(Test FG) Deliver Us Mars

Enfin, elle est là, la suite tant attendue de Deliver Us The Moon. Après 4 ans d’attente, je peux maintenant poursuivre ma conquête de l’espace avec Deliver Us Mars. Ouais, on délaisse la Lune pour la fameuse Planète Rouge. Est-ce que le voyage sera à la hauteur du premier? Suivez-moi dans le sas et on s’en jase.

Le scénario:

Dix ans après la mission Fortuna, l’humanité n’a jamais été aussi proche de son extinction. Suite à un mystérieux appel de détresse en provenance de Mars, la plus jeune astronaute de la Terre, Kathy Johanson, embarque à bord du Zephyr et aux côtés de son équipage pour une dernière mission : récupérer les vaisseaux ARCHES de la colonie, dérobés par l’énigmatique organisation Outward, et assurez la survie de la race humaine. Par contre, Kathy garde un secret bien en elle, celui de retrouver son père. La quête principale se joue sur deux tableaux et ça m’a fait passer par toute la gamme d’émotions. Les développeurs m’ont fait vivre une histoire dont j’étais l’acteur prédominant et non d’être témoin des événements.

Le tout débute avec un prologue qui montre Kathy toute jeune et son intérêt déjà grandissant pour l’astronomie. Certes, l’implication de la famille dont son père, sa mère et sa sœur Claire ont eu une grande influence sur elle. Suite à ça, elle est choisie ou imposée pour la mission sur Mars. Et c’est là que le tout s’enclenche. Tout d’abord comme je le rapportais plus haut, on est acteur de l’action et juste la mise à feu de la navette est spectaculaire. L’aventure m’a fait vivre une grande aventure digne des meilleurs films de science-fiction sans les ennemis en plus. J’ai adoré les quelques scènes qui nous font revenir dans le passé. Du grand cinéma. De plus, on nous offre également un épilogue…

Une mission plus longue que prévue:

Il ne s’agissait pas que de partir à l’aventure vers l’inconnu. Les missions étaient vraiment diversifiées l’une de l’autre. Dans ce périple, ça pouvait passer par des phases d’exploration dans la station, réparation d’une pièce défectueuse de la navette, tenter de survivre et même quelques séquences de puzzles via les relais Stream. Au début, ça va, c’est assez facile, mais plus j’avançais et plus ça devenait complexe comme celui sur deux étages. Il faut bien réfléchir et faire des phases essais-erreurs.

Contrairement à Deliver Us The Moon, on est plus seul, mais accompagné de trois autres personnes, enfin deux, bref, vous comprendrez en y jouant. Toujours est-il que même durant les missions en solo, on demeure toujours en contact et si ce n’est pas avec eux, c’est via une espèce de drone intelligent, similaire au spectre dans Destiny qui nous est associé. Malgré de nombreux aller-retour, tout se passait très rapidement. Il ne suffisait pas de me rendre du point A au point B. Le jeu renferme une belle diversité de missions qui se complexifient avec l’avancée. L’une d’elles met en scène une nouveauté, l’escalade à l’aide de piolets. Ces phases n’étaient pas toujours évidentes, mais aux combien satisfaisantes. Tout comme dans le premier opus, il y a encore des séquences en véhicule tout-terrain qui ressemble un peu au Mako dans Mass Effect, mais avec une bien meilleure conduite.

Comme il s’agissait d’entrer véritablement dans la peau de l’astronaute, j’ai bien aimé pouvoir y prendre part autant à la première personne qu’à la troisième. L’univers de Deliver Us Mars est plus vaste que son prédécesseur, surtout après l’arrivée sur Mars, le dépaysement était total avec un univers vide, mais sublime à la fois. J’avais envie de tout voir. Pour la durée de vie, je serais porté à dire qu’il est un peu plus long que le premier volet, soit environ dix heures de jeu avant de voir la scène finale qui soit dit en passant, met la table pour une suite. Si vous avez vu l’excellente série québécoise Projet-M, vous saurez dans quelle situation on se retrouve à la fin.

L’apesanteur à son meilleur:

Qui dit espace, dit mouvements en apesanteur et des phases utilisant ce procédé, j’en ai vécu plusieurs, ce qui a fait mon bonheur. J’ai adoré ces séquences, ça avait l’air tellement réaliste. Les mouvements étaient fluides et les sauts très bien rendus. Ma meilleure scène demeure la sortie dans l’espace. D’ailleurs, j’aurais aimé en vivre quelques une de plus, mais bon, ça sera peut-être partie remise. Lorsque je marchais sur la Planète Rouge, je me sentais presque flotté à chaque pas, c’est un sentiment étrange, mais en même temps d’une zénitude incroyable.

Mars en mode photo-réalisme:

Le jeu renferme une facture visuelle sublime. Jamais je ne me suis aussi cru aussi loin de la Terre. À mon point de vue, il devient la référence après Deliver Us The Moon. L’utilisation du moteur graphique Unreal Engine 4, démontre que même s’il est en fin de vie, il en a encore en réserve. Pour l’avoir testé sur Xbox Series X, je peux vous affirmer que le rendu est spectaculaire. Le jeu renferme de magnifiques panoramas. On atteint le photo-réalisme. Les fichiers vidéos en format d’hologramme sont encore présents et on pousse l’expérience encore un peu plus loin. Le jeu n’est pas exempt de défaut, comme la modélisation des personnages qui est très sommaire avec des cheveux qui ne bougent pas et pour Ryan, une barbe dessinée au crayon. Un peu décevant, car le reste est totalement spectaculaire.

Une ambiance de feu:

Il s’agit du meilleur exemple de ce que devrait être le jeu d’acteurs/actrices dans les jeux. On sent les diverses émotions, on en vient même à croire qu’ils ou elles vivent la situation pour vraie. Difficile de faire mieux. Chacun des personnages possède sa propre personnalité et ça s’entend. La bande originale se laisse apprécier sous fond orchestral. Autre point positif, le jeu est entièrement offert en version intégrale française. La trame sonore représente un orgasme auditif, rien de moins.

Scène finale?

Pour conclure, je ne peux que de vous le recommander. J’ai vécu une solide expérience. Il y a vraiment de quoi faire. Il renferme une panoplie de qualités. Surtout que la fin encore une fois me laisse avec une pléthore d’interrogations en tête, surtout avec le dernier message radio. Son prix de 39.99$ est une aubaine à lui seul. On espère comme le premier, une version boîte svp.