(Test FG) REVEIL

Lorsque j’ai mis la main sur ma manette pour entrer dans le monde de REVEIL, j’avoue qu’après seulement quelques minutes, je savais qu’il s’agirait d’une expérience bien différente des autres. J’en ai eu la preuve tout au long de mon avancée. Je vous livre mon compte-rendu de ce jeu très, très bizarre, mais au combien prenant.

Fiche technique:

Titre: REVEIL
Développeur: Pixelsplit Games
Éditeur: Daedalic Entertainment
Genre: thriller psychologique narratif
Style: se joue en solo seulement
Date de sortie: 06 mars 2024
Plateforme: PC, PlayStation et Xbox
Disponibilité: version téléchargeable
Langues des dialogues: anglais
Langue des menus/sous-titres: anglais/français
Site officiel: https://pixelsplit.games/portfolio/reveil/

Avis du rédacteur:

Vous ouvrez les yeux. Vous vous sentez désorienté. Vous avez mal à la tête. Tout ce qui vous entoure vous semble étrange, et pourtant vous êtes dans votre maison. Martha, votre épouse, ainsi que votre fille Dorie, ne semblent plus là. Pour quelle raison? Aucune idée et dès lors, vous débutez votre quête à la recherche de réponses, vous explorez votre environnement et votre mémoire parcellaire. Au cours de ces recherches, vous vous heurtez à des énigmes surprenantes, que vous devez résoudre pour progresser. Qu’a-t-il bien pu se passer la nuit précédente? Pourquoi êtes-vous assailli par des souvenirs de votre travail de charpentier au sein d’une troupe de cirque? Bref, beaucoup de questions pour très peu de réponses. Voici la prémisse du jeu REVEIL.

Disons, que tout le jeu m’a surpris et le récit qui s’étend sur 6 à 7 heures, m’a captivé du début à la fin et même si j’émettais certaines hypothèses en cours de jeu, ce n’est qu’à la toute fin du chapitre 5 que j’ai enfin compris la superch… euhhh je veux dire la vérité. Au départ, tu t’attends à un certain type de jeu, de jouabilité, mais chaque chapitre venait avec sa part de surprises et de rebondissements. Chaque nouveau chapitre débute de la même façon, dans la maison du principal protagoniste et ensuite s’en suit une avancée pour le moins plus que bizarre. En fait, après avoir terminé le jeu, je me suis arrêté, posé ma manette et je me suis mis à réfléchir, est-ce que c’est le jeu dans toute ma vie de joueur le plus bizarre que j’ai joué? La réponse est sans équivoque, un immense oui. C’est à se demander ce que l’équipe de développement Pixelsplit Games a pris comme substance illicite pour pondre un jeu de la sorte. Certes, la dernière phrase se veut une simple métaphore faisant état de l’ingéniosité de cette équipe.

On passe par une phase dans un cirque, à une poursuite dans un train à un jeu de cache-cache dans une maison, à une autre poursuite « silencieuse » dans une forêt à une visite dans un complexe à… bref, ce qui est offert est très diversifié et malgré tout, ça semble avoir un sens et comporte un lien entre chaque zone. À vous de le découvrir. Vous devrez aussi retrouver certains items, mais à part obtenir un Succès, ça n’est pas obligatoire.

Après avoir décortiqué ce que vous retrouverez dans le jeu, ça m’amène à mon point de vue au point négatif de ce titre, les contrôles. Il est clair que le jeu fut développé sur PC et porté ensuite vers les consoles. Ça se ressent dans la maniabilité de la manette versus le combo souris/clavier. C’est beaucoup moins réactif à la manette. La plus grande preuve de ce fait, je l’ai vécue avec la poursuite dans le train et au moment d’ouvrir certaines portes. Après avoir terminé le jeu, je suis allé voir certaines séances sur PC et mon point fut validé. Même si j’ai pu paramétrer la vitesse de déplacement du curseur, demeurait encore une lacune malheureusement. Ça en devient frustrant parfois. Autre petit irritant, la vitesse du sprint, c’est lent. Une marche un peu plus rapide tout au plus, pas très pratique lorsque tu es poursuivi et que tu cours pour ta vie. J’avais l’impression d’être de retour dans le jeu Fort Solis avant la mise à jour. Et la fameuse lampe de poche dans le niveau de la forêt. Elle éclaire pas à peu près et aucun moyen de l’éteindre et sachant que la « chose » qui nous poursuit réagit au son et à la vue, pas très pratique, surtout qu’elle nous repère de loin.

Pour ce qui est de l’aspect visuel, malgré qu’il tourne sous l’engin graphique Unity, c’est très bien. Même quelques panoramas sont magnifiques. Les coups d’effroi sont bien placés, mais en nombre restreint. On peut interagir avec certains objets parfois utiles ou pas. Il y a quelques énigmes à réussir et la solution se retrouve toujours dans la même zone. Il n’y a pas de carte, mais comme le jeu est très linéaire, c’est impossible de se perdre, peut-être dans la forêt, mais ce niveau est très bien bâti. Aucun gel, aucun bogue apparent, mais souvent, les textures chargeaient en même temps que j’avançais. Lors du dernier chapitre, ça devient très violent et de grâce, n’y jouer pas devant un enfant.

Dernier angle abordé, tout ce qui englobe l’audio. Le studio mise clairement sur l’ambiance et ici, c’est un sans-faute. Tout fonctionne parfaitement. Les voix qui viennent dont ne sait où, les bruits ambiants qui sont lugubres et parfois inquiétants, c’est au paroxysme du stressant. Le jeu des acteurs/actrices est plus qu’efficace et juste. Même la bande originale qui vient s’en mêler de temps à autre vient rehausser ce qui est présenté à l’écran.

En guise de conclusion, il faut retenir que ce studio ne compte que sur seulement sept membres et qu’ils prouvent hors de tout doute que ça ne prend des centaines de millions pour un faire un bon jeu. Petit ajout de ma part en terminant, le jeu comporte pas deux, pas trois, pas quatre, mais cinq fins. La bonne chose, c’est que toutes ses fins se retrouvent dans la toute dernière scène. Pour les quatre premières, elles sont assez évidentes, pensez aux disques et à une carte, pour la dernière, cherchez bien et vous finirez par trouver, elle n’est pas évidente du tout. Bref, tout comme moi, vous y passerez un bon moment.

Cote FG: 8/10

Points positifs: