Jouer un jeu dans un univers futuriste à la Blade Runner peut sembler une bonne idée sur papier, mais dans la réalité… c’est encore mieux. C’est ce que j’ai vécu avec The Ascent du studio indépendant Neon Giant. Voici mon compte-rendu de mon expérience.

Le scénario:

Le jeu se déroule dans un monde futuriste dystopique connu sous le nom de Veles, contrôlé par une puissante mégacorporation appelée « The Ascent Group ». Vous devrez prendre le contrôle d’un travailleur asservi par la société. Après l’effondrement mystérieux du groupe Ascent, l’arcologie se transforme en une mêlée générale chaotique opposant districts, syndicats et sociétés rivales pour le contrôle. Votre rôle sera d’empêcher les autres factions de prendre le contrôle et de découvrir le mystère qui se cache derrière la disparition du groupe Ascent.

C’est un peu une inspiration du film Elysium, c’est-à-dire que des gens atterrissent sur la planète Veles afin d’y vivre une vie meilleure. Cependant, si vous n’avez pas ce qu’il faut… en argent, vous pourrez signer un accord pour devenir en quelque sorte un esclave pour la société The Ascent. Étant devenu un employé pris dans une tour regroupant une panoplie de citoyens enclins aux crimes, à la corruption, vous deviendrez un mercenaire et rembourserez votre dette à un type se faisant appelé « The Man ». Un genre de Tom Nook, mais sorti de l’apocalypse. Comme j’ai grandement apprécié le film de Matt Damon, alors j’ai également vraiment aimé mon avancée de plusieurs heures du début à la fin.

Un jeu de tir devenu jeu de rôle:

J’avoue qu’au départ, je pensais que je m’aventurais dans un jeu de tir plutôt simple. Premières missions servant de mise en bouche des mécaniques de jeu en phase de combats et le contrôle de la caméra. Suite à cette première mission, le côté jeu de rôle est venu me faire un coucou et c’est à ce moment que j’ai compris toute l’étendue de ce qui se présentait à moi. Comme dans tout bon jeu de rôle qui se respecte, la montée de niveau est de mise avec à la clé, des points de compétences à dépenser sur des attributs comme le maniement des armes, la dextérité, la vitesse, ce qui impactera sur la vitesse de rechargement des armes, le temps requis pour les esquives et déverrouiller des capacités cybernétiques.

La prise en main est plutôt aisée et ayant joué sur ma Xbox Series X, la manette était très réactive et nerveuse. La jouabilité est de type « twin-stick shooters » en vue isométrique. Donc, le joystick de gauche sert pour les déplacements et celui de droite pour la mire. Que serait un jeu sans le troc argent contre items? Donc, oui l’aspect financier est de mise. L’argent que vous cumulerez permettra de faire l’acquisition des articles pour votre équipement: armes, armures, cybernétique avec à la clé, l’option de moderniser tout ça. Pour ce faire, vous pourrez faire la collecter en ouvrant des coffres, fréquentant des marchés, éliminer des ennemis et évidemment, en réussissant des missions de toutes sortes.

Une manière de faire différente:

J’avoue qu’au départ, j’ai été surpris, mais surtout conquis par ce qui s’est présenté à moi, je m’explique. Un jeu de ce style c’est on ne se pose pas de questions et on fonce tête baissée et prend l’avantage de la zone. Ici, ce n’est pas du tout comme ça. En fait, toutes les zones semblent interconnectées entre elles et certaines de ces dernières ne renferment aucun affrontement, que les plaisirs citadins, comme des boutiques, des bars, marchands, etc.

Je vous ne cacherai pas que j’ai trouvé le niveau de difficulté assez élevé. On te met dans le bain avec une première mission qui sert de didacticiel, somme toute assez facile. Par la suite, on se vite compte que les ennemis n’attaquent pratiquement jamais seuls, ils sont toujours en bande. Pas évident, il faut avoir des yeux partout. Pour être honnête, la roulade demeure la meilleure esquive. Comme il s’agit de se rendre dans plusieurs zones, il faut un peu comme à la Borderlands, se demander si le niveau est adéquat, les armes adaptées à l’ennemi, etc. On ne peut arriver et penser faire le ménage sans en prendre pour son grade. Outre la quête principale qui vous demandera de parcourir la carte entière, vous aurez également plusieurs missions secondaires diverses. Pensez y investir entre 15 à 20 heures. Ce qui représente une excellente durée de vie. J’y ai joué totalement en solo, même si le jeu peut s’apprécier en coop locale ou en ligne.

Graphisme à la hauteur:

J’ai été franchement impressionné par le graphisme dans sa globalité. Les textures, le jeu des lumières, les explosions, le dynamisme et l’optimisation, tout ça représente un travail exceptionnel des développeurs. Les zones regorgent de détails et prennent vie devant vous. Les destructions environnementales ajoutent un haut facteur immersif. Il n’y a que le bestiaire qui est un peu pauvre.

Sons et ambiance:

Du côté des voix, tout est en anglais, mais les menus et sous-titres traduits en français. C’est une bonne chose, car du dialogue, il y en a en ta… Avec en plus, les choix dans les sessions de converses, ça en fait beaucoup. La bande originale est bien, mais ne passera pas à l’histoire et l’ambiance est parfaite avec la trame sonore et les nombreuses interactions avec les personnages non jouables.

Pour en terminer:

The Ascent m’a grandement surpris et j’ai adoré mon expérience du début à la fin, même si la difficulté aurait pu être mieux balancée. Si vous êtes fervents des jeux dans l’ambiance cyberpunk à la Blade Runner, il est fait pour vous.

Le jeu fut testé sur Xbox Series X via un code de téléchargement qui fut gracieusement offert par la firme Press Engine.

Cote FG: 8/10

Fiche technique:

  • Développé par Neon Giant.
  • Publié par Curve Digital.
  • Jeu d’action, de rôle, de tir cyberpunk en vue isométrique.
  • Se joue en solo et mode coop local et en ligne.
  • Disponible sur PC, PlayStation et Xbox.
  • Version boîte et téléchargeable.
  • Offert avec voix en anglais et menus/sous-titres en français.
  • Site officiel: https://curvegames.com/our-games/the-ascent/

Voici un aperçu du jeu que j’ai réalisé: