Trop souvent on dépeint les grands conflits mondiaux via des jeux comme Call Of Duty, Battlefield, etc, mais rares sont ceux qui nous font vivre ces atrocités de l’intérieur, que vivent les victimes collatérales? Comment perçoivent-ils la vie au cœur du camp ennemi? Le studio perelesoq s’est intéressé à la question et l’a transposée d’une admirable façon avec son jeu Torn Away. Après l’avoir terminé, je vous livre mon ressenti face à ce bijou vidéoludique.
Fiche technique:
- Titre: Torn Away
- Développeur: perelesoq
- Éditeur: Hawthorn Games
- Genre: jeu d’aventure
- Style: se joue en solo seulement à la troisième personne
- Date de sortie: 29 septembre 2023 sur PC et 05 octobre sur Xbox, à venir Nintendo Switch et PlayStation
- Disponibilité: version téléchargeable uniquement
- Langues des dialogues: anglais/russe
- Langue des menus/sous-titres: anglais/français
- Site officiel: https://perelesoq.com/tornaway/eng
Avis du rédacteur:
Asya a dix ans. Elle veut faire naviguer des bateaux en papier sur le fleuve, jouer dans le jardin avec ses amis toute la journée et se dépêcher de rentrer à la maison le soir quand maman l’appelle pour le souper. Mais l’Europe se retrouve engloutie dans les flammes de la Seconde Guerre mondiale. Des millions de Soviétiques sont emmenés pour le travail forcé en Allemagne. Asya et sa mère se retrouvent également parmi les Osterbaiters. Après plusieurs mois insupportables passés dans un camp de travail, Asya parvient à s’échapper. Seule destination possible, la maison. Vous devrez traverser toute l’Allemagne et la Pologne pour rejoindre la patrie et aider Asya à retrouver sa famille. Au bout du 3 ou 4 heures que dure cette aventure, vous passerez par toute la gamme des émotions: joie, tristesse, mélancolie, bref c’est court, mais au combien émouvant.
La progression s’effectue divers objectifs à réussir comme faire du feu, coudre des vêtements, échapper aux loups ou Allemands. Les missions sont assez diverses dans l’ensemble. Ces mini quêtes s’en briquent parfaitement dans l’histoire. Il ne s’agit pas que de passer du point A au point B. Au menu: passages de plateformes ou encore des moments d’infiltrations et même des passages en vue FPS souvent bien amenés eux aussi et dans la continuité du récit.
Malgré une bonne fluidité dans les mouvements, Asya a parfois tendance à être un peu rigide. J’ai aussi remarqué qu’à certaines occasions, j’avais de la difficulté à saisir certains objets. Même que dans la première heure, j’ai dû reprendre un passage, une planche de bois qui devait tomber pour permettre aux autres de faire de même, refusait de le faire.
Côté graphismes, le style ressemble un peu à celui d’une bande dessinée faite à la main, ce qui produit un ensemble vraiment joli et fort agréable visuellement parlant. Ce qui prouve que ce n’est pas obligatoire d’offrir un jeu sous l’Unreal Engine 5 pour être attirant à l’œil et efficace.
L’aspect auditif n’est pas en reste. On peut y jouer avec les voix anglaises ou pour davantage d’immersion, en russe. La bande originale suit ce qui est présenté à l’écran et ne prend pas trop de place. Idem pour les bruits ambiants comme les balles qui sifflent, les explosions, etc. J’ai adoré la proximité entre Asya et son copain, sa mitaine bleue via des phases de dialogues.
Pour conclure, enfin on a droit à autre chose que les fameux jeux de tir à la première personne pour dépeindre la Seconde Guerre Mondiale. Je vous le recommande haut la manette, à faire une fois dans sa vie de joueur/joueuse.
Points positifs:
- L’histoire qui se met en place via toutes les phases de jeu.
- Vivre la Seconde Guerre Mondiale d’une autre façon.
- La proximité avec notre copain bleu.
- La beauté artistique du titre.
- La diversité des missions.
- La qualité du doublage.
Points négatifs:
- Un peu court.
- Très facile, manque de défi.
- Quelques bogues.
Le jeu fut testé sur la Xbox Series X via un code de téléchargement qui fut gracieusement offert par OverGamez.
Cote FG: 8/10