Les jeux d’horreur sont de plus en plus nombreux et offerts à toutes sortes de sauce, cependant, ayant comme prémisse la Première Guerre Mondiale, il n’y en a qu’un seul que je connaisse: Trenches et ça tombe bien, car j’ai dû le tester. Est-ce une mort certaine ou une victoire triomphante?

Le scénario plus que bizarre:

Le jeu propose le contexte horrible vécu dans les tranchées lors de la Première Guerre mondiale issu d’une histoire vraie, mais évidemment horrifiée, je rappelle que c’est un jeu d’horreur. Après avoir passé quelques heures dans les tranchées, je suis prêt à vous raconter ce que j’ai vécu et c’était très laid et épeurant. Toujours est-il que Soldat James R. Robinson se retrouve séparé de son unité et doit trouver un moyen de quitter les tranchées allemandes. Cependant, ça ne sera pas chose simple, car ces fameuses tranchées sont comme un véritable labyrinthe. Les premières étant d’un relatif calme, on doit progresser au travers des tranchées ennemies et après quelques minutes, c’est là que le fun commence. Je devais trouver des clés qui me permettaient d’ouvrir des portes et d’autres… tranchées. Le but est très simple en apparence, je devais trouver la sortie de ces tranchées et tenter de survivre tant bien que mal.

Neuf poupées pour s’en sortir:

Outre le fait de se promener dans ce labyrinthe quasi sans fin, je devais aussi trouver neuf poupées qui représentent des nourrissons. Pour mieux les dénicher, il me fallait être très attentif aux pleurs et en utilisant mon sifflet, ça m’aidait à les faire pleurer… Je vous l’ai dit que ce jeu est très, très peu orthodoxe. Toujours est-il qu’une fois toutes les poupées trouvées, terminez et vite la sortie.

Mais attendez, pas si vite quand même. Il est très facile s’y perdre et d’y tourner en rond pendant très longtemps. Certes, cet aspect est réaliste, mais vient avec la redondance. Oui, si vous fouillez partout, vous finirez par trouver une carte pour vous orienter. Par contre, votre position n’est pas indiquée dessus. Cette dernière se trouvera dans votre inventaire. D’ailleurs, j’aurais aimé que les développeurs incluent des raccourcis à même la croix directionnelle. Plus intuitif à mon point de vue.

Vous aurez aussi à dénicher un fusil, non ce n’est pas un jeu de tir, mais tout est axé sur la furtivité et une pince coupante servant à vous frayer un chemin. Okay, mais si ce n’est pas un jeu ou il faut tirer sur les ennemis, ça sert à quoi d’avoir cette arme en sa possession? Simplement à ralentir une entité qui vous court après, c’est un jeu de peur, je le rappelle. Dès que vous récupérez votre seconde poupée, le méchant se mettra à votre poursuite. Un peu comme les Clickers dans The Last Of Us, cette chose est attirée par les bruits. Dès lors, chacun de vos pas devra être calculé. Vous aurez droit à quelques cachettes, mais sans plus.

Si cette créature vous attrape, c’est la fin assurée. Le problème, c’est qu’il n’y a aucune sauvegarde, alors si c’est la mort, vous devrez recommencer au début. Il vous prendra environ une heure pour venir à bout de votre première partie. La rejouabilité n’étant pas au rendez-vous, seuls les chasseurs et chasseuses de succès seront ravis d’apprendre que c’est 1000 G qui sont accessibles assez facilement.

Un graphisme à la traîne:

Du côté de l’aspect visuel, je vais tenter de demeurer courtois vu que le jeu fut développé par Streelkril Studio un studio indépendant peu connu. Cependant, tournant sous le moteur graphique Unity, le graphisme est à la ramasse, voire désuet. Ce n’est pas très joli, monotone, manque de vie, de couleurs. Néanmoins, l’optimisation est au top et je n’ai vécu aucun gel ou baisse du taux de rafraichissement des images. Les effets de la pluie et de la lumière émis par les projecteurs sont convaincants.

Trop, c’est comme pas assez:

Je veux bien que le jeu soit axé sur l’horreur, mais il y a des limites à mettre des éléments pour faire le saut au 20 à 30 mètres. À un moment, on en perd totalement l’illusion et quand ça arrive, ça ne fait rien. L’ambiance de son côté est particulièrement réussie avec une brume planant dans les tranchées, le son des explosions et des sirènes, les poupées et la créature. Le titre est offert en version intégrale anglaise.

Au final:

C’est bel effort global, mais il manque quelques ingrédients et d’autres sont trop présents. À essayer, mais c’est très niché comme horreur.

Cote FG: 6/10

Le jeu fut testé sur Xbox Series X via un code de téléchargement qui fut gracieusement offert par la firme PR Hound.

Fiche technique:

  • Développé et publié par Steelkrill Studio.
  • Jeu d’horreur.
  • Se joue en solo uniquement.
  • Disponible sur PC et consoles.
  • Version téléchargeable seulement.
  • Offert en version intégrale anglaise.