Tout le monde le sait, lorsqu’une femme est enceinte, elle développe des goût pas mal étranges. Elle peut, par exemple, mélanger des aliments sucrés et salés dans la même bouchée. Elle peux avoir une rage soudaine de cornichons avec de la crème glacée et dévorer le tout sans même avoir de haut le cœur. Moi même j’ai sûrement des goûts de femme enceinte car je mélange souvent certaines choses et les gens me regardent avec dédain. Mon prochain test est un peu dans la même assiette : il vous parle d’un jeu qui a su mélanger certains ingrédients pour en faire un plat tout simplement délicieux et qui malgré un premier regard sur lui qui peut être hésitant, vous laissera finalement un goût des plus savoureux en bouche.
Tokyo Mirage Session #FE Encore du studio Intelligent System Atlus est un jeu qui était auparavant sortie sur la Nintendo Wii U. Bien entendu nous savons un peu tout le malheureux insuccès de la console et il est donc intéressant de voir ressurgir quelques bijoux comme celui-ci sur la Nintendo Switch, surtout que ce style n’est pas énormément représenté à mon humble avis sur la console. Un jeu de rôle tour par tour d’inspiration très japonaise, il en pleut malheureusement de moins en moins et TMS vient mettre un baume sur mon cœur.
Le jeu se déroule à Tokyo comme son nom l’indique, ville où les jeunes idoles sont de plus en plus florissantes et où d’étranges choses commencent à se produire. Disparition, apparition de monstres et j’en passe. Un groupe de jeunes adolescents se retrouvent bien malgré eux dans une aventure ou musique, danse et vedettariat est le centre de la jouabilité et de l’histoire. L’agence Fortuna créée par Maiko, une jeune femme d’affaire réputée dirige ces nouvelles idoles autant dans leur carrière que dans leur mission, celle d’éliminer les mauvais Mirages, créatures étranges qui essaie, comme toutes forces du mal de contrôler le monde et qui se permettent même de voler la Performa, cette espèce d’énergie qui nous possède et qui nous aide dans nos performances sur scène. C’est ici que le style de Shin Megami se fait ressentir et celui de la série Persona aussi. Des sessions de temps libres nous permettront de peaufiner nos talents de chanteur ou de danseur et où nos relations avec nos amis seront mise à l’épreuve. Les personnages m’ont surpris et même si souvent le style japonais de la chose est un peu plus enfantin, ici on nous a servi une qualité exceptionnelle de script et surtout des interactions des plus intelligentes, comiques et même émouvantes. Ceci différencie un bon RPG d’un mauvais tant qu’à moi.
Mais pourquoi donc la référence de Fire Emblem dans le titre? Bien que la plupart malicieux, certains mirages deviennent nos alliés. Chrom par exemple, de la série FE, vient nous donner un coup de main précieux en tant que Mirage allié. Plusieurs autres personnages de la série emblématique seront d’ailleurs aux rendez-vous, surtout en deuxième partie du jeu. Certains indicateurs sonores de la série FE ont aussi été ajouté par-ci et par-là et quelques références très subtiles ont été ajoutées. Même moi, très grand fan de la série, j’ai dû faire quelques recherches pour m’assurer que c’était bel et bien relié à cet univers. Fire Emblem est donc brillamment exploité dans un mélange sucré salé de RPG, de musique et de héros adolescent bien japonais.
Japonais équivaut aussi à de nombreux donjons bien ficelés. Ceux-ci nous demandent de résoudre quelques énigmes bien pensées et bien logiques pour se rendre jusqu’au bout affronter le méchant. Ils deviennent peut-être un peu redondants au bout d’un certain temps mais restent tout de même diversifiés aux niveaux du design et du thème utilisé. Entre les donjons, on vous permettra de vous promener entre votre agence et certains endroit comme Shibuya où de nombreuses sous missions vous aideront à comprendre un peu plus chacun des protagonistes du jeu. Des liens seront noués et ce sera aussi un bon moyen d’augmenter vos niveaux et de fabriquer de nouvelles armes vous permettant de gagner un nombre assez élevé d’attaques spéciales et d’attributs pour vos personnages.
Alors que l’histoire vous offre un côté très sucré et enrobée de glaçage au style japonais, les combats ajoutent le côté très salé que j’aime tant. Des combats qui vous demandent d’être énormément stratégiques en usant des faiblesses de l’adversaire pour créer des Sessions, une série de combos qui permettent une succession d’attaques dévastatrices. Ces dernières se font à l’aide des armes construites auparavant qui vous permettent comme mentionné de peaufiner certaines capacités reliées aux armes équipées. Certaines de vos attaques lors des combats sont très simples comme une attaque à l’épée alors que d’autres vous demandent des points dans votre banque pour les réaliser. Celles-ci sont beaucoup plus efficaces et sont souvent le début d’une longue Session. Ce qui m’a plu de ces combats sont la rapidité à laquelle ceux-ci sont exécutés. En appuyant sur les boutons, on me permet de passer la plupart des animations, ou du moins les raccourcir pour rendre le tout beaucoup plus rapide et efficace. Quelques secondes suffisent souvent pour éliminer les trois ou quatre ennemis. Une option que plusieurs jeux du même style devraient beaucoup plus exploiter.
Tokyo Mirage Session #FE Encore est un jeu exploitant la musicalité et cet univers de façon plus que parfaite. On y retrouve une panoplie de pistes influencée fortement du pays du Soleil levant. Étant un amateur des Ayumi Hamasaki et autre Jpop Idol de ce monde, disons que je me suis retrouvé à ré-écouter quelques une des chansons sur YouTube. Le style graphique se rapproche de nombreux animé japonais et c’est également quelques chose qui m’a accroché et qui m’a fait adorer ce titre. J’admets que ce titre ne peut pas plaire à tous le monde et qu’il est très niché : des idoles japonaises, de la musique et des graphismes très nippon! Mais vous devez laisser une chance à ce titre qui mélange des ingrédients peu probable pour donner au final l’une des meilleurs recettes que vous pouvez goûter.
9/10
Twitter : @jackgerms