Les Asiatiques sont reconnus pour offrir des films d’horreur très stressant et oppressant. Ils vont chercher une ambiance que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. Il en va de même avec certains jeux comme le dernier que j’ai testé nommé The Bridge Curse: Road To Salvation. Malgré un départ lent, le tout se rattrape dans les deux dernières heures. Voici mon bilan de cette aventure paranormale effrayante.

Fiche technique:

  • Titre: The Bridge Curse: Road To Salvation
  • Développeur: Softstar
  • Éditeur: EastAsiaSoft
  • Genre: jeu d’aventure/horreur à la première personne
  • Style: se joue en solo uniquement
  • Date de sortie: 30 août 2023
  • Plateforme: Nintendo Switch, PlayStation et Xbox.
  • Disponibilité: version boîte et téléchargeable
  • Langues des dialogues: anglais
  • Langue des menus/sous-titres: anglais/français
  • Site officiel: https://www.eastasiasoft.com/games/The-Bridge-Curse-Road-to-Salvation

Avis du rédacteur:

D’entrée de jeu, après avoir fait quelques recherches, je me suis aperçu qu’il s’agit de l’adaptation du film sorti en 2020 à Taïwan que je n’ai malheureusement pas visionné. Cette histoire toute sauf banale met en scène un groupe de six étudiants universitaires taïwanais, chacun avec des personnalités, des antécédents et des intérêts très différents, qui sont tous sur le point de passer une très mauvaise nuit. Cependant, un lien les unit et les ramène sur un campus apparemment désert pendant les vacances d’hiver, c’est leur projet de cérémonie d’initiation retransmise en direct sur le web, au cours de laquelle ils mettront à l’épreuve de nombreuses légendes urbaines de leur campus et région. Ils espèrent ainsi attirer l’attention sur leurs clubs sociaux et prévoient de se concentrer sur un pont maudit, un pont qui serait hanté par le fantôme d’une étudiante agressée et tuée cinq ans auparavant.

Premier constat, l’histoire met du temps à prendre son rythme au départ. On fait allusion au passé pas très glorieux d’un personnage lors d’une séance en direct en ligne et quelques minutes après, l’événement sombre dans le chaos alors qu’un fantôme voulant se venger fait son apparition et disperse le groupe. Par contre, est-ce que tout ça est réel ou arrangé? Peu d’entre eux semblent croire aux lieux hantés, donc, les deux premières heures se déroulent sous forme d’exploration, de phases de dialogues et de résolution d’énigmes via certains items à collecter. Malgré certaines scènes humoristiques comme celle se déroulant à la toilette, le jeu se veut très sérieux et effrayant. J’y reviendrai plus tard.

J’ai adoré pouvoir camper à tour de rôle les six jeunes adultes et vivre leur point de vue distinctif de ce qu’ils vivaient durant cette nuit. Il faut noter que pour voir la scène finale, il vous prendra entre 3h45 à 4h30 plus ou moins. Outre la quête principale qui est de comprendre cette histoire macabre et mettre fin à la malédiction qui vient avec, chaque personnage vient avec son cellulaire pour consulter les messages reçus, de vérifier les items recueillis comme des photos et même recevoir des appels. Les seuls moments plus difficiles, ce sont les poursuites par les entités. Souvent, vous devrez vous sauver dans des endroits très étroits et vous cacher dans des placards ou toilettes chimiques.

Dans les deux dernières heures, vous pourrez explorer davantage le campus, découvrir la vérité sur l’incident initial et élaborer un plan pour exorciser le fantôme pour de bon. On y découvre également la tension entre les membres du groupe. Est-ce que tout le monde survivra? À vous de le découvrir.

Au niveau des mécaniques de jeu, c’est plutôt fonctionnel, mais très rigide. On peut courir, mais lentement. Pas très utile lorsque l’on fuit pour sa survie. Les entités sont dotées d’un excellent sens de l’observation et de l’ouïe. Si vous voulez devenir furtif, ne courrez pas, le bruit deviendra alors plus facile à détecter pour vos poursuivants. Vous pourrez aussi vous pencher pour tenter de mieux vous dissimuler. Bref, dans les phases d’exploration, tout fonctionne bien, mais pour les poursuites, la caméra à la première personne n’est pas évidente et le personnage met un temps fou à se retourner. Retenez que le jeu se scinde en deux parties: essayer d’éviter les fantômes grâce à un mélange de séquences de fuites et de cachettes, de poursuites scénarisées avec seulement un ou deux chemins corrects, et de chasses aux objets dans le but de résoudre des énigmes pour avancer. Pour les poursuites, ça relève du essaie-erreur. Une fois le chemin trouver qui est scripté, c’est facile de les réussir. Le jeu renferme une courte possibilité de rejouabilité en pouvant refaire l’un des quatre chapitres dans le but de recueillir certains items non trouvés ou simplement obtenir tous les Succès.

J’ai vécu quand même quelques irritants. Le premier: si je laissais le jeu sur pause plus que cinq minutes, ça me ramenait carrément au menu principal et je devais refaire la séquence en entier. Le second, il n’y a pas de carte, donc, chercher un endroit sur le campus n’était pas toujours évident. Le dernier, beaucoup, beaucoup de temps de chargement, mais au moins, c’était assez rapide.

Pour ce qui est de l’aspect visuel, c’est très beau et même impressionnant. Je ne m’attendais pas à un gros travail de ce côté, mais j’ai été agréablement surpris. Il y a beaucoup de détails, l’ambiance oppressante et effrayante visuelle est présente partout. Que dire du bestiaire des diverses entités. Un fantôme presque humain, une sorte de sorcière, un fantôme… et un bébé. D’ailleurs ce poupon/démon m’a tué avec un scalpel. Première fois que je l’ai vu, j’ai poussé un cri d’effroi.

Parlant de cri, les développeurs ont misé tout leur pactole sur l’ambiance horrifiante et c’est un sans-faute. Ça faisait longtemps que je n’avais pas vécu une telle frousse dans un jeu. J’avançais à tâtons, je ne savais jamais à quoi m’attendre, c’était très stressant. Surtout lorsque tu vois une entité assise devant un ordinateur dans une salle de cours, tu ne sais pas comment réagir. Va-t-elle me sauter dessus, disparaître ou simplement rester là à me fixer? Les bruits ambiants, les cris, le jeu des acteurs/actrices, tout ça ajoute au haut facteur d’immersion déjà présent au départ. Par contre, on repassera pour la synchro-labiale. C’est très décalé.

Pour conclure, je ne partais avec aucune attente, mais force est d’admettre que j’ai vraiment apprécié mon expérience. Certes, 30$ pour 4 heures de jeu, c’est un peu cher, mais l’expérience vaut la peine. À ne pas jouer devant des enfants en bas âge svp.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Points positifs:

  • Une histoire qui prend tout son sens dans les deux dernières heures.
  • Un jeu d’horreur qui fait très bien son travail.
  • L’ambiance oppressante et terrifiante.
  • Constamment sur le qui-vive.
  • Le jeu des acteurs/actrices.

Points négatifs:

  • Contrôles très rigides.
  • Absence de carte pour s’orienter.
  • Un peu court.

Le jeu fut testé sur la Xbox Series X via un code de téléchargement qui fut gracieusement offert par EastAsiaSoft.

Cote FG: 7.5/10