Meg’s Monster, nouveau jeu dans le catalogue du développeur Odencat, est arrivé sur nos consoles et PC le 02 mars dernier. Il s’agit d’un JRPG de style rétro axé sur une histoire interactive. Il faut que ce soit clair, ce jeu est basé sur l’histoire avant tout et non sur la jouabilité. Il est important de le spécifier, car d’entrée de jeu, je ne pensais vraiment pas avoir affaire à ce genre de jeu, ce qui m’a refroidi énormément. Leçon numéro 1, toujours savoir à quoi on s’en va jouer, avant d’y jouer, sinon on peut avoir des surprises et cela peut miner l’expérience, comme ce fût mon cas avec Meg’s Monster. C’est sur Nintendo Switch qu’il fût testé.

Meg’s Monster est donc un jeu basé sur l’histoire, c’est-à-dire qu’une histoire se déroule devant nos yeux et nous interagissons de manière limitée avec notre environnement. La force de ce type de jeu réside dans le scénario, les dialogues et les personnages. La jouabilité est vraiment secondaire. Dans le jeu qui nous intéresse, la jouabilité se résume à déplacer notre héros d’un point à un autre et faire les quelques combats qui auront lieu au cours de l’aventure ainsi que les trop rares défis qui se dresseront sur votre chemin. Le reste n’est qu’une succession de dialogues entre les personnages servant à nous raconter l’histoire.

En gros, Meg’s Monster est l’histoire d’une jeune enfant qui par une succession d’événements mystérieux se retrouve dans le bas monde souterrain, séparé de sa mère. C’est un endroit pas très chaleureux où vivent des monstres sans scrupule. Dès le départ, Meg rencontre le protagoniste du jeu, Roy, qui se veut être un monstre ultra fort que rien ne semble pouvoir arrêter, accompagné par son acolyte Golan. À la vue de ces monstres, Meg commence à pleurer et à ce moment, la terre se met à trembler, tout flash rouge et on sent qu’un cataclysme est sur le point de se produire. Roy et Golan devront donc tout faire pour éviter que Meg se mette à pleurer et l’aider à retrouver sa maman. Eux qui au départ voulaient la manger, se retrouvent à agir comme figure protectrice de la fillette dans ce monde terrifiant. Ainsi commence la quête pour Meg et ses monstres.

Il est important de noter que j’ai joué au jeu avec le langage en français. Certains passages des dialogues me semblaient incohérents ou saugrenus, mais je crois que c’est dû à un problème de traduction. Dans l’ensemble on comprend bien l’histoire, malgré le fait que c’est un scénario que l’on a vu ou lu 1000 fois, avec tous les clichés d’une personne qui se retrouve  »forcée » d’aider un enfant et qui, au final, considérera cet enfant comme le sien. J’ai remarqué quelques incohérences dans le scénario ce qui me sortait un petit peu de l’histoire, mais je réitère, je crois, sincèrement qu’il s’agit d’erreurs de traduction. Cependant pour un jeu qui se veut axer sur l’histoire, il faudrait s’assurer que l’expérience soit la même d’une langue à l’autre.

Malgré le fait que nous sommes immergés dans une aventure interactive, il arrive que nous devions défendre Meg face à des créatures hideuses et même face à certains humains malveillants. Le mode de combat est intéressant. Comme Roy est une brute ultra forte, les dégâts qu’il encaisse ne lui font pas vraiment de dommage. Par contre, à chaque fois qu’il se fait toucher, Meg est triste et risque de se mettre à pleurer si Roy encaisse trop. Le but est donc de gérer les émotions de Meg. Pour se faire, il faudra user de stratégie entre l’attaque, la défense et jouer avec Meg pour la rendre heureuse si sa jauge d’émotion diminue trop. L’interface des combats me fait beaucoup penser à celle de Pokémon lorsque nous devons choisir entre l’attaque, les objets ou la fuite. Malheureusement, le nombre de combats est très minime et à l’occasion, lorsque le combat se corse et qu’il ne nous reste plus de jouets pour jouer avec Meg (l’équivalent d’une potion), quelque chose se produit venant de nulle part et par exemple, la barre de vie remonte d’elle-même. Pour moi, c’est venu tuer le côté stratégique des combats. Vous ne pouvez quasiment pas perdre. Les combats ne sont qu’accessoires à l’histoire. Il existe un certain niveau de statistique automatique qui est donné après combat réussi. Il s’agit de points de défense et d’attaque pour Roy, mais sans réelle pertinence et la barre d’émotion de Meg qui s’allonge. Un point positif pour les combats c’est qu’il faut se servir des boutons de la Switch, mais lors de combat contre des  »Boss » on doit appuyer sur l’écran tactile ou avec une certaine rapidité sur une touche ce qui permet d’exploiter un peu plus la Nintendo Switch.

Le studio Odencat nous a habitués à leur univers rétro pixelisé et Meg’s Monster garde la même essence. La musique est belle, légère et envoûtante, mais est souvent amoindrie par les bulles de dialogue qui émettent un son à chaque fois qu’une lettre apparaît dans ladite bulle en guise de voie. Vous devrez l’endurer sinon ce sera au détriment de tous les autres effets spéciaux sonores.

Bref je suis vraiment mitigé envers ce jeu. Je n’ai vraiment pas apprécié l’expérience parce que je m’attendais à plus d’action, mais dans l’ensemble le jeu est bien. C’est une histoire mignonne, mais clichée avec plusieurs rebondissements qui peuvent provoquer quelques émotions si on s’immerge comme il se doit. Je crois que ce jeu s’adresse plus à une clientèle pour enfant parce que les dialogues sont sans méchanceté et prônent de bonnes valeurs continuellement. De plus les défaites sont rares, l’histoire est simpliste et la durée de jeu n’est que d’environ cinq heures. Pour une poignée de dollars, ce peut être une expérience à essayer si vous aimez les jeux rétro basés sur une histoire interactive et que c’est ce que vous recherchez.

6 manettes sur 10

Fiche Technique :

  • Développeur :  Odencat
  • Éditeur :  Odencat
  • Genre : Aventure interactive, Jeu de rôle
  • Langue : Français, Anglais et autres
  • Disponible sur Nintendo Switch, Xbox One et PC