Encore un jeu à tester et encore, oui un jeu indépendant. Mais vous savez quoi, j’adore passer mon temps à produire des critiques sur ces jeux. Au moins, j’ai quelque chose d’intéressant à me mettre sous la manette, ce qui est bien souvent le contraire avec le marché AAA. Dans le cas ici, c’est le jeu Anna’s Quest qui me fut demandé de tester et j’en suis fort aise, car j’ai vécu de beaux moments avec ce titre du studio Krams Design, sous la férule de Daedalic Entertainement, les rois du style pointer/cliquer. Voici le compte rendu de mon expérience.

Le scénario:

On campe le rôle d’une petite fille prénommée Anna, élevée par son grand-père qui est sa seule famille qui lui défend formellement de quitter le logis familial en mentionnant qu’à l’extérieur, le monde représente un très grand danger. Un rappel du film Le Village de M. Night Shyamalan peut-être? Malheureusement, le grand-père tombe malade et dès lors, Anna fait fi des règles imposées par son grand-père et décide de partir en quête du remède qui pourra guérir son être cher. Comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, elle se retrouve prisonnière d’une méchante sorcière cherchant à réveiller les pouvoirs télékinésiques de la jeune demoiselle avec une étrange machine. Cette dernière réussit son œuvre et suite à tous ses événements, Anna se découvre un nouveau pouvoir lui permettant d’interagir à distance avec certains objets, qui sera très, mais alors très utile.

Certes l’histoire ne se campe pas seulement derrière le conte de cette sorcière médisante, plusieurs autres niveaux sont mis à la disposition du joueur, toujours dans le but d’avancer et de réussir sa mission principale, la quête du remède miracle qui saura remettre sur pieds son grand-père.

Un classique du pointer/cliquer:

Vous l’aurez deviné, le jeu se cantonne dans le type pointer/cliquer et il réussit à merveille dans ce domaine. C’est classique, mais fort efficace. Outre les phases où il faut toucher à tout, fouiller partout, recueillir des items, les combiner parfois pour élucider une énigme dans le but d’avancer, les nombreuses lignes de dialogues, interagir avec tous les personnages non jouables, les nombreux allers-retours, c’est vraiment l’option de pouvoir utiliser des objets à distance qui confère au jeu son originalité et lui permet de se démarquer des autres. Par exemple, dans le premier niveau avec la sorcière, j’ai pu avec la puissance de ma pensée, faire briser la caméra qui permettait à la méchante de pouvoir épier mes moindres faits et gestes. J’ai adoré cette fonction, ça rajoute aux jeux déjà trop conventionnels dans ce style.

L’interface générale est tout aussi classique avec un inventaire à consulter qui se remplit au gré de l’aventure. Plus haut, je mentionnais la possibilité de combiner certains objets ensemble et on le fait à partir de l’inventaire et c’est franchement génial. Comme je l’ai fait, tenter de piquer une jasette avec tout le monde, vous serez à même d’en apprendre plus l’histoire globale en y découvrant des indices fort intéressants. De plus, un arbre de dialogues variés fut fort agréable à utiliser. Ayez en tête que généralement, un seul choix sera le bon pour faire avancer le récit, mais qu’il faudra à l’occasion mettre les phrases dans le bon ordre pour débloquer une situation.

Malgré que le jeu ne soit pas si complexe, j’ai trouvé que la difficulté était rehaussée vers la fin. Il me fallait bien réfléchir pour enfin voir le dénouement final. De plus, j’ai pu également y consulter des livres, toujours à la recherche d’indices. Si vous êtes bloqués, penser à utiliser la fonction que j’appelle sixième sens qui permet de mettre les zones interactives en surbrillance dans le but d’aider. J’ai compté environ dix heures pour le terminer, ce qui représente une bonne durée de vie.

Un jeu enfantin?

Malgré son graphisme somme toute enfantin, détrompez-vous, il en est tout autre. La direction artistique n’est pas sans rappeler les jeux comme Day Of The Tentacle ou Sam & Max. C’est superbe et rempli de petits détails. Les animations bien que simplistes font le travail demandé. Les décors sont variés et amène le joueur un peu partout, une maison, une forêt, il y a même des retours dans le passé. Le personnage bouge bien et la fluidité est de mise. Je me suis rendu compte que je pouvais sauvegarder où bon me semble, une très bonne chose. Je n’ai vécu aucun bogue ou gel et les temps de chargements sont rapides.

Voix et musiques, un bon duo:

La réalisation sonore est impeccable. Les voix bien que seulement en anglais font flèche de tout bois. Les acteurs/actrices ont bien compris l’enjeu. Il y a beaucoup d’humour, des clichés et ouais, de l’émotion. La bande originale est elle aussi fort sympathique et elle donne le goût de l’écouter, même une fois sorti du jeu. Les développeurs ont voulu offrir un jeu immersif et c’est vraiment le cas avec Anna’s Quest.

La dernière scène:

Ce jeu a tout pour plaire à tout public. Certes, certains puzzles ne sont pas évidents, mais ça reste dans le domaine du réalisable. J’ai pris beaucoup de plaisir du début à la fin. Si vous êtes un fan du type pointer/cliquer, vous adorerez Anna’s Quest. Bravo Krams Design pour l’excellent boulot.

Le jeu fut testé sur la Xbox Series X via un code de téléchargement qui fut gracieusement offert par la firme Terminals.IO.

Cote FG: 8.5 items pliés sur 10

Fiche technique:

  • Développé par le studio indépendant Krams Design.
  • Publié par Daedalic Entertainment.
  • Jeu de type aventure, pointer/cliquer.
  • Se joue en solo uniquement.
  • Disponible sur PC, Nintendo Switch, PlayStation et Xbox.
  • Offert avec voix en anglais et menus/sous-titres en français.
  • Version téléchargeable uniquement.
  • Site officiel: https://kramsdesign.com/annasquest.html

                                Un hommage à Mario qui est partout...

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