(Test FG) The Last Case Of Benedict Fox

Les jeux mystérieux sur fond d’univers de H.P. Lovecraft, on en compte une panoplie. Par contre, du style dont l’apporte le studio … c’est le seul que je connaisse. Alors, après m’être investi plusieurs heures dans le jeu The Last Case Of Benedict Fox, je suis prêt à vous rendre mon compte-rendu.

Fiche technique:

Titre: The Last Case Of Benedict Fox
Développeur: Plot Twist
Éditeur: Rogue Games Inc.
Genre: Metroidvania, énigmes/enquêtes
Style: se joue en solo uniquement
Date de sortie: 27 avril 2023
Plateforme: PC/Xbox Series (via Game Pass)
Testé sur Xbox Series X
Langue des dialogues: anglais
Langue des menus/sous-titres: anglais et français
Disponibilité: version téléchargeable seulement
Site officiel: https://rogueco.com/games/the-last-case-of-benedict-fox/

Avis du rédacteur:

Le moins que l’on puisse dire c’est que l’aventure débute dans une séquence explosive alors qu’un jeune homme court sur les toits de bâtiments, poursuivis par des pas fins qui ne sont pas là pour l’inviter au restaurant. Après avoir évité des salves de balles, la course éreintante se termine enfin. Le but? Récolter un certain item, mais pas les réponses qui viennent avec malheureusement. C’est là, que l’on rencontre un certain Benedict Fox, une sorte d’enquêteur, marginal qui vient en duo avec un compagnon sous forme d’ombre nuageuse, un ami imaginaire, une entité, bref, donnez-lui le sobriquet qui vous chante, toujours est-il que ce fameux quelque chose ne cesse de parler au niveau de l’inconscient de Monsieur Fox. Avec une voix aussi lugubre, difficile de dire s’il veut faire le bien ou le mal. Est-il présent pour vous aider ou vous nuire? En fait, il est vraiment loin d’être clair ce que représente notre objectif dans ce jeu étrange. On enquête oui, mais sur quoi en fait? Et c’est là que l’on découvre que le paternel est décédé et cette situation nous plonge dans les limbes. Tenter de l’expliquer sans y jouer n’est pas chose aisée dans un univers tordu, très tordu.

La première chose qui m’est venue en tête, c’est que je suis devant un jeu inspiré de l’univers de H.P. Lovecraft, le célèbre l’auteur américain œuvrant dans le fantastique, la fiction, l’horreur. On avance à tâtons en me demandant si un monstre soudainement va vouloir s’en prendre à moi. Après quelque temps passé dans le jeu, j’en viens au fait que non, ce n’est pas ce à quoi je m’attendais. En fait, il s’agit d’une intrigue policière, un jeu mystérieux dans lequel il faut découvrir la vérité. Sur la route de la résolution, on trouvera de multiples morceaux de casse-têtes de toutes formes et il faudra découvrir leur utilité. Par contre, cette idée serait à revoir à mon point de vue, car souvent, on découvre une nouvelle pièce de casse-tête et on doit user de son cervelet pour découvrir que l’on ne peut en faire son utilisation immédiatement, mais qu’il servira pour plus tard. Une fois le principe assimilé, le plaisir en quelque sorte peut commencer.

Même si certaines énigmes sont forts complexes, le travail effectué par les développeurs est un sans-faute. Malgré que vous serez amené sur plusieurs énigmes à la fois, les différents morceaux finiront par s’entremêler avec le temps. Il faudra bien réfléchir à ce que vous devrez faire où à quel endroit vous serez amené à vous rendre. Une fois une énigme réussie, vous aurez tout comme moi, un sentiment de fierté qui vous envahira, je vous le promets. Comme il s’agit d’un style « metroidvania », vous aurez une pléthore de va-et-vient à effectuer dans les différents mondes présents. On aime ou on n’aime pas ce type de jeu. Pour ma part, c’est mi-figue mi-raisin. Les capacités et aptitudes de Détective Fox changeront avec le temps et il pourra alors accéder à des nouveaux endroits. Pour cet aspect, je trouve que le jeu aurait pu être mieux balancé. De plus, il est très facile de se perdre dans la carte, mais ça pousse à un volet exploratoire et à la découverte. La carte c’est bien, mais j’ai un peu trouvé le travail bâclé sur certaines explications face à diverses mécaniques. Faisant en sorte que je me suis retrouvé pris avant de comprendre le pourquoi du comment je devais faire pour m’en sortir. Petit conseil d’ami, lisez tout ce qui se trouvera à l’écran, ça sera mieux pour votre stress. C’est frustrant et décevant lorsque tu crois savoir où aller, que tu as raison, mais que tu ne sais pas quoi faire. Je ne vous le souhaite pas.

Et c’est là qu’embarque les combats… ishhh c’est pas très fort. Alors que les énigmes poussent à continuer, les combats produisent l’effet contraire. Les rencontres d’ennemis sont pénibles. Benedict se défend et attaque à l’aide d’un couteau et d’un fusil. J’ai encore beaucoup de misère à expliquer le fait que le protagoniste principal recueille une munition en assénant un coup de couteau portant sur la cible. On peut aussi bloquer les attaques et contre-attaquer. Les attaques sont pauvres et l’arsenal mis à notre disposition l’est tout autant. Les combats manquent de rythme et les tirs trop souvent imprécis. Dans mon inventaire, je possède certains items dont je n’ai aucune calvasse d’idée de leur utilité. C’est bien pour dire… La fameuse «hitbox» ou zone de frappe est très petite, trop petite. Une fois un ennemi remis dans une situation de trépas, vous accumulerez de l’encre et cette dernière sera utilisée pour des tatouages. C’est bizarre à souhait, mais au moins pour améliorer les capacités de Fox, ça fonctionne.

Ce qui m’amène aux combats de boss qui ne sont pas très nombreux, mais intéressants dans l’ensemble. Chacun d’un est différent de l’autre et possède son patron de mouvements. Il vous prendra peut-être quelques essais pour en venir à bout, mais ça se fait très bien.

L’ambiance est bonne, le style visuel rappelle un peu le style bande dessinée, les temps de chargement sont courts et il n’y a rien de plus à ajouter. C’est bien, mais sans plus.

Au final, le jeu est en demi-teinte. Certains aspects sont biens, d’autre beaucoup moins, mais rien qui passera au firmament des étoiles vidéoludiques. Des bonnes idées sur papier, mais une fois en jeu, ça aurait pu être mieux. Une expérience pas si mal, mais je m’attendais à mieux malheureusement. Je n’y reviendrai jamais, même si un contenu additionnel se pointait.