Maintenant que la console Google Stadia qui fut un flop monumental est chose du passé, il n’y a qu’un titre qui aurait pu m’attirer vers cette dernière et c’est le projet de Tequila Works: Gylt. Après une attente de près de 4 ans, j’ai pu enfin y jouer sur une autre plateforme. Je vous offre mon compte rendu de cette magnifique expérience vidéoludique.
Fiche technique:
- Titre: Gylt
- Développeur: Tequila Works
- Éditeur: Tequila Works
- Genre: jeu d’action/aventure
- Style: se joue en solo uniquement
- Date de sortie: 06 juillet 2023 – (Google Stadia en 2019)
- Plateforme: PC, PlayStation et Xbox
- Disponibilité: en version téléchargeable
- Langues des dialogues: anglais/français
- Langue des menus/sous-titres: anglais/français
- Site officiel: https://tequilaworks.com/en/gylt/
Avis du rédacteur:
Gylt nous place dans la peau de Sally qui après la mystérieuse disparition de sa cousine Emily, la recherche partout et placarde d’affiches avec sa photo la ville entière dans le but de la retrouver. Mais est-ce bien une disparition ou une fugue, car cette dernière est victime d’intimidation par les enfants de son école. Après la scène d’introduction, on se retrouve avec Sally qui fuit elle aussi des jeunes qui la tyrannisent et en tentant d’échapper au groupe de mécréants la poursuivant, elle se retrouve dans une version cauchemardesque de sa ville, un petit coin minier du Maine. Une sorte de monde parallèle dans lequel elle devra vaincre ses peurs et retrouver Emily qui s’y cache.
Je vous le mentionne d’emblée, j’ai vécu ma part d’émotions du début à la fin, car oui au secondaire, je me suis retrouvé dans la même situation que les cousines face à l’intimidation. Tout au long de mon périple au travers la ville, qui m’a mené dans l’école, à l’extérieur dans quelques rues du quartier et dans la mine, je n’avais qu’un but en tête, sauver Emily, peu importe ce qu’il en coûterait… même ma vie. Durant mon aventure de six heures, j’en ai vécu des événements, tristes pour la plupart. La scène finale, m’a tirée une larme je l’avoue. Cependant, il faut savoir que le jeu comporte trois fins différentes qui vous reviendra à les découvrir. Le jeu ne se résume pas qu’à retrouver sa cousine, vous aurez des items à collecter en plus de combats. Les items vont de cœur de quartz, canari, des cadres avec photo, des résidents de pierre, des documents écrits et des objets importants comme des clés qui donnent accès à des pièces verrouillées. Pour faire un explicatif simple, les cœurs de quartz servent à libérer des résidents de pierre qui une fois la mission accomplie, vous donneront un billet pour le funiculaire, vous comprendrez à la toute fin, les canaris, vous verrez bien et les autres documents servent à mieux comprendre l’histoire.
Ce qui m’amène à la phase des affrontements. C’est ce que j’appelle mon Alan Wake pour jeune public, car oui, tout est à la base de lampe-torche et la collecte de piles pour la faire fonctionner. Un peu comme dans Alan Wake, votre principale arme est une lampe-torche, mais elle ne sert pas qu’à combattre certains ennemis, elle vous guidera dans les endroits plongés dans la pénombre, ouvrir certains accès en visant ce que j’ai appelé les gros yeux, trouver les images encadrées. Et comme dans le jeu sous la gouverne de Sam Lake, vous aurez besoin de trouver des piles pour que votre outil fonctionne bien. Dernière chose à retenir, vous trouverez également d’autres outils qui vous seront fort utiles pour votre avancée ainsi que des inhalateurs qui vous redonnent de la vie. Le jeu n’est pas très complexe autant dans ses diverses mécaniques ainsi que son degré de difficulté. Je suis mort environ 3 ou 4 fois et c’était de ma faute. Oui, vous pouvez vous la jouer furtivement, mais y aller aussi d’affrontements contre vos cauchemars. Pour ma part, j’ai usé de stratégies tout dépendamment du moment, ce qui me permettait d’utiliser les deux fonctions. Ayez en tête que vous ne pourrez pas venir à bout de certains ennemis, vous n’aurez d’autre choix que de devenir pratiquement invisible.
Dès mes premiers pas dans Gylt, l’aspect visuel m’a jeté par terre. C’est magnifique tout simplement. On dirait une bande dessinée prenant vie sous nos yeux. J’ai adoré plusieurs aspects dont certains petits détails comme la montée d’échelle qui s’exécute parfaitement, le bestiaire hyper intéressant, les diverses zones visitées, les boss et les cinématiques qui se vivent d’une tout autre manière que dans le jeu. Le meilleur de tout ça parvient de la caméra. Elle se place à merveille à tout moment. La scène de poursuite vers la fin qui ne suit pas les cousines, mais le monstre, est à la fois originale et efficace. Je n’ai vécu aucuns bogues, aucuns gels, rien de tout ça, l’optimisation est quasi parfaite et les temps de chargement vraiment très courts. Bref, un sans-faute.
Il en va de même avec le côté audio de la chose. Tout d’abord, je me dois de mentionner la traduction intégrale du jeu dans la langue de Molière. Le jeu des actrices et d’un acteur est empreint d’émotions. On sent vraiment ce qu’ils ressentent. Ce qui aurait pu devenir redondant, c’est le fait que tout au long on est seul, mais les développeurs ont contré cet effet en offrant certaines lignes de dialogues dans lesquelles Sally se parle. Petit bémol toutefois, elle a tendance à se répéter souvent pour les mêmes actions. Seul petit irritant du jeu à mon point de vue. La bande originale est jouissive pour les oreilles et les bruits ambiants font le travail. J’étais un peu tanné d’entendre les espèces de jeunes filles robotisées qui disaient les mêmes deux ou trois phrases sans cesse, mais je chipote un peu.
Comme vous l’avez compris, je vous le recommande haut la manette! Un superbe portage de la défunte console de Google. Au moins, il en sortit un peu de bon de toute cette aventure avec Stadia. Merci Tequila Works pour cette grande expérience émotionnelle.
Points positifs:
- L’histoire émotionnelle des deux cousines.
- Une durée de vie conséquente, même que j’en aurais pris davantage.
- Les diverses mécaniques.
- L’aspect Alan Wake.
- Le visuel bande dessinée vivante.
- Le bestiaire.
- La traduction intégrale en français.
Point négatif:
- Quelques répétitions dans les dialogues.