Ahh les sectes! Un gourou, des gens fragiles émotionnellement, quelque peu naïfs et ne l’ayant pas eu facile dans la vie et le tour est joué. C’est un peu la prémisse de départ du jeu The Chant que j’ai adoré du début à la fin pour tous ses aspects et voici pourquoi.

Le scénario:

Vous incarnez Jess, qui a rejoint la retraite spirituelle de Prismic Science sur Glory Island pour guérir d’un événement traumatique passé. Sa thérapie paisible se transforme bientôt en effroi cosmique après qu’un chant de groupe ouvre The Gloom, une dimension parasitaire qui engloutit l’île et prend le contrôle de tout et surtout de tous. Vous êtes la seule à pouvoir repousser les créatures, raisonner les survivants et démêler l’héritage d’un culte des années 1970 pour inverser le rituel. Le récit part dans plusieurs directions, mais tout finit par se relier et fait beaucoup de sens. J’ai vécu plusieurs moments émotionnels, des rebondissements totalement inattendus et un dénouement que je n’avais pas vu venir. Déjà, ça partait hyper bien.

Un merveilleux 8 heures sans longueur qui a passé trop vite. J’en aurais pris plus, mais la fin donne peut-être un indice sur une suite à venir. En tout cas, je l’espère fortement.

 Du sel, de la sauge et des entités:

The chant se veut linéaire dans son approche, mais laisse quelque peu de liberté en effectuant des aller-retour, en revenant visité des lieux déjà faits, bref, le jeu mise extrêmement sur le volet exploration. Le but étant de rechercher les autres membres de la secte et bien sûr, tenter de comprendre ce qui se passe. Qui dit exploration, dit fouiller chaque parcelle de l’île pour y trouver de nombreux documents écrits faisant étant des lieux et des autres membres de cette étrange secte, des bobines permettant de visionner de courts films sur le but principal de cette retraite spirituelle. Évidemment, à la clé, votre avancée sera compromise via certains passages bloqués par une sorte de champ d’énergie spirituelle. Ceux-ci pourront être déverrouillés via les prismes de diverses couleurs qui se retrouvent sur certains membres.

À chaque occasion que Jessica aura de retrouver et libérer un personnage de sa possession, elle pourra récupérer son prisme et ainsi lui permettre d’entrer dans les champs d’énergie pour ainsi y affronter diverses créatures dont le bestiaire est génial. Une créature à la fois ça allait, mais lorsqu’elles étaient deux ou trois, il me fallait user de stratégie et esquiver au bon moment. Je peux vous donner un truc, pensez de dessiner un demi-cercle en avant de vous avec les flacons de sel récoltés lors de vos recherches, ils repousseront les ennemis et les étourdiras et ainsi vous fera gagner du temps pour les attaquer.

Parce que oui, le jeu se base également sur une collecte exhaustive d’éléments de tout genre, comme des plantes, du sel, de la sauge, etc. pour permettre de vous défendre contre les diverses entités maléfiques de l’île. Par exemple, grâce aux différentes plantes, sels et huiles trouvés, Jess pourra fabriquer des fouets incandescents, des pièges et mon outil de combat favori, le bâton de sorcière qui l’aidera à vaincre ces diverses créatures. Le jeu renferme quelques puzzles, mais rien de complexe, je vous conseille de les faire, la majorité d’entre eux contiennent diverses ressources importantes.

Dernier aspect, les cristaux prismatiques, c’est un peu la monnaie d’échange à utiliser via l’arbre de compétences dans le but d’améliorer ses habiletés psychiques. Jess pouvant être prise de crise de panique et ne pouvant ni attaquer ni se défendre, faisant d’elle une proie facile, elle doit améliorer ses différents aspects. Dans cette situation, vous aurez trois solutions: soit consommer certaines plantes, méditer ou tout bonnement sortir de la zone problématique. Par contre, n’utiliser pas vos ressources à n’importe quel moment, elles ne sont pas infinies.

Visuellement efficace:

Le jeu graphiquement parlant fait très bien. La modélisation des personnages est crédible, le bestiaire est original et intéressant, le boss final est spectaculaire. La direction artistique est impressionnante. Passer d’une zone à l’autre dans le monde réel et le monde irréel est parfait. Le jeu regorge de plusieurs zones à découvrir et souvent différente l’une de l’autre. Je n’ai pas vécu de bogues apparents et aucun gel. Cependant, lors d’affrontement avec plus de créatures, la caméra avait tendance à se placer bizarrement. Les crises de panique de Jess, on y croit vraiment. Une belle ambiance visuelle. Les cinématiques sont superbes. Un ajour immersif que j’ai adoré, les courts extraits de films.

Un effort auditif remarquable:

Le jeu mise sur une ambiance stressante, lugubre et j’ai adoré. On avance sans jamais savoir ce qui se trame en avant de nous. Les cris de détresse des personnages sont bluffants, ce qui va admirablement avec le jeu d’acteurs/actrices qui est parfait. De plus et je me dois de le mentionner et de leur dire un immense bravo, le jeu est offert en version intégrale française. La trame sonore avec les différents bruits comme votre sœur qui… ahhh à vous de le découvrir.

C’est fini?

La durée de vie du jeu est d’environ huit heures et j’en aurais pris plus. Cependant, selon certains événements, je ne serais pas étonné d’y voir une suite. Vous ne pouvez pas passer à côté pour toutes ses nombreuses qualités, dont son prix à 39.99$. Une superbe expérience du début à la fin.

Cote FG: 9/10

Le jeu fut testé sur la Xbox Series X via un code de téléchargement qui fut gracieusement offert par la firme Prime Matter.

Fiche technique:

  • Développé par le studio indépendant Brass Monkey.
  • Publié par Prime Matter.
  • Jeu d’action/aventure d’horreur.
  • Se joue à la troisième personne en solo uniquement.
  • Est disponible sur sur PC, PS5 et Xbox Series.
  • Version boîte et téléchargeable.
  • Offert en version intégrale anglaise ou française.
  • Site officiel: https://thechant.com/fr-fr

Voici un aperçu du jeu que j’ai réalisé: