(Test FG) Layers Of Fear VR

Après un premier volet fort réussi, une extension qui l’a été tout autant, un second opus peut-être un moins abouti, voici que le studio qui se cantonne dans les jeux d’horreur, Bloober Team voit son jeu Layers Of Fear revenir en version réalité virtuelle avec Layers Of Fear VR. Est-ce le même jeu que la première mouture? Apporte-t-il son lot de nouveautés? C’est ce que je tenterai de déterminer via ce test.

Un scénario toujours aussi efficace:

Dans Layers Of Fear VR, j’ai dû effectuer un autre retour dans le rôle d’un peintre déchu ayant sombré dans l’alcool après une carrière fructueuse qui doit retourner dans son manoir y terminer sa dernière oeuvre restée inachevée. Tôt, on s’aperçoit qu’une folie le hante. D’abord, sa femme semble être disparue, idem pour sa jeune fille et il semble souffrir d’une rage sans cesse constante envers les rats. Vous croyez que c’est tout ce qui vous attend, détrompez-vous ce n’est même pas un centième de ce que vous vivrez une fois à l’intérieur du manoir. De plus, on y découvre aussi rapidement que notre charmante épouse, une pianiste célèbre dans le monde entier, nous en veut de travailler toute la nuit et de ne faire plus que nous croiser. Tout ceci est fort dommage, car de prime abord, nous avions tout pour être heureux. Cependant, depuis un terrible incendie lors de l’inauguration du grand magasin le Galactic, tout est parti en vrille dans une spirale d’événements tristes et macabres. Suite à ça, le personnage principal se voit sombrer dans la colère, une forte dépression qui tout doucement le fit glisser dans une folie qui semble maintenant incontrôlable.

Donc, ce jeu nous place dans l’esprit de ce sinistre personnage qui vit un tas de scènes effrayantes. Par contre, tous ces phénomènes dont vous serez témoin, sont-ils réels ou sortent de votre subconscient. Rien n’est moins sûr.

Six chapitres de folie:

L’aventure virtuelle se vit via six chapitres qui amènent le joueur vers un nouvel élément qui permettra d’avancer dans la réalisation de la peinture au moment de revenir dans l’atelier. Vous aurez à votre disposition un calepin qui regroupera des esquisses, des textes ou photos retrouvés durant l’aventure. Bref, le décor de l’atelier évoluera plus avancerez. Au départ, vous verrez, une lettre ne contenant que quelques mots, mais progressivement, les autres s’ajouteront jusqu’à la formation d’un texte fort révélateur. En fait, tout ceci a pour but de faire découvrir tout le drame qui fut vécu par cette famille.

Ce sont toutes ces petites nouveautés, mis à part évidemment de vivre l’expérience en réalité virtuelle, qui même si vous avez déjà joué à la version initiale, vous fera le rejouer, mais sous diverses perspectives.

Avoir peur en r.v.:

Le jeu mécaniquement parlant demeure du même style que la première version. À savoir, beaucoup d’exploration, fouiller partout et finir par découvrir le drame en lui-même. Évidemment, rien n’est obligatoire et vous pourrez à côté de certaines portes à ouvrir ou de quelques détails. Terminer le jeu en omettant certains passages est possible, mais dommage. Il vous prendra environ entre 4 à 5 heures avant de voir le final. La durée de vie du titre initial était du même acabit. Cependant, il est décevant de croiser des toiles et encore des toiles qui semblent toutes semblables. J’aurais préféré un brin d’originalité de ce côté. Outre le volet exploratoire, il y a présence de puzzles à résoudre comme par exemple dénicher la combinaison d’un cadenas. Dernier point à retenir, plus vous avancerez et plus vous sombrerez dans un état psychédélique et horrifiant. Perdrez-vous la raison? Il suffit d’un instant et tout bascule. Vous baissez la tête et au moment de la relever, tout l’environnement vous entourant aura été chamboulé. Chaque nouvelle porte ouverte offrira de l’inconnu.

Du côté de cet aspect, le travail fait par Incuvo avec l’aide de Bloober Team est une pure merveille, tant il manie à la perfection les différences environnementales. J’y ajoute les troubles de vision occasionnés par la folie qui nous mène tout au long du jeu, ainsi que les moments de peur. Bref, on joue sur l’ambiance et sur tout ce qui l’accompagne. Vous pouvez y jouer assis ou debout, mais pour être honnête avec vous, j’ai préféré grandement y jouer debout. Les options de mouvements me semblaient plus facilement réalisables dans cette position.

Un graphisme empreint de folie:

Une option que j’ai trouvé regrettable, c’est le fait de pouvoir saisir certains objets et les autres demeuraient figés. Les collisions ne sont pas vraiment gérées, ce qui me faisait passer au travers de certains items du décor. Malgré tout, le portage reste toutefois de bonne facture. La direction artistique, son style graphique et ses effets psychédéliques font que ce jeu à tout pour plaire aux fans de réalité virtuelle.

Pour contrer l’effet de « motion sickness », il y a une option pour se déplacer librement, ce qui confère un effet de tunnel avec une sensibilité réglable. Par contre, il est aussi possible de désactiver cette option dans le but de favoriser l’immersion. La caméra se trouvait saccadée à quelques occasions et mon estomac n’a pas vraiment aimé. J’ai vécu aussi quelques bogues d’affichage, mais rien de bien grave.

Une ambiance plus vraie que nature:

Toute l’ambiance est mise en avant par une atmosphère omni présente angoissante, voire malaisante qui se voit transcendée par une trame sonore efficace jusqu’aux plus petits détails tels que les effets météos, murmures, pleurs, etc. Le tout s’accompagne d’une musique de qualité qui suit l’action présentée à l’écran. Le jeu est offert en anglais avec menus et sous-titres en français.

Au final:

Même si vous avez vécu le jeu initialement sans la réalité virtuelle, je vous le conseille grandement. C’est comme vivre l’histoire, mais d’une autre dimension, plus réaliste et plus angoissante. Un bel ajout dans la ludothèque de la PS-VR.