Explorer un monde nébuleux, rempli de créatures maléfiques. Démembrer des monstres, combattre le mal, monter de niveaux, récolter des butins… Voilà les premiers mots qui me viennent à l’esprit lorsque je pense à mon aventure.
Ce jeu « Metroivania » n’a pas réinventé la roue. Les habitués de ce genre le dévoreront en peu de temps. J’ai moi-même terminé le jeu en surface en 4h et par la suite avec 98% de la carte complète en 6h. Sûrement quelques oublis à gauche et à droite mais rien de majeur! Le tout se déroule en 2D pixelisé essayant de faire replonger les nostalgiques. Graphiquement j’ai adoré le pixel art de Elderand. Je crois que c’est ici qu’il se démarque le plus, le fait que l’ambiance est sadique et sanglante, mixée à l’apparence « Super Nintendo » est tout à fait réussie. Un ennemi peut rester debout les deux avant bras coupés avant de disparaître, un autre peut se faire trancher la tête ou même certains peuvent se faire éventrer… Chaque ennemi à son animation de décès en gros. L’atmosphère glauque n’est pas seulement dûe au combat. Il y aura de nombreuses sectes sur votre chemin, des PNJ qui seront en arrière-plan mais bel et bien présents. Vous serez témoin de rituels , prières et sacrifices humains! Vous comprendrez dès le départ que toute l’histoire tourne autour du démon Amon! Vous pourrez en apprendre davantage sur l’histoire en récoltant des bouts de papier trouvés sur votre route.
Elderand a son côté RPG:
Chaque élimination remplira votre fiole d’expérience. Plus les monstres sont ardus, plus vous gagnez d’xp. Lorsque la jauge est remplie, il y aura gain de niveau. Un gain = un point à distribuer dans 4 statistiques disponibles. ❤️ santé, 🗡️ force, 📖 magie, 🏹 dextérité. La santé représente simplement vos points de vie maximale. La force augmente vos dégâts aux corps à corps et votre endurance. La magie augmente vos dégâts de sorts magiques et vos points de mana. La dextérité augmente vos dégâts à l’arc et vos armes secondaires. Votre personnage porte une arme principale, une secondaire, un bouclier, deux accessoires et deux objets. Les catégories des armes principales sont une épée, bâton, hache, couteaux, fouet, bouclier et l’arc. Il y a plusieurs types d’armes , certaines ont des spécificités comme: saignement, dégâts de foudres etc etc… à vous de découvrir! Il est possible de les améliorer. Les armes secondaires ou « de lancer » sont quant à elles très limitées, le couteau, la hache et la bombe. Impossible d’améliorer. Les accessoires sont principalement des bagues aux propriétés magiques, exemple: +1 de force, + d’or etc. Finalement, les objets sont des potions pour vous soigner ou restaurer votre mana etc. Après quelques heures de jeu vous aurez la possibilité d’améliorer vos armes principales avec des matériaux trouvés sur votre chemin. À vrai dire, les ennemis abattus vous donneront de l’or et parfois des matériaux. Vous pourrez donc aller voir le forgeron qui vous proposera d’améliorer vos armes en échange des matériaux requis et quelques pièces d’or. Vous aurez compris qu’il y a un village où se trouve le forgeron et un sorcier qui peut vous fabriquer des potions. Vous trouverez aussi un marchand qui sera à plusieurs places sur la carte qui vous vendra des matériaux, armes et autres.
Jouabilité et contrôle:
Au départ, après quelques minutes de jeu j’étais persuadé que j’avais affaire à un jeu ultra difficile. Plus le jeu avançait, plus je comprenais la façon de jouer et finalement je considère que ce n’est pas si difficile. J’ai vu sur Twitter que certains l’ont qualifié de souls like et je ne suis pas d’accord du tout! Bien sûr ce jeu n’est pas pour monsieur madame tout le monde, il offre quand même un bon challenge mais les vrais metroidvania boy vont le passer facilement et trouveront les objets cachés et les secrets d’instinct. Elderand offre aucun niveau de difficulté soit dit en passant. Les mouvements sont plutôt stricts et simples. Il n’y a pas vraiment de fluidité dans les mouvements, par contre je crois que c’était voulu de la part des développeurs. Le jeu est conçu pour anticiper votre action et non pour courir et frapper rapidement partout. Exemple: si vous sautez et frappez un coup d’épée, vous ne pourrez pas changer de direction dans les airs, vous allez reculer avec votre coup dans la même direction. Pour le reste c’est basique, attaque, bloque, glisse, saute. Détrompez vous les sorts magiques sont simplement associés au bâton. Lorsque vous êtes équipés de celui-ci vous aurez la possibilité de lancer une boule magique. Vous consommerez de l’endurance si vous utilisez votre bouclier ou si vous glissez. L’endurance et la mana se régénère en tout temps. Vous aurez l’option de pré concevoir 2 façons de jouer votre personnage, en appuyant sur une touche qui vous fera passer d’un à l’autre. Bien utile pour éviter de toujours appuyer sur pause pour changer votre équipement.
Conclusion:
Elderand est plutôt complet en termes d’options offertes dans le jeu. Le problème à mon avis est que le trois quart de tout ce qui est présent n’est pas très utile. Après avoir compris comment combattre les ennemis, j’utilisais à peu près toujours la même façon de faire. C’est-à-dire, un coup, un saut arrière, saut avant et un coup. Bref j’aurais aimé pouvoir gérer les ennemis coriaces avec d’autres techniques. Vous pouvez briser des éléments du décor ( pot, statue, etc) pour récolter de l’or. Alors si vous manquez d’argent, passez de gauche à droite, les pots vont réapparaître. Vous brisez le pot, ressortez et revenez en un peu de temps vous serez riche. Pourquoi je dis cela… parce que je ne vois pas l’intérêt de me faire fabriquer des potions si je peux en acheter de cette façon. Un autre chose aussi, les boss sont à mon avis plus facile que tout le reste du jeu, c’est dommage! Bien équipé avec des potions, on frappe sur les boss tout en régénérant sa vie et vous vaincrez. Bref je considère que Elderand est un bon petit jeu sans plus. Sous les 20$ avec une envie de jouer un metroidvania qui ne brise pas tout sur son passage… je l’approuve!
+ Le graphisme.
+ La nostalgie du gameplay.
– Trop court.
– Pas de rejouabilité intéressante.
Note: 6,5/10