Sorti sur PC en octobre 2020, The Guise, développé par Rasul Mono, a fait son apparition sur console le 17 mars dernier. Un Metroidvania alignant une ambiance glauque avec un soupçon de Hollow Knight, mais plus sur le côté esthétique…. En fait juste le masque… Bref, on est quand même loin du meilleur jeu de plateforme de 2017.
Parlons tout d’abord un peu du créateur Rasul Mono. C’est un développeur de jeux indépendant qui en est à cinq jeux à son actif dont entre autres Bye-Bye, Wacky Planet ou The Acceptance. Il produit aussi la musique de plusieurs de ses jeux dont entre autres The Guise. Pour ma part, c’est la première fois que je joue à un de ses titres et c’est sur PS5 que j’ai eu l’occasion de le tester.
On dit que ce jeu est un Metroidvania parce que le tout se passe dans le même monde, si on meurt, on recommence au dernier point de sauvegarde, en perdant ce qu’on a acquis depuis la dernière sauvegarde.
Pour la petite histoire, nous incarnons un orphelin qui en voulant jouer avec ses amis se retrouve dans une pièce où il leur est interdit d’entrer. Voulant impressionner ses amis, le protagoniste met un masque qui ressemble à un crâne d’animal pour l’essayer. Il se transforme immédiatement en une espèce de reptile à quatre pattes avec un masque squelettique. C’est là que débute l’Aventure. On découvre que la gardienne est en réalité une sorcière et que le masque était magique. Pour rompre le sort et nous ramener à notre état humain, il faudra tenter d’aller à la rencontre d’un Chaman en faisant face à plusieurs défis sur notre chemin.
Le jeu est simple avec des habiletés limitées, on ne se perd pas dans une panoplie de boutons ou de combinaisons sans fin. Ces quelques attaques possibles on les débloque lorsqu’on détruit un boss. Par exemple, on débloque la capacité de cracher du venin ou de marcher sur les murs. Ce qui est bien c’est qu’on peut tout de même améliorer ces capacités grâce à des boules ressemblant à des yeux que l’on accumule tout au long de nos péripéties. Ces « yeux » agissent comme une sorte de monnaie, il ne faut donc pas les négliger.
La jouabilité est adéquate avec un certain manque de fluidité. Le jeu fonctionne bien, mais étant un jeu ou la combinaison des sauts et des attaques doivent être bien synchronisés pour vaincre nos ennemis, il est frustrant de manquer son coup pour des raisons en dehors de notre contrôle. Il y a quelques bogues à l’occasion. Rien de dramatique, mais assez pour être nommé. Parfois, certains boss peuvent être « glitcher » et donc on peut le battre sans trop de problèmes. Ce sont des bogues aléatoires et non reproduisibles, du moins je n’y suis pas arrivé.
L’ambiance est assez glauque avec comme ennemi des zombies, des bestioles possédées ou des démons. On peut y voir parfois des pendus dans les décors, des châteaux délabrés et beaucoup de poulet. Le graphisme est intéressant pour ce type de jeu, nous sommes habitués à voir beaucoup de Metroidvania en mode rétro pixelisés, mais pas ici. Nous sommes plus dans un graphisme de dessins animés. Un aspect qui ajoute à l’expérience visuelle, c’est que certains des décors apparaissent au premier plan. Il y a donc superposition des décors ce qui n’est pas habituel. Comme mentionné plus tôt, Rasul Mono produit aussi de la musique dans The Guise. Ce sont majoritairement des effets sonores qui sont réussis, saupoudré de musique à gauche et à droite qui convient très bien avec l’ambiance recherchée. Mention spéciale au groupe « Bones and Roses » qui vous offre un concert privé, vous permettant de recharger votre vie.
Pour 10 $, le jeu reste honnête dans sa proposition. Ce qui rachète beaucoup le jeu, c’est son niveau de difficulté qui est très adéquat et satisfaisant lorsqu’on réussit à progresser. Le plaisir est au rendez-vous malgré ses multiples défauts. Le jeu prend une dizaine d’heures à compléter et environ une quinzaine pour le compléter à 100 %.
6.5 manettes/10
Fiche Technique
- Développeur : Rasul Mono
- Éditeur : Ratalaika Games S.L.
- Metroidvania/Jeu de plateforme/
- Langue : Français, Anglais et Autres
- Disponible sur Steam, PS5, XSX, PS4, Xbox one, Nintendo Switch