Ishhhhh le jeu s’appelle 41 Hours, mais je vous promets que si vous tentez l’expérience, vous ne voudrez pas plus y rester que 41 minutes, voire 41 secondes. Rares sont les jeux qui me donnent l’envie de ne pas continuer mon expérience, mais c’est le cas ici. Après quelques heures, j’en avais assez.  Pourtant, la prémisse de base semblait prometteuse, mais on va se le dire, le développeur Texelworks ne s’est pas forcé et loin de là. Alors, voici mon coup de gueule de cette horreur.

Le scénario:

Nous prenons la place d’Ethan Moore, un grand scientifique et combattant qui en a vu d’autres. Ses recherches pourraient à elles seules faire l’objet de nombreuses œuvres de science-fiction. Toujours est-il que Monsieur Moore s’est retrouvé dans un foutoir pas possible pris entre une emprise militaire et robotique plus qu’obscure. Donc, Ethan devra sauver sa peau, mais celle de sa femme Clara pour une… seconde fois. Bien oui toi, il a dû le faire une fois, mais depuis cet incident, disons que sa femme n’est plus la même et que cette fois, son temps pour y arriver est compté. Il dispose de 41 heures et pas une de plus pour retourner là où tout a débuté pour effectuer encore un sauvetage de cette dernière. Honnêtement, même le scénario semble perdu. Une histoire dans laquelle je n’ai pas embarqué du tout.

Du haut de ces onze chapitres, je n’ai pas eu de plaisir pour plusieurs raisons. Le jeu comporte quatre niveaux de difficulté, mais même à facile, c’est pas évident pour un jeu de tir à la première personne. J’y reviendrai plus loin dans mon texte pour ma liste d’irritants, voire pourquoi c’est une disgrâce pour 2022.

Ça se joue comment?

Tout d’abord, après seulement une heure de jeu, un facteur très important ce doit d’être présent dans un jeu vidéo… le plaisir et je peux vous dire que tu as beau le chercher, mais il est absent. Et ça été le cas pendant les autres heures que j’y ai joué. J’ai vraiment essayé, mais essayé, mais encore essayé, mais non, trop de lacunes.

Après un didacticiel qui met en place les mécaniques de jeu, je savais déjà que mon aventure serait laborieuse. Par exemple, le premier niveau, c’est une sorte de ferme dans laquelle on retrouve quelques animaux, pas d’âme qui vive à part les ennemis, avec des maisons vides, mais avec une pléthore de kit de santé et de munitions et c’est là que le fun (figure de style) commence. De grands espaces vides vendus comme un mode ouvert, des murs invisibles, des ennemis que tu tires dessus et ne tombes pas, malgré un tir bien placé à la tête, des décors non destructibles. J’ai essayé tellement souvent au travers d’une fenêtre de tirer un ennemi juste devant moi et bien calvasse, les fenêtres étaient en fait à base des vitres de la Papemobile.

Après ce trop long préambule, on nous transporte de nouveaux lieux dans lesquels on devra affronter des soldats surarmés et des machines infatigables. C’est un peu comme dans Generation Zero, mais très loin de Generation Zero en frais de qualité. Heureusement, notre petit fusil pourra se transformer en artillerie de fort calibre. Pour ce faire, vous devrez récolter des pièces et les améliorer comme le viseur de près, le silencieux, la vision de nuit, etc.

Une amie pour vous aider… ou pas:

On peut travailler avec une acolyte, mais comme dans Resident Evil 5, c’est plus un boulet qu’autre chose. Le problème c’est qu’elle peut utiliser des aptitudes destructrices, mais qui vous tueront aussi. Tout le temps que j’y ai joué, je faisais tout pour la tenir loin de moi. Une bonne idée encore sur papier, mais qui en action, s’avère une catastrophe.

C’est graphiquement archaïque:

Dès mes premiers instants, je me suis rendu compte que le jeu était visuellement dépassé. Un immense décalage à ce qui fait actuellement. Issu du début de la PS3 ou de la Xbox 360. Les textures qui chargent, les bogues de collision, les éléments qui disparaissent et dès que des éléments comme du brouillard ou des effets de lumières font leur entrée en scène, c’est le taux de rafraîchissement de l’image qui en prend un sérieux coup. Les décors auraient pu s’en tirer, mais non, le tout est pixellisé et mal texturé. La variété des décors est d’une singularité incommensurable. Et ce n’est pas mieux du côté des bâtiments et structures, bonjour le festival du clone. Nous sommes en 2023 et le jeu ne renferme aucune cinématique en 3D. Je ne sais pas pour vous, mais pour ma part, ça m’a enlevé le dernier espoir. Et l’espèce de présentation en format B.D. ne m’a pas convaincue du tout. Ah oui et les ennemis peuvent apparaître comme ça de nulle part. Bordel, c’est quoi? Ils ont été télétransportés.

Une ambiance nulle:

Dernier point décevant, la quasi-inexistante de l’ambiance sonore. Le bruitage a été réalisé à la maison par une personne sans expérience. La musique est trop discrète et le jeu des acteurs… ouf, on est à des années-lumière d’un Oscar.

Enfin…

Même à 9.99$, je ne peux le recommander, ça n’a pas de sens d’offrir un sous-produit de la sorte. À fuir à tout prix.

Le jeu fut testé sur Xbox Series X via un code de téléchargement qui fut gracieusement offert par la firme EastAsiaSoft.

Cote FG: 3/10

Fiche technique:

  • Développé par Texelworks.
  • Publié par EastAsiaSoft.
  • Jeu de tir.
  • Se joue en solo et multijoueur en ligne.
  • Disponible sur PC, PlayStation et Xbox.
  • Version téléchargeable seulement.
  • Offert avec voix en anglais et menus/sous-titres en français.
  • Site officiel: https://www.eastasiasoft.com/games/41-Hours