(Test FG) Sally Face

Ahhh Sally Face, encore un jeu indépendant et encore un jeu original dans son approche. Surtout que pour le studio Portable Moose, il s’agit de leur premier projet (déjà sorti sur PC) et que le second opus est déjà dans les plans. De quoi avoir confiance en son produit. Alors, voici mon test de cette magnifique surprise.

Le scénario:

Sally Face est un jeu d’aventure sombre suivant un garçon au visage prothétique. Sally utilise sa console portable pour parler avec les morts et découvrir leurs histoires. Après une série de meurtres mystérieux, Sally et ses trois amis découvrent quelque chose de vraiment sinistre jetant une ombre sur leur petite ville.

Bien qu’au début, on semble être dans la peau de Sally étant adulte, en séance avec son psy, dès la scène terminée, le jeu nous renvoie dans les jeunes années de Sally à l’époque de son enfance, qui se retrouve avec un passé trouble et une prothèse faciale. Devant déménager et emménageant dans un nouvel appartement avec son père, il s’agit d’un nouveau départ pour le duo père/fils. Déjà, dans l’immeuble, il devra faire face à un meurtre et des locataires, ma foi, très bizarre. Vous devrez alors, explorer les autres appartements, connaître les autres locataires, ce qui vous amènera dans un monde fort mystérieux.

Je pourrais décrire ce jeu comme une expérience qui pourrait vous choquer par ce que vous verrez à l’écran. J’ai trouvé le tout fascinant, mais en même temps, un peu malaisant. Pour vivre la totale, il faut totalement adhérer au concept d’une dualité d’univers mêlant l’étrange, voire l’insolite, mais de manière tout aussi banale. C’est qui fait avant tout, l’originalité de Sally Face.

Épisodes, durée et plaisir:

Bien qu’il s’agisse d’un jeu d’aventure narratif épisodique, au nombre de cinq, ils sont déjà tous disponibles pour la personne qui y jouera. Chacun d’entre eux permet d’en apprendre plus sur le mystère et ainsi découvrir quelques surprises. Le jeu ne se joue uniquement qu’en solo et il faudra y investir entre 10 à 12 heures pour le compléter à 100%.

On y joue comment?:

Les mécaniques de jeu sont assez simples. Un peu comme un style pointer/cliquer, vous devrez vous promener dans les niveaux, interagissant avec les gens et items. Vous aurez droit à un festival de conversations, ce qui ouvrira des arbres de dialogues qui, à la clé, mèneront à d’autres indices et sur le déroulement de la suite de l’histoire. Vous pourrez ramasser divers objets qui se retrouveront placés dans votre inventaire. Cependant, vous n’aurez aucune gestion à faire ni de combinaison d’objets. J’aurais aimé que les développeurs y greffent cette idée, mais bon, c’est partie remise. Il peut arriver à certaines occasions que de connaître la marche à suivre deviendra confus et les solutions aux énigmes, ne seront vraiment pas évidentes, mais ça rajoute au défi.

Comme le jeu renferme un aspect paranormal, vous aurez accès à la Gear Boy, une sorte de console s’inspirant de la Game Gear et de la Game Boy. Cet objet sera fort utile pour la détection des fantômes. Ce n’est pas tout, car cette soi-disant console portable vous permettra d’y jouer à certains jeux inventés, et de les utiliser pour débloquer la progression dans l’histoire. De quoi sortir de l’atmosphère parfois lourde du jeu pour se distraire de manière agréable sans perdre le fil. Une superbe idée du studio Portable Moose.

Le visuel via une inspiration:

L’animation a été clairement influencée par les dessins animés des années 90. C’est une œuvre géniale sur le plan visuel, avec des personnages et des niveaux très détaillés. Un style qui gagnerait son pesant d’or à être plus souvent exploité. Les commentaires sur ma vidéo ont été très positifs allant en ce sens. Steve Gabry (Portable Moose) a pondu un excellent travail de création. Un véritable hommage aux années 90 de mon enfance.

L’aspect audio d’il y a 30 ans:

Tout comme son graphisme, la bande originale est clairement puisée à même les années 90 avec un style métal. Les effets sonores sont convaincants. Comme les personnages ne parlent pas, tous se fait par dialogues écrits et tout est traduit en français, même les énigmes comme celle du chien au départ. Une délicate attention, pour nous, peuple francophone.

Au final:

Voilà une superbe expérience que tous joueurs et joueuses doivent faire. Je n’ai que du bon à dire sur ce petit bijou indépendant. Bon, du début à la fin. Déjà très hâte au second opus.