Ils nous arrivent souvent en tant que joueur de voir certains studios essayer d’en faire trop, de mettre trop d’originalité dans leur titre et de se perdre eux-même dans un fouillis d’idées qui ne se mélangent tout simplement pas. Par contre, il y a aussi ces développeurs qui décident de ne prendre aucun risque et d’y aller avec un titre sans saveur, qui manque cruellement d’innovation et qui n’apporte rien de plus qu’un autre jeu qui sera vite oublié. Un manque de passion? Une façon de faire rapidement quelques sous? Habroxia est dans la deuxième catégorie, celle de ne rien réinventer, d’offrir un jeu amusant mais qui ne passera aucunement à l’histoire.
Habroxia du développeur indépendant Lillymo Games est un Shoot’em Up (shmup) classique dans un univers pixelisé 16 bits. Il ne réinvente absolument rien mis à part qu’il utilise autant une vue horizontale que verticale. Mais s’arrête ici la seule innovation du titre et c’est bien dommage car ce genre de jeu manque cruellement dans l’univers vidéoludique. Le dernier jeu de ce type que j’avais joué avait terminé dans mon top 3 de 2017 avec le fantastique Rive qui alignait autant un graphisme digne d’un Triple A mais aussi une histoire et une jouabilité tout simplement fantastique. Mais bon, je suis ici pour vous parler de Habroxia et pour vous en donner l’heure juste.
Je vous avouerai que j’aimerais terminer mon test ici, vous indiquer simplement de ne pas l’acheter et ce malgré son faible coût sur le eshop de la Nintendo Switch mais je me dois d’être professionnel et de mettre un peu de viande autour de l’os. Habroxia souffre d’un design de niveau affreux avec un style qui se répète de niveau en niveau malgré les quelques objectifs changeants, c’est-à-dire éliminer les ennemis, récupérer des boucliers, survivre a une vague d’ennemie ou simplement sauver les astronautes qui flottent par-ci et par-là sans aucune raison. D’ailleurs, les modes supplémentaires que vous débloquerez auront les mêmes objectifs que ceux des niveaux joués précédemment mais en essayant de réaliser le plus grand nombre de points possible. C’est d’ailleurs la seule rejouabilité pour ce titre, soit d’essayer de battre son pointage partie après partie dans les mêmes niveaux qui ne sont pas assez nombreux pour un jeu sorti dans une ère où les joueurs en demandent toujours plus.
Est-ce d’ailleurs mon problème avec ce jeu? J’en demande peut-être trop? Non, et il n’y a qu’à compter le nombre d’ennemis différents qui sont si peu nombreux qu’il m’est possible de les compter sur le bout des doigts. Sans parler des « boss » que l’on nous promettait unique dans la bande-annonce mais qui au final se ressemble un peu tous avec des attaques très similaires. Les armes sont également de la partie avec une panoplie correcte mais sans plus et qui ne réinvente absolument rien dans le genre. Après le deux heures de jeu que la campagne m’a offerte, je suis resté sur mon appétit en me disant : C’est tout? C’est une farce? J’imagine que les quinze premier niveaux n’étaient que le chapitre1? Et bien non! Deux heures de plaisirs oui, mais qui se termine aussi abruptement que le tout a commencé.
Habroxia manque de tout, d’armes, de niveaux, de complexité, d’originalité mais surtout de passion. Peut-être que je me trompe, car après avoir lu d’autres tests, il semble y avoir plusieurs personne qui ont aimé. Je ne me considère aucunement difficile mais Habroxia m’a laissé sur un mauvais arrière-goût malgré que j’ai quand même eu du plaisir à y jouer. Si j’étais vous, j’économiserais quelques sous et m’offrirais un bon trio BigMac qui vous offrira un moment encore plus délicieux que Habroxia.
5/10
Twitter : @jackgerms