Depuis le premier jeu de Josef Fares, Brothers: A Tale Of Two Sons, cet ex-cinéaste ayant troqué la caméra pour la manette, je suis devenu un fervent admirateur de l’œuvre de son studio Hazelight. À l’époque, j’avais adoré mon expérience avec A Way Out. Vous mentionnez que j’attendais le nouveau projet serait un euphémisme. Alors, quand est-il de la pépite issue du cerveau de Fares, en occurrence, It Takes Two. Voici le compte-rendu de ce jeu génial.

Un récit tout en émotion:

C’est l’histoire d’une jeune fille nommée Rose qui prend très mal le divorce de ses parents: May et Cody. Suite à cette annonce, Rose jette un sort à ses parents via un étrange livre, Docteur Hakim, thérapeute de couple qui transforme en poupées de petite taille l’ex-couple. Ils devront passer certaines épreuves dans le but de comprendre ce qui n’a pas fonctionné entre eux et ainsi revenir à une forme humaine. C’est un peu comme Chérie J’ai Réduit Les Parents. Ayant vécu ce déchirement, je savais très bien ce que vivait la jeune Rose. Fares a ce don de jouer sur le côté émotionnel du joueur comme il l’a admirablement réalisé via son premier jeu. Je ne sais d’où il puise son inspiration, mais ce gars-là est un pur génie.

Y ayant joué avec ma copine, nous avons été captivés du début à la fin. L’histoire est tellement bien racontée, il était facile d’entrer dans la peau d’un des deux personnages jouables. Les termes abordés, m’ont porté à réflexion sur la solidité de mon couple et a mis les nerfs à rude épreuve, ma copine n’étant pas du tout une joueuse, j’ai dû faire preuve de grande patience. Pour être honnête, je n’ai pas toujours réussi…

Plateforme et puzzles:

Je me souviens qu’au départ, le jeu A Way Out ne pouvait être joué avec une autre personne qu’en ligne seulement. Il a fallu attendre pour avoir droit au mode local en écran scindé. Cette fois, le studio n’a pas répété la même erreur et offre le mode local au lancement au jeu. Le jeu se divise en deux phases. La première qui est tout simplement un jeu de plateforme ou nous devions enchaîner les niveaux jusqu’à atteindre le boss dudit niveau. Par contre, la deuxième était celle dédiée à l’exploration et la résolution de puzzles. Pour la plupart, ils n’étaient pas très complexes à résoudre, mais il fallait souvent être deux pour réussir. Parlant exploration, je vous conseille de fouiller dans les toutes les zones des niveaux, vous y trouverez des endroits pour accéder à des mini-jeux compétitifs. Ces derniers devenant par la suite accessibles en sortant du jeu. Ce qui est très bien, c’est que jamais aucun des joueurs n’est mis de côté, c’est toujours la coopération qui est mise en avant-plan.

Les combats contre les ennemis et les boss ne sont pas hyper complexes. Il s’agit de bien comprendre le modèle et les mouvements et ça devrait rouler. En tout cas, ça fonctionnait bien pour nous. Tout au long de notre avancée, nous avions accès à différentes armes ou pouvoirs. Par exemple, moi je pouvais avoir des clous et ma copine, un marteau et toute la panoplie de possibilités qui venait avec. L’aventure du couple qui se divise sur sept chapitres se boucle en une douzaine d’heures pour ce qui est de l’histoire et un peu de rejouabilité si vous avez manqué de dénicher des mini-jeux et évidemment les refaire encore et encore.

Tout comme l’a fait A Way Out pour le jeu en ligne, seulement un joueur qui possède le jeu est nécessaire pour y jouer avec un autre. Le tout s’effectue en téléchargeant gratuitement la « passe ami ».

Un jeu magnifique en tout point:

Le jeu graphiquement est irréprochable, pas de bogue apparent, de problème de texture ou de mauvais placement de la caméra. La direction artistique est splendide et jouer sur la miniaturisation des personnages est un réel plus. Nous avions vraiment l’impression d’évoluer dans un monde immensément grand. En fait, c’est comme vivre à l’intérieur d’un des meilleurs films animés par DreamWorks ou Pixar. Malgré une jouabilité via un écran scindé, tout était toujours clair et limpide. Que dire de la modélisation des personnages? Encore une fois c’est réussi. Chaque élément ou personnage donnait l’impression d’être fait à la main. Bref, une pure merveille avec ses couleurs vives et ses zones riches en détail.

Des pleurs et des rires:

Le premier aspect qui m’a interpellé, c’est la narration de haute qualité. À aucun moment nous n’avons trouvé une simple ligne de dialogue déplacée. Tout semblait calculé minutieusement. Les dialogues entre le couple sont somptueux. Ils sont saupoudrés d’une grande dose d’humour et on y passe d’un rire moqueur à un sentiment de tristesse en un claquement de doigts. La mise en scène du duo du début à la fin est parfaite. Nous avions hâte de connaître le dénouement de cette histoire qui peut sembler banal, mais qui ne l’est pas du tout. Le jeu est offert avec voix en anglais avec tout le reste en français. Le doublage est admirablement bien interprété. Les compositions musicales sont envoutantes et représentent les émotions montrées à l’écran. Encore un sans-faute.

La grande finale:

Après ces quelques lignes, j’espère que vous avez compris que je le recommande haut la manette. Un achat assuré. Le jeu frise carrément la perfection. Une belle leçon non seulement de vie, mais également vidéoludique. Déjà très hâte au prochain titre sous l’égide de Hazelight. Le jeu serait parfait pour la Nintendo Switch soit dit en passant.

Le jeu fut testé sur Xbox Series X via un code de téléchargement qui fut gracieusement offert par la firme FortySeven.

Cote FG: 9.5/10

Fiche technique:

  • Développé par Hazelight.
  • Publié par EA Originals.
  • Jeu de plateforme et puzzles.
  • Se joue en coop local ou en ligne.
  • Disponible sur PC, PlayStation et Xbox. (testé sur Xbox Series X)
  • Version boîte et téléchargeable.
  • Offert avec voix anglaises et menus/sous-titres en français.
  • Site officiel: https://www.ea.com/fr-fr/games/it-takes-two