Voici notre test du jeu The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom sur Nintendo Switch, encore un chef d’oeuvre de la part de Eiji Aonuma, producteur de longue date de la franchise.
Titre : The Legend of Zelda Tears of the Kingdom
Genre : Action et Aventure
Style : Solo
Éditeur : Nintendo
Développeur : Nintendo EPD
Date de sortie : Mai 2023
Plateforme : Nintendo Switch
Classification : E10+ (Enfants 10 ans et plus)
Langue des dialogues : Anglais, français, espagnol et autre langue
Langue du sous-titrage : Anglais, français, espagnol et autre langue
Option d’accessibilité : Sous-titrage
Court descriptif :
Quelque temps après les évènements de Breath of the Wild, Link et Zelda enquêtent sur un phénomène hors du commun. Ce phénomène rend malades les soldats qui enquêtent dans les sous-sols du château d’Hyrule, où ils tomberont sur une ancienne prophétie annonçant le retour de nulle autre que Ganondorf. Incarnez Link dans un monde vivant comprenant les cieux, Hyrule et les Abimes d’Hyrule.
Point fort et faible
Force
Graphisme +
Scénario +
Durée de vie +
Musique +
Coup de cœur +
Faiblesse
Système Gear/Économie –
Accessibilité –
Bestiaire Pauvre –
Avis du rédacteur :
6 ans après la sortie de Breath of the Wild, Nintendo revient avec du lourd! Tears of the Kingdom met les prémices à un monde de jeu permissif et vivant, autant par sa qualité d’animation que son histoire qui frappe fort! Autant les jeux Zelda ont bercé ma jeunesse, je les adore tous, autant Breath of the wild m’a été difficile à jouer. J’en parlerais quand je me ferais un plaisir de critiquer cet opus. Sur cette critique, je vais m’atteler à ne pas divulgâcher le jeu pour ceux qui n’y ont pas joué, mais en ce qui me concerne, j’y ai joué quelques heures pour ma critique et j’ai écouté deux Streamer français pour me délecter de l’histoire.
Pour commencer le tout, je me dis qu’il est bien plus intéressant de parler de l’histoire. En soi, les jeux Zelda ont tous en commun… Zelda. Oui, la princesse qui disparait, mais cette fois-ci on a l’impression qu’ils ont mis le paquet. Le scénario détone de ses prédécesseurs avec un scénario fort et rempli de hauts et de bas. Bien évidemment, l’histoire reste traditionnelle : arrêter le grand méchant Ganondorf. Seulement, dans Tears of the Kingdom, ils ont réussi brillamment à ajouter aux personnages d’attachantes personnalités, des interactions en soit brèves qui ont du mordant, offrant toujours plus de plaisir à lire, pour certains, à écouter, pour d’autres.
La jouabilité rapprochée de Breath of the wild me ralentissait sur ma hâte d’avoir ce jeu. J’avais trouvé les commandes de combats et de pouvoirs difficiles, je n’ai d’ailleurs pas encore terminé ce titre. Tears of the Kingdom apporte de nouvelles mécaniques sur cet opus, donnant la chance au joueur de construire des machines diverses pour l’aider à atteindre des objectifs physiques ou de quêtes. Ils ont ramené les sanctuaires, comme dans le titre précédent. Cependant, je les trouve personnellement plus amusants. Étant plus permissif, il y a, la plupart du temps, plusieurs chemins pour le même objectif, il suffit d’être créatif et ingénieux.
Ma joie fut immense d’avoir vu le retour des temples, signature des Zelda. Le défi étant que ces structures sont dans un monde ouvert, ce qui rend l’accessibilité normale d’un temple différent. Ils ont réussi quand même à les rendre accessibles à des conditions très spécifiques d’histoire. Un élément qui me semble peu intéressant de la présente jouabilité est la perte totale de contrôle du personnage lorsqu’il est projeté au sol. Le pauvre Link, athlète comme il est, devrait être en mesure de se relever rapidement.
Les graphismes sont évidemment les mêmes que dans son prédécesseur. En soi, j’en suis pleinement satisfaite, car dans ma philosophie de critique de jeu, il faut au moins qu’une suite ait les mêmes graphismes que le jeu qui le précède. Imaginez Breath of the Wild qui serait suivi de Tears of the Kingdom, mais avec les graphismes de Twilight Princess, ça détonerait.
Sur ce qui est des animations des personnages, Nintendo a réussi à donner de la vie à un monde aussi vaste. Les évènements modifiants les comportements des personnages en jeu le rendent d’un vivant.
La bande-son de cet opus transcende la définition même de la bande originale. Bien qu’il n’y ait pas une musique constante, les bandes deviennent un élément amplificateur des émotions que le développement voulait transmettre au joueur. Autant la petite musique tranquille dans Elimith relaxe le joueur, autant la musique angoissante des abimes en dissuade plusieurs.
Par contre, bien que le jeu soit presque parfait, la base de ce que Nintendo a pris pour vendre Tears of the kingdom est « les iles volantes ». Ils nous les vendent comme une zone supplémentaire pleine de promesses, or il n’y a que quelques iles volantes, ne donnant pas vraiment pleine satisfaction a l’exploration possible de ce jeu. La carte d’Hyrule, sur la terre ferme, est pratiquement la même, offrant des grottes explorables de plus. C’est en soi satisfaisant. Donnant une dose de nouveauté dans ce jeu qui manquait cruellement de diversité qu’est Breath of the Wild. Les abimes, zone totalement inédite, exploitent la peur primaire de tout humain, l’obscurité. Ce qui est impressionnant de la zone c’est son ingénierie, basée sur les zones lumineuses improvisées par le joueur en lançant des graines lumineuses. La difficulté des abimes est en soi bien plus élevée que toutes les autres zones d’Hyrule, rencontrant des monstres très forts et difficiles à vaincre. Ce que je déplore cependant, c’est la présence beaucoup trop élevée de boss de donjon. Les développeurs ont sans doute voulu recycler les monstres créés à cette occasion.
Le bestiaire, élément populaire de l’univers de zelda, est pauvre. Tant de potentiel pour avoir des monstres supplémentaires, les développeurs ont recyclé les monstres de breath of the wild, déjà bien pauvres à l’époque, ajoutant des golems et des monstres des abimes. La déception la plus grande est l’absence du Darknut, ils auraient tellement dû les instaurer, menant de nouveaux défis pour ce Link.
J’espère que le prochain qu’ils nous feront ne sera pas contre Ganon ou Ganondorf. S’ils continuent avec ce Link, par pitié Nintendo, changez l’endroit, quitte à faire un Remake a la Majora’s Mask boosté aux stéroïdes open world. Quoi qu’il en soit, ce sera sans doute bon, et nous en jugerons à sa sortie, dans peut-être six ans.
Pour conclure mon hymne à une légende, j’ai adoré toute l’aventure, même ces petits défauts le rendent encore plus attachant. Autant le jeu est en soit parfait, il reste quelques petits éléments qui me sont impardonnables. Ajouter que quelques monstres dans un si vaste monde le rend très répétitif, heureusement, la possibilité de bâtir des machines renouvèle la jouabilité, rendant presque pardonnable la répétitivité des monstres. La bande-son d’une impeccabilité habituelle à Nintendo et les graphismes, signature d’une œuvre unique dans le temps. Sa jouabilité qui ne vieillira pas ainsi que son ouverture au monde du speedrun (Speedrun, activité effectuée par des joueurs expérimentés ayant pour objectif de terminer le jeu le plus rapidement possible) donneront de beaux jours à ce jeu. Il sera donc digne de son titre, La Légende de Zelda.