(Test FG – Jeux vidéo) Gears 5

 
Enfin il est là. Le très attendu cinquième opus, sixième si on compte Gears Of War: Judgment, Gears 5 est maintenant disponible. Après un quatrième chapitre qui fut fort mitigé par des décisions risquées, The Coalition, studio responsable, est-il de retour en force? Ont-ils écouté les doléances des joueurs? Je peux sans conteste vous mentionner qu’il s’agit du meilleur jeu de la franchise. Voici mon ressenti global face à mon expérience.

D’entrée de jeu, mon test aurait pu sortir avant, mais dû à ma chirurgie, je ne peux demeurer longtemps assis, alors j’y vais comme je peux, désolé pour ce léger retard. Étant fan de la première heure de cette série devenue culte chez Microsoft, je l’attendais impatiemment depuis son annonce initiale. Hé au final, croyez-moi, j’en ai eu pour mon argent, bon d’accord, je ne l’ai pas payé, l’ayant reçu de la part de Microsoft à des fins de critique, mais tout de même, c’est l’intention qui compte non. Bref, voici mon résumé de ce qui devrait s’avérer un solide candidat au jeu de l’année 2019. Comme on dit, il ne l’a pas volé.

Pour débuter, ceux se posant la question: est-ce que je peux y jouer sans avoir testé les autres opus et m’y retrouver aisément? La réponse est oui, mais malheureusement, vous ne comprendrez pas certaines subtilités dans l’histoire ainsi que vous aurez manqué toute l’évolution ayant marqué la licence. Cependant, The Coalition a pensé à vous en offrant une section rétrospective de l’histoire en vidéo. Vous retrouverez dans le menu, soit une vidéo montrant les moments marquants de l’histoire de GOW, ou un résumé de GOW 4. Une superbe opportunité pour se remémorer de très bons souvenirs. Un peu comme la fait Bioware et Mass Effect: Trilogy.

Mais au fait, j’y pense, pourquoi simplement Gears 5 et non pas Gears Of War 5? Voici la réponse de la tête dirigeante de chez The Coalition, Rod Ferguson. «La série s’appelle toujours ‘Gears of War’, mais comme nous proposons une nouvelle gamme de produits, il était plus logique de raccourcir les noms – Gears Pop, Gears Tactics et Gears 5. En plus, nous avons toujours eu l’habitude de l’appeler ‘Gears’, donc ça simplifie les choses.» Voilà…

Donc, quand est-il du scénario? On poursuit l’histoire de Kait Diaz, personnage emblématique qui fut son apparition lors du précédent opus. Pour faire court et pour ne pas trop en divulguer, disons que le joueur doit découvrir les origines de Kait et surtout le lien qui semble unir Kait et les Locusts. Pour vous aider, Marcus, JD, Del, Baird et un petit nouveau, Fahz seront présents. En plus, de plusieurs autres, dont, un charmant drone qui vous aidera et pas juste un peu. J’y reviendrai un peu plus tard, lorsque j’attaquerai ma section nouveautés. Point de vue scénario, les développeurs ont mieux écrit et surtout mieux interprété le monde de Gears Of War. J’ai éprouvé un immense plaisir à y prendre part, et ce, du début jusqu’à la toute dernière seconde. J’ai embarqué dès le début, contrairement à GOW 4. En s’entend que la partie avec les robots, ce n’était pas Gears Of War. Alors terminé les robots, ouais bon, jusqu’à un certain point tout de même. Si vous y jouez, vous comprendrez mon propos. Autre question que je me suis fait poser sur les réseaux sociaux, peut-on choisir un autre personnage à jouer que Kait pendant la campagne? Hé bien oui, en plus on peut y choisir le chapitre que l’on veut refaire ainsi que changer le niveau de difficulté à tout moment. Je crois que le niveau Normal est approprié. J’ai éprouvé de la difficulté que deux fois durant le jeu. La fin, sans rien divulguer, met la table pour Gears 6 qui sortira sur la prochaine Xbox. Bien hâte déjà d’y jouer.

Outre la quête principale qui se divise par quelques chapitres sur quatre actes et qui se veut fort conséquente en frais de durée de vie, j’ai eu une belle surprise en ayant accès à quelques missions secondaires qui franchement, m’ont plu grandement. Pour y voir le dénouement final, comptez entre 12 à 15 heures. Ce qui est franchement efficace pour un jeu de tir. Par contre, ce n’est pas tout, car que serait un Gears sans y ajouter des objets cachés à dénicher dans tous les chapitres. Ça en plus des composantes pour améliorer le drone. Ce qui m’a permis de fouiller partout et même allez voir des zones que je n’aurais probablement pas explorées sans cette option.

Avant de trop m’égarer, je vais y aller avec ma section nouveautés, pour ensuite vous parler des autres modes disponibles. La première nouveauté qui m’a frappé, c’est la présence de Dave… euh, je veux dire Jack. Un membre de la CGU? Oui et non, un membre oui, mais non humain. Il s’agit d’un drone qui viendra vous donner un fier coup de main du début à la fin. Comment? Il pourra vous aider de plusieurs manières. Soit en attaquant, en défendant, en vous ramenant différents objets sur-le-champ de bataille, en s’immisçant dans des endroits trop étroits pour la troupe, ou en analysant une zone pour y débusquer les différents ennemis… et bien d’autres options. Autre ajout, le nouveau bestiaire. Plusieurs nouveaux Locustes font leur apparition en plus de la Matriarche, la Vigie et le boss final. Comme dans tous jeux, il suffit de trouver le modèle et vous les vaincrez. Si vous éprouvez toujours certains problèmes pour avancer, sachez que vous pourrez changer le niveau de difficulté à la volée. De plus, lors des combats, vous pourrez utiliser certains objets du décor à votre avantage. Les armes également comportent leur lot de nouveautés. La tronçonneuse est toujours aussi efficace en corps à corps. Mes trois armes favorites demeurent: le Lanzor, le Boltok et le Longshot. Dernière nouveauté notable: le Skiff. Véhicule qui fut montré dans plusieurs vidéos. Il s’agit d’une sorte d’embarcation qui ressemble à un catamaran doublé d’un snowboard qui fonctionne avec le vent. J’ai adoré mes balades. De plus, les développeurs n’ont pas abusé contrairement à la Batmobile dans le dernier Batman Arkham.

Ce qui m’amène aux autres modes disponibles. Sachant que la campagne peut être jouée en mode solo, local en coop ou en ligne. Les autres modes sont plus axés multijoueur. Certes, le mode Horde qui a fait la renommée de la franchise et ouvert la porte à plusieurs autres jeux est de retour. Le mode Bataille est de retour aussi. Ces derniers, ont été enrichis de nouvelles cartes ainsi que de nouvelles armes présentent dans la campagne dont la Griffe. La nouvelle venue vient du mode Fuite. Contrairement au mode Horde, les parties sont plus courtes et les déplacements plus mobiles. D’ailleurs, comme son nom l’indique, il ne s’agit pas de défendre un point ou d’en prendre le contrôle, mais bien de fuir. La partie débute avec une cinématique qui voit les joueurs déposant une bombe toxique dans le repaire des Locusts. Il faudra donc, quitter les lieux le plus rapidement possible, mais non sans peine. Un bel ajout qui donne une bonne source de stress à l’équipe avec laquelle on doit travailler.

Pour ce qui est des mécaniques de jeu, si vous êtes familier avec les autres itérations, la prise en main sera très facile. Courir en ligne droite, s’abriter derrière un objet pour l’enjamber et continuer, recharge éclair, tout ceci est présent. Par contre, j’aurais aimé que le système de couverture soit revampé. C’est le même depuis 2007, outre le fait de pouvoir déplacer des objets pour s’en servir de protection. Les nouvelles armes fonctionnent hyper bien. Les combats sont moins statiques et parfois, on a d’autres choix que d’user de stratégie soit en utilisant Jack ou en contournant les ennemis pendant que les collègues font diversion. D’ailleurs, les combats sont nombreux et épiques. Chaque bataille est durement gagnée. J’espère que le prochain opus amènera le mouvement de pouvoir sauter et se coucher au sol.

Le graphisme… ahhhh le graphisme. C’est ni plus ni moins le plus beau jeu sur la Xbox One et peut-être même sur console actuelle. J’y ai joué sur ma Xbox One X via ma TV 4K et c’est impressionnant. Le tout se savoure en 60 FPS en plus, tout en demeurant dans une fluidité à toute épreuve. Les tempêtes présentent dans le Gears précédent étaient très bien, mais ici, elles sont encore mieux réussies et plus convaincantes. Souvent, je me suis arrêté pour admirer la beauté globale du jeu. L’acte qui se déroule dans le monde hivernal est bluffant. Les effets de lumière du soleil sur la neige sont époustouflants. Que dire de la glace qui craque sous les pieds. Bref, la direction artistique est ce qui se fait mieux actuellement.

Comme tout jeu n’est pas parfait, malgré certaines zones ouvertes, on a encore droit à des foutus murs invisibles. De plus, j’ai encore été victime d’objets qui flottaient dans les airs ou qui apparaissaient lors me mon avancée, mais rien qui brimait mon expérience.

L’aspect sonore est tout aussi abouti et réussi que le graphisme. Dans les grands jeux, ce sont les petits détails qui souvent font la différence et ici Gears 5 en est rempli. Je pense au doublage et au jeu des acteurs. On a vécu quelques scènes émotives dans les autres chapitres de la série, mais dans celui-ci, les émotions se vivent de toutes les façons. Tantôt, de l’humour et de la joie, et tantôt, de la colère et de la tristesse. J’ai passé par toute la gamme d’émotions. De la première scène jusqu’à l’assaut final, j’ai vécu un éventail de sensations, qui me fait dire que ce Gears 5 possède la campagne la plus aboutie de l’histoire de la série. Côté immersion, j’ai bien aimé les dialogues entre les membres de l’escouade. Petit conseil, arrivé dans le village, passez quelques moments à écouter les conversations. De plus, j’ai adoré entendre Marcus dire: on peut me dire pourquoi on reste planté là comme des cons, alors que j’avais cessé de bouger. Parfois la continuité est une bonne chose et le même procédé se poursuit, c’est-à-dire que le même son que l’on entend lorsque les combats sont terminés est encore présent.

Le seul truc qui m’a laissé perplexe, c’est les sous-titres. Je ne sais pas s’il s’agit d’un bogue ou autre, mais en français, rarement les voix reflétaient les textes à l’écran. Parfois, ça n’avait même pas rapport. Je ne la comprends pas celle-là.

Pour conclure, je ne peux faire autrement que de vous le recommander. Le meilleur opus de l’histoire de la franchise. J’ai déjà très hâte au prochain.

Cote FG: 9.5/10

Points positifs:

  • Une durée de vie conséquente.
  • Un scénario fort émotionnel.
  • La richesse du jeu des acteurs.
  • L’immersion globale.
  • Les zones ouvertes.
  • Toutes les nouveautés.
  • Le nouveau standard technique de la console.

Points négatifs:

  • Les sous-titres qui trop souvent ne font aucun sens.
  • Les murs invisibles encore…
  • Système de couverture qui date.

Fiche technique:

  • Développé par The Coalition.
  • Publié par Xbox Game Studios.
  • Disponible sur PC et Xbox One. (testé sur Xbox One X)
  • Jeu de tir en solo ou multijoueur. (local ou en ligne)
  • Offert en version intégrale anglaise et française.
  • Version boîte ou téléchargeable et Xbox Game Pass.
  • Site officiel: https://www.gears5.com/