Je ne suis vraiment pas friand des jeux de type Roguelite, mais parfois, je me laisse tenter et c’est ce qui est arrivé avec le titre du studio indépendant Gambir Studio. De prime abord, le jeu Knight vs Giant: The Broken Excalibur semblait fort intéressant et au final, il l’est pour bien des raisons, mais compte aussi quelques irritants. Je vous livre via ce test, mon compte rendu de cette expérience, pour la moins fantaisiste.
Fiche technique:
- Titre: Knight vs Giant: The Broken Excalibur
- Développeur: Gambir Studio
- Éditeur: PQube
- Genre: action/aventure
- Style: se joue en solo seulement
- Date de sortie: 04 octobre 2023 sur PC, Nintendo Switch, PS5 et Xbox Series
- Disponibilité: version téléchargeable seulement
- Langues des dialogues: anglais
- Langue des menus/sous-titres: anglais/français
- Site officiel: https://gambirstudio.com/knightvsgiant/
Avis du rédacteur:
Au cours de leur quête du Saint Graal pour le vénérable magicien Merlin, les nobles chevaliers de la Table Ronde libérèrent accidentellement le terrible Géant Du Vide qui se déchaîna alors sur le royaume de Camelot. Le roi Arthur et ses chevaliers se lancèrent vaillamment au combat, mais furent rapidement anéantis par la terrible créature. Les protecteurs du royaume ayant été tué et l’épée légendaire Excalibur brisée, Merlin envoya un puissant sort afin de renvoyer le Géant Du Vide dans la dimension astrale, d’où il vient. Malheureusement, tout ne se déroula pas tout à fait comme prévu et le royaume tout entier fut entraîné avec le monstre. Ne pouvant ressusciter qu’un seul chevalier, Merlin ramena à la vie le roi de légende et le chargea de vaincre les trois aspects colossaux de l’âme du Géant Du Vide, tous plus puissants les uns que les autres. Pour compliquer le tout, les citoyens du royaume furent dispersés dans toute la dimension et Arthur dû les sauver avant que Merlin ne puisse ramener tout le monde à la maison. Bref, une journée comme une autre dans l’univers de Merlin.
Ça faisait hyper longtemps que je n’avais pas touché un jeu s’inspirant de l’univers du Roi Arthur, à mon souvenir, il s’agit du jeu tiré du film Le Roi Arthur sur Xbox en 2004. J’adore cet univers, alors j’avais hâte de m’y plonger et à certains égards, je n’ai pas été déçu… ou presque.
Partez dans l’idée qu’il s’agit d’un jeu de type Roguelite à génération procédurale des niveaux. Tout au long de cette aventure, vous serez amené à emprunter des portails dimensionnels, sorte de Warpzone (Mario) qui vous transportera vers l’une des quatre zones entourant le royaume de Camelot. Premier lieu, la forêt luxuriante de Brocéliande. Avant de vous aventurer plus loin, vous aurez droit aux pouvoirs de Merlin éparpillés parmi les six chevaliers de la Table ronde, par contre, seulement deux seront disponibles au départ, soit Bohort et Lancelot. Tout en progressant, vous débloquerez les quatre autres: Bedivere, Gauvain, Percival et Tristant.
Une fois le pouvoir choisi, qui viendra avec une arme et capacité distincte, vous pourrez vous lancer dans l’inconnu. Une zone composée de plusieurs petites autres aires où vous pourrez y trouver d’autres capacités, une source de soin, des personnages non jouables qu’il faudra ramener dans le royaume, un marchand et bien d’autres surprises. Sans compter la tonne d’ennemis à éliminer ainsi qu’évidemment, la zone finale avec le boss, en occurrence, l’un des quatre géants. Ce qui est bien, c’est que le jeu propose des donjons générés de manière procédurale, donc vous ne ferez jamais deux fois le même niveau. Par contre, tout comme moi, vous aurez l’impression de passer par des zones similaires.
Ce qui m’amène au combat. Votre personnage est doté d’une attaque principale avec son arme et une attaque secondaire venant d’une capacité comme les éclairs par exemple. De plus, se greffe à l’arsenal, divers sorts de magie que vous trouverez en explorant. Vous pourrez esquiver via une roulade. Si vous mourrez… euh non, plutôt vous allez mourir et lorsque ça arrivera, vous serez ramené au royaume et devrez tout recommencé du début sans pouvoir, seulement quelques de stats demeureront. Ahhh, la joie du style Roguelite.
Plus haut je parlais de ramener les personnages trouvés au royaume. Grâce aux habitants retrouvés pendant votre périple ainsi que beaucoup de pièces d’or (j’ai trouvé le prix très abusé par moment), vous pourrez reconstruire le royaume. Ce qui vous permettra d’augmenter votre niveau. Certains habitants seront très utiles pour vous aider à progresser dans le jeu. Par exemple, le forgeron, contre quelques pièces, améliorera le niveau de votre héros.
Dernière chose à retenir, le niveau du chevalier. Ainsi, chaque chevalier possède son propre niveau. Il vous faudra donc enchaîner les parties pour que chaque esprit de chevalier gagne en puissance. Pour conclure cette section, je dirais que Knight vs Giant: The Broken Excalibur apporte très peu de nouveautés au style déjà roguelite déjà bien présent. À mon point de vue, je ne crois qu’il se démarque suffisamment pour vous accrochez pendant plusieurs heures consécutives. De plus, il a tendance à rallonger sa durée de vie, avec un très haut niveau de difficulté et des boss parfois pratiquement invincibles.
Du côté visuel et audio, dans un premier temps, la direction artistique style bande dessinée est magnifique et contient des couleurs vives. Les effets de sorts ou magie sont un régal pour les yeux. Le bestiaire aurait pu offrir davantage d’ennemis. Autre point négatif et celui-là m’a carrément tapé sur le chou, le fait que parfois, certains textes supposés traduits en français demeuraient en espagnol. Il en va de même pour l’onglet mission. Difficile de s’y retrouver. J’espère sincèrement que les développeurs corrigeront le tout. Dans un deuxième temps, l’ambiance est bonne, la bande originale offre de superbes pièces musicales et les acteurs/actrices jouent bien leur rôle. Cependant, encore là, il semble y avoir un problème ou le jeu est construit comme ça, je ne sais trop, mais toujours est-il que dans certaines cinématiques dans lesquelles les personnages parlaient, les voix étaient absentes et à d’autres moments non. Un peu bizarre tout ça.
En conclusion, c’est un bon jeu de type roguelite que je recommande aux fans du genre, mais sachez qu’il ne réinvente rien. Pour une trentaine de dollars, peut-être attendre un léger rabais. Au moins, le facteur de rejouabilité est très élevé.
Points positifs:
- L’univers du Roi Arthur.
- Une bonne durée de vie…
- La direction artistique.
- La reconstruction du royaume.
- Une bonne durée de vie…
- L’audio bon pour les oreilles.
Points négatifs:
- Problèmes de traduction.
- … mais allongée par sa difficulté.
- Quelques voix absentes.