Après avoir testé une adaptation vidéoludique de Goldorak très ordinaire et qui a bercé mon enfance au début des années 80, je m’attaque cette fois à encore un classique des mêmes années, RoboCop. Alors, voici mon test du jeu RoboCop: Rogue City qui est vraiment mieux que son collègue robotique.
Fiche technique:
- Titre: RoboCop: Rogue City
- Développeur: Teyon
- Éditeur: Nacon
- Genre: jeu de rôle et de tir
- Style: se joue en solo seulement en vue à la première personne
- Date de sortie: 02 novembre 2023 sur PC, PS5 et Xbox Series
- Disponibilité: version téléchargeable et en boîte
- Langues des dialogues: anglais
- Langue des menus/sous-titres: anglais/français
- Site officiel: https://www.robocop-roguecity.com/fr
Avis du rédacteur:
Cet opus se déroule dans un avenir proche dystopique, dans la ville pauvre, corrompue et rongée par le crime de Détroit entre les films RoboCop 2 et RoboCop 3. On y incarne toujours Alex Murphy, le fameux policier 50% homme/50% cyborg. Et comble d’immersion, le rôle vocal revient à l’original même, Peter Weller. J’ouvre immédiatement le bal en mentionnant que les fans comme moi, y trouveront leur comble avec les multiples références qui font plaisir et pour les néophytes de la franchise, vous serez diverti et c’est garanti via la mission principale certes, mais également avec des quêtes annexes franchement intéressantes et permettant d’améliorer plusieurs aspects d’Alex Murphy et sa carcasse robotisée avec un arbre de compétences. Ce qui vous permettra d’adapter vos capacités à votre style de jeu.
Toutefois, si vous pensiez incarner un robot pouvant pulvériser tout ce qui bouge et faisant usage d’une rapidité déconcertante, alors je vous arrête tout de suite (sans faire de mauvais jeu de mots). RoboCop est à la base un robot qui se déplace lentement ayant le pied pesant et utilisant son fameux Beretta 93R « AUTO-9 ». Disons que la mobilité du personnage est très bien transposée dans le jeu. Oui, vous avez l’option d’un pas plus rapide, mais c’est encore lent. Le contraire aurait carrément détruit l’expérience initiale. Dans le fond, soit vous adhérez au concept RoboCop ou soit vous passez votre chemin. C’est aussi simple que ça. Cependant et ça, j’ai grandement apprécié, c’est le fait que le jeu ne s’arrête pas qu’à la quête principale qui est d’éradiqué des rues le Nuke, drogue hyper dangereuse et présente partout, on offre la possibilité de vivre sa vie de policier et sa routine journalière. En émettant des contraventions ou en prenant un malfrat en flagrant délit criminel.
L’histoire en tant que telle comporte certaines zones très linéaires, mais dans d’autres, elles deviennent semi-ouvertes, ce qui vous poussera à l’exploration. Chaque mission rapporte de l’expérience qui servira pour améliorer RoboCop. Vous pourrez aussi en trouver via des objets cachés ou différents objectifs à accomplir. Le jeu est un parfait équilibre entre l’action et l’exploration. Bref il y a de quoi faire et y jouer vous occupera entre 10 et 15 heures.
Plus haut, je citais le Beretta 93R, alors sachez que cette arme vous procure des munitions à l’infini. Pas de prise de tête pour devoir en trouver. Cependant, si vous avez le goût d’en essayer une autre, vous pourrez prendre une arme laissée au sol par un ennemi mort. De plus, votre arme principale pourra être améliorée via un mini-jeu qui vous offrira des bonus comme des balles à fragmentation ou simplement effacer le rechargement de l’arme. Certains de ces ajouts seront obtenus automatiquement, tandis que d’autres se trouveront en explorant.
Parlant amélioration, plus haut je mentionnais un arbre de compétences, alors notez bien qu’il vous faudra choisir la bonne option à améliorer. Certes, vous pourrez monter votre force, votre vitalité, mais penser à augmenter votre niveau d’ingénierie qui vous permettra de manipuler diverses technologies et la déduction qui vous donnera accès à certains endroits inaccessibles au départ ou pour ouvrir un coffre. Bref, les options sont multiples, à vous de voir.
Que serait RoboCop sans ses affrontements épiques et disons-le, hyper violent. Du côté des ennemis, certains porteront une armure et utiliseront des armes puissances, mais ça s’arrête là. Le jeu en mode normal n’est pas très difficile, en revanche en mode difficile, c’est une autre paire de manches. Les différents adversaires ont leur propre style, que ce soit de base, d’élite ou carrément fou, donc de type kamikaze. Et oui, si vous vous posez la question, il y a des combats de boss. Petit truc rapide, visez la tête et vous verrez.
Autre point positif qui rajoute au côté immersif, la destruction des décors. Tout ou presque y passe comme les murs, les ordinateurs, TV, vitres, voitures, etc. La destruction est aussi présente envers les humains criminels. La tête explose, le démembrement est présent et le sans coulera à flot. SVP, la violence est très graphique, alors n’y jouez pas en présence d’enfants. Le jeu roule sous l’Unreal Engine 5 et à certaines occasions, c’est magnifique, presque photo-réaliste, surtout les visages. Par contre, c’est rattrapé par un visuel parfois décevant. Je cite ici, des bogues visuels de toutes sortes, des temps de chargement parfois longs, des cinématiques dont le taux de rafraichissement tombe drastiquement, mais bon, rien qui brimera votre expérience de jeu.
Dernier aspect, l’audio. Ce côté-ci, c’est impressionnant. Comme mentionné plus haut, Peter Weller reprend son rôle d’Alex Murphy et pour les autres acteurs/actrices, même si parfois, ça semble surjoué, on se penserait dans les années 80. Les pièces musicales s’enchaînent comme le ferait un film. C’est digne des meilleurs films d’action. On peut s’arrêter n’importe où et écouter des discussions entre deux ou trois personnages non jouables. Au Q.G. de la police, c’est encore mieux. Vous pourrez mener à bien des interrogatoires qui se feront via des choix de réponses aux questions.
Malgré son côté hyper violent, vous aurez un très bon jeu entre les mains. Enfin une adaptation qui fait honneur à son produit initial. Je vous le conseille vivement, fan de la licence ou pas.
Points positifs:
- Une histoire captivante du début à la fin.
- Des missions diversifiées.
- Les décors destructibles.
- Peter Weller qui reprend son rôle.
- Une durée de vie conséquente.
Points négatifs:
- Quelques bogues visuels.
- Le graphisme peut parfois être décevant.