(Test FG) South Of The Circle

J’adore les jeux narratifs. On y raconte de belles histoires qui peuvent prendre aux tripes ou qui réveillent un souvenir qui fait remonter une émotion. Le jeu South Of The Circle est un récit qui peut arriver à n’importe qui. J’ai adoré mon expérience de mes premières minutes jusqu’à la fin. Voici le pourquoi du comment.

Le scénario:

South of the Circle est une expérience narrative émotionnelle sur la relation entre Peter et Clara, des universitaires de Cambridge pris dans le conflit politique de la guerre froide. L’histoire se concentre sur les choix de vie: la carrière, le grand amour et le désir de tenir ses promesses. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’aventure de Peter démarre de rude façon. En effet, il se retrouve pris à bord d’un petit avion avec son pilote Floyd suite à l’écrasement de l’aéronef en question. Pour rajouter aux malheurs du duo, leur position se situe en antarctique durant la période glaciale. Pas de moyen de rejoindre des secours, aucune âme qui vive dans les environs, bref, ça va mal.

C’est ici que le côté émotionnel entre en jeu, alors que Peter se remémore les événements et les décisions prises qui l’ont mené dans cette partie du globe. On y verra certains moments marquants comme le début de sa relation avec Clara (son amoureuse), les tensions politiques lors de la Guerre Froide et ses difficultés en tant que professeur en devenir à Cambridge.

Un narratif émotif:

Toute la base des mécaniques de jeu repose sur l’élément narratif. Ce qui représente un fort aspect positif, puisque la narration est sublime. J’ai adoré que le jeu aborde plusieurs thèmes de la vie courante comme l’amour bien sûr, la conciliation travail, famille, l’égalité des sexes et les enjeux géopolitiques. De plus, le jeu est rempli de retour en arrière pour mieux comprendre le récit, le tout amené avec des transitions intelligentes. L’histoire m’a accroché et je me suis attaché aux personnages. Plus j’y jouais et plus j’avais hâte de découvrir où les deux trames, passé et présent, iraient. Mais, je n’ai pas eu à attendre bien longtemps, car la durée du jeu est fixée à environ 4 heures.

Fonctionnement original:

Si vous cherchez un jeu avec une jouabilité très minimaliste, le titre de State Of Play est parfait pour vous. Le tout s’effectue qu’avec certains boutons à appuyer au bon moment pour effectuer un choix dans les dialogues avec en plus quelques séquences dans lesquelles il est permis de se déplacer de manière libre dans le but de dénicher les quelques rares objets à consulter. Pour les choix, il faudra choisir entre des symboles qui auront comme fond des émotions comme assurance, pessimisme, émerveillement, etc. Vous aurez quelques symboles à mémoriser (revoir dans le menu en cas d’oubli).

Graphisme poétique:

Si on regarde le jeu graphiquement, au premier coup d’œil, ça peut paraître très singulier. Par contre, ce n’est qu’en surface, car le jeu possède sa propre identité visuelle. L’oeuvre semble peinte à la main et dans laquelle est venue se greffer le « stop-motion ». Le respect de l’époque est précis, on s’y croirait. Certes, j’ai pu y voir quelques textures apparaitre ici et là, mais rien de bien grave.

Aspect sonore:

La musique joue un rôle primordial dans un jeu narratif et c’est le cas ici. Tout le monde sait que la musique est le fil conducteur des émotions. Vous ne trouverez peut-être pas une pièce marquante, mais une ambiance qui saura s’installer et créer ses propres moments. Le doublage des acteurs/actrices est pratiquement un sans-faute. On ressent vraiment les différentes émotions véhiculées par les protagonistes.