Voici un autre jeu du très productif Tonguç Bodur que j’ai pu tester. The Redress Of Mira est plus long, plus abouti, plus complet que les autres titres du développeur. Est-il bon pour autant? On se prend une marche et je vous dis tout.
Une histoire qui se vit dans les livres:
Le récit se dicte comme suit: c’est l’histoire de Mira qui est à la recherche de sa paix intérieure. Il s’agit d’une aventure dynamique se jouant à la première et à la troisième personne au travers d’une époque médiévale dans lequel se cachent des ennemis et des dangers. Ayant appris de sa mère des secrets soigneusement gardés, Mira entreprend un voyage personnel à l’aide de livres écrits et de visions du passé. Pourquoi? Aucune idée, mais après l’avoir traversé de bout en bout en 2 heures tout au plus, je ne suis pas certain d’avoir bien compris la finale. Il est intéressant de savoir que le jeu comporte deux fins et qu’il n’est pas obligatoire de refaire le jeu en entier pour les vivre. Mais outre ça, il ne renferme aucun facteur de rejouabilité.
Mécaniques de jeu laborieuses:
On va se le dire, la jouabilité manque de tonus. Les mouvements sont hyper rigides, j’avais l’impression de marcher avec un balai dans les fesses. Les sauts étaient approximatifs et comme ça se fait à la première personne, il m’était très compliqué de savoir où j’atterrissais. Les autres mouvements que je pouvais effectuées étaient de courir (très lentement), grimper et là encore, je n’avais jamais vu une animation aussi pauvre, de retour à l’époque de la Nintendo 64. J’ai aussi pu combattre certains ennemis humains, mais en fait, le même, au moins, ça amenait un peu de nouveauté.
Le jeu se base toujours sur le même modèle. Armé d’une espèce de bâton magique, je devais trouver des lapins verts fluo et ainsi prendre la mana et redonner de la vigueur à mon bâton. Ce dernier qui me servait d’arme face à mon assaillant me permettait d’ouvrir des portes en verre. Et ce fut comme ça les 20 niveaux du jeu.
Si vous voulez connaître l’histoire, vous devrez tout comme moi trouver des coffres et ainsi consulter des livres qui expliquent quelque peu ce récit. Le jeu laisse un minimum de liberté, c’était plus du style linéaire. Dernière chose, si vous êtes friands des Succès, sachez qu’il est très facile de tous les obtenir, portez attention aux corneilles.
Visuellement dépassé:
Même si graphiquement c’est totalement dépassé et à la traine, il s’agit du plus beau titre de l’univers de Tonguç Bodur. Quelques panoramas sont bien à regarder, différents environnements, quelques animaux ici et là, mais ça reste encore une fois très bancal. J’ai vécu des bogues de collision, lors des combats, la caméra se plaçait très mal, les décors manquaient de vie et de couleurs, bref, c’était pas très fort. Que dire des murs invisibles et des textures très pixellisées.
Audio décevant:
Bien que le jeu soit offert qu’en anglais, il compte sur quelques dialogues et le jeu des acteurs/actrices est pratiquement absent. Les bruits ambiants comme ceux des quelques animaux présents et d’un cycle de météo sont sont corrects, mais sans plus.
Enfin terminé:
Après l’avoir terminé, je n’avais pas envie d’y retourner. Il faudrait peut-être que Monsieur Bodur revoie son modèle ou investisse un peu plus de son budget dans le graphisme. Ça constitue un problème récurrent et fort décevant.
Le jeu fut testé sur la Xbox Series X via un code de téléchargement qui fut gracieusement offert par la firme EastAsiaSoft.
Cote FG: 5.5/10
Fiche technique:
- Développé par Tonguç Bodur.
- Publié par EastAsiaSoft.
- Jeu d’exploration et narratif.
- Se joue en solo uniquement.
- Vue à la première personne.
- Disponible sur PC, Nintendo Switch, PlayStation et Xbox.
- Version téléchargeable seulement.
- Offert avec voix anglaises et menus/sous-titres en français.
- Site officiel: https://tongucbodur.com/ftso