Je suis certain que la plupart d’entre vous ont déjà consulté un guide en version papier ou en version dématérialisé pour enfin connaître la solution à l’une des énigmes d’un jeu.
Celle pour laquelle vous avez essuyé un nombre incalculable d’échecs après un nombre incalculable de tentatives pour résoudre un problème, pour découvrir comment se rendre à la plate-forme où se trouve un trésor semblant inatteignable ou encore pour savoir dans quel ordre activer une série de leviers ou bien tout simplement pour savoir comment battre un boss qui semble invulnérable. Ce sentiment de frustration et ce goût d’abandon qui sont parfois à ce niveau insupportable que vous vous êtes résolu à consulter Google pour trouver la solution à votre problème. Si tel est votre cas, je me permets de vous traiter de tricheur…!!! Et par le fait même, bienvenue à vous dans mon club !!!

Or mis pour savoir comment obtenir un certain trophée ou achievement, il y avait très longtemps que je n’avait pas consulté un moteur de recherche pour trouver la solution à cet obstacle infranchissable. « Grâce » au jeu The Sojourn, j’ai renoué avec cette « habitude »… Plus d’une fois… Oh oui! Plus d’une fois !

Développeur : Shifting Tides
Éditeur : Iceberg Interactive
Disponible sur PC, Xbox One et PS4
Version testée 1.01, sur PS4
Le jeu occupait 4,29 Gb sur le disque dur

Histoire

… HEEEEE… Bien… C’est l’histoire d’un personnage… En fait, je n’en ai aucune idée. Je ne sais pas qui est ce personnage qu’on incarne, ni d’où il vient, ni où il va, ni pourquoi il doit s’y rendre… Tout ce que je sais, c’est que pour progresser vers ce je ne sais où, ni pour ce je ne sais quoi, on doit résoudre des énigmes. Voilà toute la profondeur de l’histoire du jeu The Sojourn. En 2019, j’aurais aimé au moins avoir, ne serait-ce qu’une minime raison du pourquoi de cette quête et pourquoi je dois remuer ainsi jusqu’à la plus infime partie de mes méninges pour trouver les réponses à ces embûches qui me bloque la route.

L’action, ou plutôt, la réflexion

The Sojourn est un jeu de puzzle à la première personne. Ici, il n’y a aucune action effrénée nécessitant des réflexes dignes des plus grands pugilistes. Non! Il faut plutôt analyser, observer, prendre son temps, tels les plus grands penseurs de ce monde, pour ainsi trouver la solution à un problème. Ces problèmes, ou puzzles sont essentiellement résolus par des combinaisons de permutations entre vous et une statue. Parfois, cette façon de faire vous permettra de franchir des obstacles autrement infranchissables ou de positionner la statue à un endroit précis, ce qui ouvrira une grille, pour ainsi vous laisser passer. Parfois, il vous faudra activer une statue d’un différent type, ce qui enclenchera une courte mélodie magique et qui aura pour effet de reconstruire temporairement, c’est-à-dire, le temps que jouera la mélodie, une partie de la route, ce qui vous permettra de progresser. Pour pouvoir activer les statues, il faut traverser dans le monde des ténèbres. Cela se réalise en marchant simplement sur un piédestal lumineux. Cependant, si on se déplace, notre visite du côté obscur devient limitée dans le temps. Dès que la barre indiquant le temps restant à visiter le monde des ombres tombe à zéro, on bascule dans le monde de la lumière. Donc plus possible d’activer les statues. Il faudra alors revenir sur le piédestal pour retourner dans le monde des ténèbres. Autre difficulté, Le monde qui nous entour lorsqu’illuminé est parfois relativement différent de lorsqu’il est plongé dans la pénombre. Des obstacles peuvent être présents dans la version sans lumière du monde, mais absents dans sa version éclairée.

Je dois avouer qu’au début, la mécanique du jeu ne me plaisait pas vraiment. On avance, un puzzle, ou avance, un puzzle, on avance… Surtout que les premiers puzzles sont relativement semblables quoique la difficulté augmente plus on avance dans le jeu. Cependant, en persistant, les options au niveau des énigmes et les types de statues ainsi que leur pouvoir spécifique deviennent de plus en plus variés. Cela apporte au moins un sentiment de découverte et de renouveau.

Le jeu est linéaire, mais parfois, il est possible de sortir momentanément de la ligne directrice pour tenter de résoudre un puzzle hors de ceux qui sont obligatoires pour progresser dans le jeu. Malheureusement, la récompense est somme toute, inexistante…

Ce quand pensent mes yeux et mes oreilles

Le jeu est beau, mais très simple. Un niveau de détail plus élevé ne changerait rien à la jouabilité, mais au moins, les décors en seraient peut-être un peu moins monotones. Les effets d’ombre et de lumières sont bien, mais j’aurais préféré une plus grande différence entre le monde illuminé et celui de la noirceur. La trame musicale est simple, mais de qualité et elle inspire la douceur et la relaxation, ce qui est parfait pour ce type de jeu. Le bruitage est adéquat, sans plus.

En résumé

The Sojourn est un bon jeu de puzzle. Il est joli et les mécaniques fonctionnent bien. La difficulté est parfois aléatoire, mais généralement progressive. Malheureusement, l’histoire est inexistante. Malgré cette lacune, les espaces comportant un puzzle sont reliés par des corridors à traverser ou des portes à franchir, ce qui représente un semblant de progression du personnage dans ce monde, au lieu de n’avoir fait que des tableaux sans liens entre eux.

Points forts

  • L’aspect visuel joli
  • Les puzzles sont nombreux et le niveau de difficulté est relativement aléatoire, mais généralement progressif.
  • La mécanique des puzzles est intéressante et devient plus complexe en progressant.

Points faibles

  • Pratiquement aucune histoire
  • Les environnements deviennent vite monotones
  • Les défis qui n’apportent rien de spécial

6/10