Ahhh ce cher Tonguç Bodur qui développe des jeux plus bizarres les uns que les autres. Il faut vraiment adhérer à son univers sinon c’est fichu. Et pour ma part, étant un peu dans mon monde parfois, j’y suis entré pour la troisième fois. Après The Dead Tree Of Ranchiuna et Drizzlepath: Déjà Vu, je m’attaque cette fois à Finding The Soul Orb. Est-ce que j’ai aimé? Est-ce encore un jeu moyen? On prend une marche et on s’en parle.
Une histoire fantastique, mais pas tant:
C’est l’histoire d’un royaume situé à l’époque médiévale, qui est en proie aux loups-garous et où la révolution règne. Dans le passé, les grands sorciers ont créé un objet appelé l’Orbe d’âme. Cet objet protégeait bien le royaume, mais il a disparu. C’est au héros, Alexandre (moi ou vous), qui rêve sans cesse que l’orbe lui parle, de partir à sa recherche et de sauver la situation.
Je vous l’accorde, c’est un scénario qui semble se lancer dans une multitude de sujets, mais tout est relié une fois l’aventure complétée. Le jeu se base sur la marche et l’exploration, comme tous les jeux de Monsieur Boldur en fait. Si vous voulez vraiment connaître le récit du pourquoi du comment, vous n’aurez d’autre choix que de passer sur tous les passages lumineux qui ouvrira un dialogue parlé et vous offrira un court bout de l’histoire.
Une longue marche courte:
Votre longue marche sera de 2 heures en temps réel, mais s’échelonnant sur 12 chapitres, ce qui fera paraître l’avancée plus longue pour votre personnage. En plus de devoir évoluer dans une histoire insolite, vous aurez également et ceci n’est pas obligatoire, trouver des cranes de démon et tirer sur des gargouilles. Chacun de ces items se retrouvera réparti dans chaque chapitre. Le jeu comporte aussi des ennemis. Comme mentionné dans mon second paragraphe, vous devrez affronter des loups-garous. Au corps à corps? Bien non, je vous rassure, on mettra une arbalète à votre disposition que vous devrez trouver dans un des bâtiments. Ce dernier vous servira également à tirer sur les gargouilles. Ces objectifs secondaires vous procureront des Succès faciles. J’ai fait les 35 pour un pointage de 1000 points de Succès. Pour les fans du genre, vous serez servi en peu temps.
Pour ce qui est ennemis aux dents et griffes acérées, vous devrez tirer entre 3 à 6 flèches en leur direction. Parfois il n’était pas évident de les atteindre, parfois ça touchait la cible et d’autres occasions non. La précision n’est pas de mise non plus. À quelques occasions, je tirais en hauteur et les flèches allaient vers le sol. Pour les ennemis, ils utilisent le même modèle de mouvement, alors attendez qu’il soit à votre portée et tirez. Attention cependant, car si vous approchez trop près d’eux, ils vous détecteront et fonceront vers vous, mais vous offriront une seconde de répit avant de réattaquer. Ce qui vous offrira le temps de recharger votre arbalète automatiquement. D’ailleurs, vous ne manquerez jamais de munition. Si vous mourez, vous reprendrez non loin de votre lieu de trépas et si vous avez abattu des ennemis, ils le demeureront lorsque vous ressusciterez sur le terrain.
Dernier, point, le jeu renferme quelques puzzles, mais rien de très complexe. Outre le dernier au chapitre 12, c’est assez aisé. Bref, le jeu est très facile du début à la fin. Comme dans les autres jeux, votre personnage pourra marcher et marcher un peu plus vite, mais jamais courir, sauter ou nager.
De retour en 2005:
Comme les deux jeux que j’avais testés, le graphisme n’est clairement pas la force de Tonguç Bodur et c’est encore le cas ici. On effectue un retour en 2005 au lancement de la PS3 et de la Xbox 360. Ce n’est pas très joli, très pixellisé et pauvre en détail. On passe par quelques différents décors, mais rien de bien impressionnant. J’ai vécu quelques bogues: je suis resté en dessous des textures, mon personnage est tombé dans l’eau et ne voulait pas mourir, alors j’ai dû sortir et reprendre ma partie. Quelques loups-garous ont été du syndrome du bacon, c’est-à-dire que lorsqu’ils sont morts, ils se sont mis à bouger sans arrêt, comme du bacon dans une poêle. Bref, c’est clairement le point faible du jeu.
Du son de bonne facture:
Contrairement à l’aspect visuel, le jeu repose sur sa bande originale et l’ambiance et de côté, c’est un sans-faute. La musique, bien qu’uniquement instrumentale, est magnifique et parfois aurait pu se retrouver dans les films issus de l’univers de Tolkien. On a droit à quelques lignes de dialogues parlés, mais rien de bien extraordinaire. Le jeu est sous-titré dans la langue de Molière. Les ennemis émettent un son lorsqu’ils sont atteints par une flèche et lorsque vous entendrez un battement d’ailes, c’est qu’une gargouille est tout près de vous, regardez en hauteur.
Recommandation ou pas?
Pour un prix de 8.99$, si vous voulez plusieurs succès sans trop forcer, il s’agit d’une belle occasion, mais sinon, ce jeu ne réinvente rien et ne se distingue pas non plus.
Le jeu fut testé sur la Xbox Series X via un code de téléchargement qui fut gracieusement offert par la firme EastAsiaSoft.
Cote FG: 6/10
Fiche technique:
- Développé par Tonguç Bodur.
- Publié par EastAsiaSoft.
- Jeu d’exploration et narratif.
- Se joue en solo uniquement.
- Vue à la première personne.
- Disponible sur PC, Nintendo Switch, PlayStation et Xbox.
- Version téléchargeable seulement.
- Offert avec voix anglaises et menus/sous-titres en français.
- Site officiel: https://tongucbodur.com/ftso