J’adore lorsqu’un studio tente de mélanger plus d’un style. Ce qui peut donner de bons résultats et parfois même, originaux. C’est un peu ce que j’ai vécu avec la série Shadow Warrior, mais j’ai eu l’impression que le dernier opus était peut-être de trop. Donc, le studio FYQD m’a offert la chance de tenter le coup avec Bright Memory: Infinite, dont j’avais fait le prologue il y a quelques mois. Le jeu complet a pas mal évolué ainsi que le protagoniste principal. Après l’avoir terminé, voici mon ressenti global.
Le scénario:
En l’an 2036, un étrange phénomène auquel les scientifiques ne trouvent aucune explication s’est produit dans les cieux du monde entier. La Supernatural Science Research Organization (SRO) a envoyé des agents dans diverses régions pour enquêter sur ce phénomène. On découvre rapidement que ces événements étranges sont liés à un mystère archaïque, une histoire encore inconnue de deux mondes est sur le point d’être révélée… Donc, Shelia (moi) est dépêchée sur les lieux pour tenter d’en savoir davantage et surtout éradiquer cette menace: la création d’un nouvel ordre mondial sous le joug d’un seul homme accompagné de son armée.
Certes, il s’agit d’une histoire déjà vue, mais la touche apportée du trou noir est bien amenée et demeure une menace constante tout au long de l’aventure. Oui, le jeu est très court, il m’a pris 2h30 pour en voir la scène finale, mais j’ai eu du plaisir du début à la fin. Ça peut paraître cher 25$ pour deux heures et quelques poussières, mais c’est la qualité avant tout dans ce jeu. Le jeu est très linéaire, du point A au point B avec des murs invisibles, ainsi qu’un volet exploratoire, mais très peu poussé, les endroits demeurant restreints. Le jeu renferme une certaine rejouabilité pour ceux qui veulent trouver toutes les reliques ou revivre certaines séquences ou affrontements de boss. Vous pourrez choisir votre niveau de difficulté au départ, mais vous ne pourrez plus le changer par la suite.
Combats, conduite et avion:
Bright Memory: Infinite mêle plusieurs styles et de mécaniques de jeu et c’est ce qui fait la force du jeu. Le jeu de prime abord, peut sembler redondant, mais c’est tout le contraire. Il y a tellement de façon de combattre les ennemis, c’est jouissif. Que ce soit au corps à corps avec le katana, de loin avec les armes comme le fusil, le fusil de précision ou la mitraillette et pour finir, le pouvoir du gant qui m’a servi à tuer des ennemis, les projeter en hauteur, alors là je pouvais les découper avec mon sabre et les amener vers moi. Les techniques en phase de combat sont immenses. De plus, chaque zone renfermait des reliques qui pouvaient être échangées pour de nouvelles améliorations et capacités des fusils, du gant ou du katana. Donc, je vous conseille fortement d’explorer chaque racoin dans les différentes zones.
De plus, jamais je n’ai manqué de munitions, j’en trouvais toujours et en quantité plus que suffisante. Pensez à détruire les caisses, elles vous en offriront ainsi que peut-être une relique ou deux. Comme mouvements, je pouvais courir, courir sur les murs, me pencher, mais j’aurais aimé pouvoir me coucher au sol, ce qui m’était impossible, ça aurait été fort utile en position de tir rapproché, sauter et utiliser un grappin. Malheureusement, à quelques occasions, j’étais témoin de mes actes, j’aurais préféré tout effectuer.
Dernier point, comme le jeu aurait pu rapidement sombrer dans la répétitivité, le développeur a cru bon d’y greffer une phase de conduite de véhicule et une séquence à couper le souffle sur un avion. La mâchoire m’a pratiquement tombée. On peut choisir son type de combat et effectuer les attaques voulues de diverses manières. Gardez en tête, que contre certains ennemis, l’esquive et la contre-attaque demeure la meilleure offensive.
Visuellement impressionnant:
Honnêtement, la facture visuelle est magnifique. J’aimerais bien voir ce jeu rouler sous l’Unreal Engine 5. C’est déjà très impressionnant et pourtant, on est loin des budgets sans fin des studios AAA. Les décors sont magnifiques et très diversifiés, les effets météo, je ne crois pas avoir vu mieux jusqu’ici et les petits détails comme les exécutions ou les mises à mort des ennemis sont jouissifs. Les boss sont fort détaillés, mais le bestiaire étant peu nombreux, c’est le festival du clone évidemment. Le jeu n’est pas parfait et loin de là. J’ai vécu des bogues de collision, des ennemis qui disparaissaient, d’autres pas, je me suis fait encastrer dans le décor, des malfrats aussi et comme il s’agit d’un jeu à la première personne, lors de certains combats, la caméra avait tendance à mal de positionner. Très déplaisant lorsque l’on doit affronter une vague d’ennemis. De plus, l’intelligence artificielle parfois, détient le quotient d’une mouche à fruits.
Ambiance au poil:
Le jeu mise beaucoup sur son ambiance et pour avoir testé les deux options, j’ai préféré y jouer avec mon casque d’écoute. J’entendais beaucoup plus la voix des ennemis ainsi que tous les bruits ambiants qui ajoutaient déjà à une belle immersion. Le jeu est offert avec voix en anglais et menus/sous-titres en français.
En conclusion:
Si vous aimez le style Shadow Warrior, vous adorerez. De même que pour le prologue. C’est très nerveux, hyper violent, mais honnêtement jouissif. Une recommandation sans aucun doute.
Le jeu fut testé sur Xbox Series X via un code de téléchargement qui fut gracieusement offert par la firme Stride PR.
Cote FG: 8/10
Fiche technique:
- Développé FYQD Studio.
- Publié par PLAYISM.
- Jeu de tir à la première personne, d’action/aventure.
- Se joue en solo uniquement.
- Disponible sur PC, Nintendo Switch, PlayStation et Xbox.
- Version téléchargeable seulement.
- Offert avec voix en anglais et menus/sous-titres en français.
- Site officiel: https://playism.com/en/game/bright-memory-infinite/