.

La jouabilité est selon moi, ce qui fait qu’un jeu de course tient la route (désolé, je n’ai pas pu me retenir avec ce jeu de mots) ou non. Les détails du graphisme et la qualité du son très haute fidélité ne sont rien si les contrôles ne sont pas au rendez-vous. C’est cet aspect qui selon moi pose un problème à CTR Nitro Fueled. Les contrôles sont bien, mais la configuration des commandes sur la manette est à revoir totalement. Par défaut, l’accélérateur est le bouton X et le est le frein… En 1999, cette décision allait de soi, mais plus en 2019. J’ai passé les 20 dernières années à reconditionner mon cerveau à ne plus utiliser le digital, mais l’analogue. En comparaison, dans une Toyota Corolla, est-ce que vous aimeriez avoir un simple bouton qui, lorsqu’enfoncé, ferait en sorte que le moteur révolutionne à son maximum et lorsque relâché ce dernier tomberait au régime minimal, ou bien avoir une simple pédale pour ainsi disposer d’une modulation variable de l’accélération? Pour pallier ce problème issu du passé, il est possible de choisir une autre configuration des commandes. Celle-ci place l’accélérateur sur le R2! Magnifique! Malheureusement, les améliorations s’arrêtent là. Si jamais vous êtes coincé face à un cul-de-sac, sachez que la marche arrière se trouve sur le bouton bas de la croix digitale! Évidemment, ce ne sont pas de très gros problèmes, car ce type de jeu de course demande à ce qu’on accélère au maximum presque bêtement jusqu’en fin de course pour ainsi pouvoir se concentrer sur les virages, les sauts, les attaques lancées vers nos adversaires et surtout sur la drift…

Le graphisme est sublime. Beenox a fait un travail colossal pour refaire une beauté aux différents circuits, ainsi qu’aux personnages. Vraiment, ce jeu est magnifique! Le niveau de détail est parfois hallucinant. Malheureusement, il faut presque s’arrêter pour pouvoir admirer ce qui se passe en bordure des circuits, ce qui risque de nous faire perdre la course, mais ça en vaut la peine. Les effets sonores sont dignes de la qualité du graphisme et rendent donc l’ensemble homogène. Pour ce qui est de la trame musicale, il est possible de bénéficier de celle de 1999 ou d’une version améliorée 2019. Cette dernière est beaucoup plus agréable, beaucoup plus naturelle que la version de 1999 et comporte davantage de basses.

Finalement, ce jeu peut s’avérer être très difficile pour les débutants ou les enfants. Ce qui augmente très rapidement le niveau de frustration et peu résulter en l’abandon du jeu. Parlez-en à une mordue des jeux comme The Crew, Gran Turismo Sport, Driveclub ou Project Cars, qui a abandonné après seulement 2-3 essais et dont l’orgueil est atteint mortellement, ou encore, demandé à un adepte de Cars 3 : Driven to Win le nombre de reprises de la seconde course du mode aventure en difficulté normale sans jamais atteindre le podium.

P.S. Ne soyez pas trop pressé à jouer lors de votre installation initiale, car vous aurez à presser 70 fois sur le même bouton (je les ai comptés) pour venir à bout de toutes les pages de l’Activision software licence and service agreement et de l’Activision privacy policy…

Points forts:

– Super refonte du jeu original

– Le monde de Crash Bandicoot

– Modification des karts

– Le mode aventure

Points faibles:

– Les configurations limitées des commandes

– Très difficile pour les débutants ou enfants

– Système imposant l’Activision software licence and service agreement et l’Activision privacy policy

Note FG: 8/10