EA n’est pas reconnu pour sa grande originalité. On se retrouve trop souvent avec des suites interminables, très loin du risque d’une nouvelle franchise. Cependant, cette firme compte dans ses rangs un à côté qui permet de faire croître certains studios indépendants avec EA Originals. C’est un peu la même chose du côté de la Xbox avec ID@Xbox. Le jeu Lost In Random en fait partit et j’avais très hâte de m’y plonger. Maintenant que c’est fait, je vous livre mes états d’âme sur ce petit bijou indépendant.
Le scénario:
Gouverné par une reine maléfique, le royaume d’Aléa est divisé en 6 régions sinistres où la vie est dictée par un terrible dé noir. Je dois incarner Paire, une petite fille pauvre à la recherche de sa sœur bien-aimée. Accompagnée de Décisse, un étrange dé vivant, je devrai apprendre à maîtriser le chaos d’Aléa pour dévoiler les secrets d’un conte insolite au message moderne. Pour faire court, tout est original, la manière de raconter l’histoire via un narrateur, les environnements qui ne sont pas sans rappelés tout le côté lugubre et sombre du jeu Alice: Madness Returns et il renferme également un côté à la Little Nightmares, les environnements et décors et surtout les personnages. Parfois, des humains, à d’autres occasions, des bêtes sorties dont on ne sait où, des robots et même… des dés qui parlent. J’aurais aimé être dans le bureau des développeurs lors du lancement d’idées. Bref, c’est du Zoink Games sans aucun doute.
Outre la quête principale qui est de retrouver ma sœur enlevée un an auparavant, le jeu comporte quelques missions annexes et un large volet exploratoire. Chaque zone renferme des items à trouver, des cartes, des pages de livre et des sortes de vases sur lesquels il faut tirer dessus avec une fronde dans le but de les faire éclater et en récolter les pièces de monnaie. L’aventure s’apprécie en solo et vient avec un facteur de rejouabilité pour ceux désirant tout amasser dans les niveaux. Compter environ 12 heures pour en voir le dénouement final.
Roule un dé six, roule un dé six:
Vous ne vivrez pas cette grande épopée seule, vous serez toujours accompagné et devrez faire équipe avec un magique animé du nom de Décisse. Ce dernier confère des pouvoirs uniques à Paire. En fait, Décisse vous sera d’un grand secours lors des combats. Parlant affrontements, ils s’effectuent en temps réel et très souvent dans une arène. Lors de ces combats, j’avais à ma disposition une fronde qui me permettait de faire exploser certaines zones sur les différents ennemis et me donnant accès à certaines ressources laissées sur le champ de bataille. Une fois le bon nombre accumulé, je pouvais lancer Décisse afin d’y invoquer des cartes conférant de grands pouvoirs à mon comparse dans le but d’infliger une part de dégâts pas banale à mes ennemis. Vous aurez à votre disposition quatre sortes de cartes: arme, défense, dégât et triche. Il sera possible d’améliorer son paquet de cartes au gré de la progression. Tout ça, dans le but de se forger le meilleur arsenal.
Le jeu lors des combats est soutenu par un excellent rythme mêlant les explosions des zones sensibles des ennemis et l’invocation des cartes. Les combats, malgré qu’ils soient intéressants, demeurent en retrait face au grand volet exploratoire et rencontres avec les autres personnages. Le bestiaire des ennemis est peu varié, mais en revanche, les boss sont spectaculaires, ce qui conclut chaque fin de chapitre.
Audio et visuel inspirant:
L’aventure de Paire la mènera à faire une panoplie de rencontres qui vaudront le détour. Au menu, plusieurs dizaines de dizaines de personnages peupleront votre avancée. Chacun possède sa personnalité et semblent un peu plu fou à chaque fois. Ayez en tête qu’il faudra aimer les personnages qui ont de la gueule et qui vous le feront savoir. Parfois, ils exagèrent, mais c’est un délice de les écouter déblatérer sur tout et rien. Ils enchaîneront plusieurs minutes de dialogues. Heureusement, ce côté vient agrémenter le jeu de toute part, car les dialogues sont finement écrits et l’humour est omniprésent. Malgré que le jeu ne soit offert qu’avec des voix en anglais, le doublage est tout de même impressionnant et chaque interprétation est unique. J’ai remarqué qu’il est possible de choisir ses réponses lors des conversations, même si au final elles n’influencent que peu ou pas du tout la suite du récit. C’est un peu dommage, mais bon, on ne peut pas tout avoir.
Cependant, même s’il y a une pléthore de rencontres à faire, les modèles de personnages non jouables sont limités dans leur modèle. Le festival du clone est omniprésent. Je me suis même parfois demandé si j’avais croisé des persos. auparavant. Un peu plus de budgets auraient pu être placés sur cet aspect.
Dans le dernier droit:
Si vous avez aimé le jeu Alice: Madness Returns, alors vous allez adorer Lost In Random. Je ne peux que vous le recommander haut la manette. Un autre bel exemple de risque qui rapporte du côté du marché vidéoludique indépendant.
Le jeu fut testé sur la Xbox Series X via un code de téléchargement qui fut gracieusement offert par la firme Reset Public Relations.
Cote FG: 8/10
Fiche technique:
- Développé par Zoink Games et Thunderful Games.
- Publié par EA Originals.
- Jeu d’action/aventure.
- Se joue en solo uniquement.
- Disponible sur PC, Nintendo Switch, PlayStation et Xbox. (testé sur Xbox Series X) – EA Play
- Offert avec voix en anglais et menus et sous-titres en français.
- Version téléchargeable seulement.
- Site officiel: Lost In Random