(Test FG) Wavetale

Mes meilleures expériences vidéoludiques proviennent de mes sessions de jeu avec des titres indépendants et Wavetale en rajoute. Voici pourquoi.

Le scénario:

Wavetale nous place dans le rôle de Sigrid, une jeune femme accompagnée par sa grand-mère, qui vit sur une petite île depuis que la guerre avec les Pattes Sales soit terminée. Alors qu’une étrange substance nommée la Mélasse recouvre la quasi-totalité de la surface, où seulement quelques petites parties demeurent non touchées avec à son bord quelques survivants, Sigrid se liera d’amitié avec une mystérieuse ombre lui conférant le pouvoir de marcher sur l’eau et ainsi tenter d’éradiquer cette nouvelle menace.

Le récit c’est bien, mais ce n’est pas tout. Les personnages non jouables ainsi que Sigrid, ont une histoire et ils la racontent pendant certaines séquences. On apprend à les connaître lors de passages un peu plus longs en mer, via une réflexion, une converse, des relents du passé qui sont rappelés. J’ai adoré cette idée amenée dans le jeu par les développeurs.

En eaux pas troubles:

Le jeu qui ne se joue qu’en solo, vous prendra environ 5 heures pour en voir le bout. Cependant, il renferme une panoplie de quêtes annexes non obligatoires, mais c’est gratifiant de chercher partout et surtout, aider ceux qui requièrent votre attention. Donc, pour ceux qui veulent le compléter à 100%, ajoutez un cinq heures de plus. Ce qui donne une relative bonne durée pour le prix de 39.99$ demandé.

La prise en main de Wavetale est fort agréable et plaira à tous. Les mécaniques de jeu sont simples, l’apprentissage est facile. La principale repose sur l’option de surfer sur les vagues et ça se fait pratiquement tout seul. On met ça sur le « cruise control » et on se laisse porter vers la direction voulue. Il y a certaines subtilités comme le fait de pouvoir plonger sous l’eau quelques secondes, ce qui permettra une propulsion dans les airs plus efficace. Sigrid pourra utiliser son filet pour non seulement attaquer les ennemis, cumuler des étincelles, mais également pour voler quelques instants, ce qui est parfait pour atteindre des endroits éloignés, ralentir une chute et s’accrocher à certains crochets et emprunter certains vortex.

Vous aurez besoin de tous ces mouvements pour votre avancée dans votre mission principale, certaines missions secondaires, ainsi que la résolution de puzzles, pas très complexes. Le jeu est très facile et lors de combats, votre jauge de vie descend lentement et elle revient à son point d’origine assez rapidement. Je n’ai perdu aucune vie durant ma session. Mais bon, comme le bestiaire est très pauvre, les ennemis sont faciles à cerner. Sigrid possède deux attaques avec son filet, une attaque légère et une attaque puissante, mais en bourrinant sans arrêt, vous y arriverez aisément.

Pour les amants de l’esthétisme, sachez que vous pourrez échanger des étincelles dans un marché contre de nouveaux items pour Sigrid. De nouveaux vêtements, chapeaux, couleurs de cheveux, etc.

Clair comme de l’eau de roche:

Visuellement, le jeu est magnifique, les personnages tout droit sortis d’une bande dessinée sont très jolis et différents les uns des autres. La direction artistique de type cell-shading épuré est parfaite pour ce genre de jeu. Le seul problème vient du « screen tearing » ou déchirement de l’image qui vient trop souvent dire coucou. Un problème d’optimisation qui aurait pu être facilement corrigé, mais parfois les studios indépendants ont certains choix à faire côté budget et peuvent avoir un déficit de ressources de travail. J’ai aussi vécu qu’à de très rares occasions, des bogues de collision.

Audio de qualité:

Malgré un studio de moindre envergure, on n’a pas lésiné sur les efforts du côté audio. Il est offert en version intégrale française. Le jeu des acteurs/actrices est de bon ton et Sigrid lorsqu’elle se parle, ça ajoute beaucoup au côté immersif. La bande originale fait le travail, entièrement instrumentale, elle sait prendre sa place aux bons moments et se faire plus discrète lorsque l’action se calme.

Une belle finale:

Voilà une belle pépite sortie d’un studio indépendant. J’ai eu du plaisir du début à la fin. J’espère que le studio pourra capitaliser sur cette nouvelle licence et peut-être offrir une suite.