J’adore les jeux de science-fiction dans lesquels on est laissé à nous-mêmes comme dans Deliver Us The Moon, Deliver Us Mars, Observation, The Station et bien d’autres. Alors quand je me suis offert l’occasion de tester le jeu The Invincible, j’étais déjà dans ma capsule en direction de ma console. Maintenant revenu de mon voyage interstellaire, je vous livre le fond de ma pensée sur cette belle surprise du dernier trimestre de 2023.
Fiche technique:
- Titre: The Invincible
- Développeur: Starward Industries
- Éditeur: 11 bit studios
- Genre: jeu d’action/aventure
- Style: se joue en solo seulement en vue à la première personne
- Date de sortie: 06 novembre 2023 sur PC, PS5 et Xbox Series
- Disponibilité: version téléchargeable et en boîte
- Langues des dialogues: anglais
- Langue des menus/sous-titres: anglais/français
- Site officiel: https://invinciblethegame.com/
Avis du rédacteur:
The Invincible est un jeu à la première personne basé sur les événements du roman éponyme emblématique de l’auteur mondialement connu de science-fiction et futurologue polonais Stanisław Lem. Vous vous appelez Yasna et vous êtes une astrobiologiste hautement qualifiée, à l’esprit vif. Entraînés dans une course à l’espace, votre équipage et vous, vous retrouvez sur la planète inexplorée Regis III. Le voyage scientifique se transforme rapidement en une mission de recherche des membres d’équipage perdus. Suivez sa trace, mais soyez pleinement conscient que chaque décision que vous prenez peut vous rapprocher du danger.
Si on prend le scénario pour ce qu’il est, c’est du déjà-vu, mais une fois l’aventure débutée, on se rend compte d’une chose, le périple sera compliqué, mais génial. On doit explorer un univers totalement inconnu avec ses dangers et ses surprises. Les thèmes classiques reliés à la science-fiction y sont présents comme les extra-terrestres, les paradoxes temporels et évidemment les technologies avancées. Ce qui offre une grande aventure narrative et très immersive. Tout au long du jeu, je me suis dit « pourquoi je n’y joue pas en réalité virtuelle », mais ça, c’est moi. Déjà qu’il est déjà fort immersif, oui on marche beaucoup, mais c’est une balade durant laquelle nous est raconté une histoire. Il s’agit d’une adaptation d’un roman, je tiens à le rappeler. Parfois, j’ai pensé que cette marche deviendrait funèbre, mais non, après un périple de près de dix heures manette en mains, j’ai enfin vécu la fin. En quelque sorte la fin, car le jeu contient pas moins de onze terminaisons différentes.
Certes, il y en a qui trouveront le temps long, le rythme du jeu étant assez lent, mais le jeu est bâti en fonction de vraiment assister aux événements qui ont façonné le périple de Yasna. Au menu, phase exploratoire obligatoire, très souvent consulter sa carte via une tablette pour se situer, utiliser une panoplie de gadgets, rouler en Rover, avoir peur pour votre vie, se coucher et recommencer. Voilà ce qui vous attend. Dernier point intéressant, si vous allez dans le menu, vous aurez tôt fait de remarquer une bande dessinée. Cette dernière évoluera au fil de votre avancée dans le jeu. Ce choix effectué par les développeurs est parfait. C’est de revivre son histoire via un autre média et de la racontée d’une autre manière.
Ce qui m’amène au cœur du jeu, à savoir ses mécaniques de jouabilité. Bien que le tout repose autour d’un point central, The Invincible vous offre la chance d’être maître de ce qui se passe. Comment? Via un système de dialogues à choix qui parfois chronométrés, à d’autres moments non et qui auront une incidence sur la suite ainsi que de la narration. Vous aurez aussi à revivre certains moments du passé via des scènes qui se sont déroulées avant votre arrivée sur Regis III. Devenant ainsi des cinématiques interactives. La narration prend une large part dans le jeu, mais c’est l’exploration qui prime avant tout. Vous devez rechercher le reste de l’équipe et ce n’est pas une mince tâche. Les déplacements s’effectuent que par la marche ou un léger sprint (déjà mieux qu’au départ de Fort Solis avant la MAJ). J’ai adoré que nous ne soyons pas témoin des actions à poser, mais il faut les effectuer pas nous-même. Exemple, si je voulais grimper, je ne devais pas appuyer sur un bouton, mais bien mettre le stick de la manette vers le haut, même chose pour descendre. Ce qui rend le côté immersif encore rehaussé d’un cran. Parlant d’immersion, comme l’interface est très épurée, pour connaître votre prochaine destination ou objectif à atteindre, vous devez consulter votre tablette. Tout s’effectue avec celle-ci.
Plus haut je parlais de se déplacer en Rover. C’est bien, car ça change des séquences de marche, mais malheureusement, c’est aussi précis (ironie) que la conduite du Warthog dans Halo. La caméra fait aussi quelque peu défaut, car la vue est très restreinte. La route ne peut être vue que via le pare-brise, qui à la grosseur d’un hublot. Pas très pratique tout ça. Il y a un ennemi, les mouches robotiques, mais l’est-il vraiment? On les affronte que dans une séquence.
Là où The Invincible se démarque, c’est par son aspect visuel exceptionnel avec ses environnements riches en détail. Disons que l’on voit la puissance du Unreal Engine 5. Les paysages de la planète Regis III sont à couper le souffle et d’une beauté incroyable. J’ai très souvent posé ma manette et fait de l’admiration à l’écran. Les zones sont variées allant de vastes étendues désertiques aux canyons rocheux et où il ne fait pas bon s’y aventurer. La technologie avancée des extraterrestres est représentée avec un sens du réalisme qui rajoute encore à l’immersion. D’autres exemples, lorsque Yasna devient essoufflée, de la buée apparaîtra alors dans son casque, donc à l’écran. Le jeu se joue à la première personne. D’où mon intérêt d’y jouer en réalité virtuelle dans un avenir rapproché, qui sait. Lorsqu’elle se fatigue, sa vue devient altérée. Bref, un excellent travail du studio Starward Industries.
Côté sonore, bien que la bande originale soit quasi inexistante, l’expérience se base sur la trame sonore, donc, les bruits ambiants, Yasna qui se parle à elle-même ainsi que ses interactions avec son capitaine. Lorsque tout devient calme, Yasna entonne quelques fredonnements ou des chants. Cela la rassure et fait tomber la pression. Je pense que dans un tel cas, nous ferions pareil.
Au final, le jeu contient trop de qualités pour passer à côté. J’ai adoré mon expérience du début à la fin (les nombreuses fins). Je le conseille à tous! Une superbe surprise en cette fin d’année.
Points positifs:
- Le côté immersif présent partout.
- L’histoire captivante en tout point.
- Un graphisme impeccable.
- Une bonne durée de vie avec ses nombreuses fins.
- Tout ce qui englobe la trame sonore.
Points négatifs:
- Les phases en Rover.
- Le manque parfois d’infos via la carte.
J’approuve et on en parle au podcast fin d’année.