Étant un joueur depuis quatre décennies, je cherche toujours l’originalité. Que ce soit au niveau du scénario ou des mécaniques de jeu, j’adore voir les studios de développement toujours trouvé le petit quelque chose qui fait que le titre se démarque des autres. C’est ce que j’ai retrouvé avec le jeu The Gunk du studio Image & Form. Un peu court, mais très divertissant et franchement rafraîchissant.
Le scénario:
Dans The Gunk, Rani à l’aide de sa partenaire Beck, formons un duo de convoyeuses de l’espace un brin opportuniste à la recherche de la mission qui nous rendra enfin riches. Tout à coup, elles tombent par hasard sur une planète inconnue regorgeant de richesses, est-ce le enfin le gros lot tant attendu? Hélas, alors qu’elles explorent les ruines d’une civilisation brisée par un terrible secret, elles seront attaquées par un terrible parasite qu’elles surnommeront le Gunk. Je (Rani) devrai utiliser le gant de puissance pour aspirer cette matière qui semble enlever toute vie autour d’elle et ainsi soigner la planète afin de découvrir tous ses mystères.
Premier aspect original, le fait que l’histoire du jeu est principalement racontée à travers la narration environnementale. De plus, le contact radio maintenu avec Beck durant toute l’aventure, d’une durée de sept heures environ, montre la grande complicité entre les deux femmes. J’avais déjà vécu ce genre de proposition avec le jeu Firewatch, entre autres. À retenir qu’il n’y a aucun choix de niveau de difficulté. Décision entièrement assumée par le fait que le jeu n’offre aucun réel défi en mettant l’accent sur l’exploration et le côté contemplatif du monde à découvrir. Je n’ai affronté que quelques ennemis et un boss final. Rani ne possède aucune barre de vie, sa santé se régénérant automatiquement.
Comment vaincre le Gunk?
Dès les premiers moments, on se rend compte qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond du tout. Comment faire pour vaincre ce parasite beaucoup trop présent et enlevant tout plaisir sur cet astre? Disons que le gant a fait le travail. Pour un explicatif en profondeur, disons que j’étais équipé d’un gant ultra puissant qui me permettait dans un premier temps de scanner tout ce qui m’entourait: forme de vie, végétation, minéraux ce qui me conférait des points d’expérience pouvant être échangé à l’établi de mon vaisseau contre de nouvelles capacités comme améliorer la puissance du scanneur, de l’aspiration du gant ou de courir plus vite. En second temps, le gant m’offrait l’option d’aspirer tout le Gunk et ainsi une fois fait, redonnait vie et ses couleurs à la zone débarrassée de cet intrus. Le Gunk n’était pas la seule substance que je pouvais aspirer, je pouvais aussi le faire avec certains objets du décor me permettant d’avoir accès à des endroits non atteints.
Un des buts que l’on découvre tout au long de la phase exploratoire est de parcourir la planète d’un bout à l’autre pour éradiquer toute forme du Gunk. Cependant, étant assez long en superficie, il serait assez laborieux et quelque peu redondant de devoir toujours effectuer le chemin contraire pour revenir au vaisseau. Alors, les développeurs ont eu la très bonne idée d’y greffer un système de voyage rapide, le tout s’effectuant via des balises placées dans des zones bien précises. En résumé, le jeu alterne en phases d’exploration, d’action, de plateforme ou résolution d’énigmes.
Une planète à découvrir:
The Gunk jouit d’une magnifique direction artistique. Bien que les différents environnements semblent être calqués sur le style Gears Of War: drabe, même couleur, sans artifice, dès que le Gunk se trouve aspiré, la planète reprend vie et l’effet de cette aspiration redonne vie aux alentours. Les différentes zones semblent toutes se ressembler, mais une fois certains artéfacts d’une autre vie découverts, ça change la donne. Vous passerez d’une forêt luxuriante à une caverne à une place entièrement faite de poussière. Les effets visuels sont spectaculaires. Chaque élément de la végétation peut être scanné ainsi que les quelques êtres vivants. D’un point de vue technique, tout roule super bien avec une fluidité efficace. J’ai vécu quelques bogues de collision et je suis resté pris à deux occasions dans le décor. J’ai pu m’en sortir sans quitter la partie. Les temps de chargement se voient grandement avantagés par le SSD de la Xbox Series X.
Du son de qualité:
Autant la bande originale est discrète au départ, autant elle prend son envol au cours du jeu et représente l’action à l’écran. Le doublage des actrices est superbe et saisissant. Le tout sert parfaitement une amitié qui passera par toute la gamme des émotions. Les voix sont en anglais, mais c’est bien rattrapé par des sous-titres en français parfaits.
Pour conclure:
Comment ne pas aimer ce jeu? Il est excellent en tout point. Le boss final est beaucoup trop facile, mais ce n’est clairement pas sur ce point que les développeurs ont construit The Gunk. Il est disponible via le Game Pass si vous avez envie de l’essayer et jouer un aspirateur galactique.
Le jeu fut testé sur la Xbox Series X via un code de téléchargement qui fut gracieusement offert par la firme Plan Of Attack.
Cote FG: 9/10
Fiche technique:
- Développé par Image & Form (Thunderful Games).
- Publié par Thunderful Publishing.
- Jeu d’action/aventure.
- Se joue en solo uniquement.
- Disponible sur PC et Xbox. (Game Pass)
- Version téléchargeable seulement.
- Offert avec voix en anglais et menus/sous-titres en français.
- Site officiel: https://thunderfulgames.com/games/the-gunk/