(Test FG) Welcome To ParadiZe

Je ne vous apprendrai rien en mentionnant que les jeux de zombies ont toujours eu la cote dans le monde vidéoludique. Ils ont été apprêtés à toutes les sauces. Par contre, j’aimais bien à l’époque ce que le studio EKO Software avait offert avec sa série How To Survive. Hé bien, près d’une décennie sans nouvelles, le studio récidive avec un troisième opus nommé Welcome To ParadiZe.

Fiche technique:

Titre: Welcome To ParadiZe
Développeur: EKO Software
Éditeur: Nacon
Genre: jeu de rôle d’action/aventure
Style: se joue en solo et coop en ligne et local
Date de sortie: 29 février 2024
Plateforme: PC, PS5 et Xbox Series S|X
Disponibilité: version boîte et téléchargeable
Langues des dialogues: anglais
Langue des menus/sous-titres: anglais/français
Site officiel: https://www.welcometoparadize-game.com/fr-FR/

Avis du rédacteur:

Dans ce monde infesté par les zombies, une station balnéaire semble à l’instar de la Gaule, repousser l’ennemi où il faut bon vivre. Ça, c’est en apparence, car dès notre arrivée, c’est tout le contraire. Les pubs vous vendent du rêve, mais une fois sur place, c’est le cauchemar absolu. Même si vous pensez élire domicile là-bas, ce sont les morts-vivants les véritables habitants. L’accueil qui vous sera fait à votre arrivée sera aussi froid qu’un mort. Votre première mission sera de défendre ce poste avec un simple bâton en bois. Une fois cette mission menée à terme, on se retrouve lancé dans ce monde hostile, mais assez rigolo.

Durant les nombreuses heures que durera votre périple zombiesque, vous rencontrerez des personnages étonnants, parfois charismatiques et d’autres, dotés d’une personnalité issue d’un cube rubik. Vous vivrez des situations rocambolesques ainsi que des missions des plus bizarres. Malgré tout ce bordel, vous aurez tout de même un objectif principal. En effet, un clone d’Elon Musk vous confiera la tâche de recréer une fusée et quitter ce monde pour on l’espère, un bien meilleur. Bien que le tout fonctionne bien, j’ai trouvé que le scénario de base demeure trop souvent en retrait et que parfois même, les missions annexes sont plus agréables à faire. On passe souvent d’un point A au point B via certaines consignes prodiguées par les personnages rencontrés. À vous de voir si vous voulez tenter de toutes les réussir ou de simplement vous concentrer sur l’objectif principal. Vous en aurez pour près de 30 heures pour en faire le tour au complet et moins si votre objectif n’est qu’une promenade dans la quête primaire.

Le principe du jeu en lui-même demeure simpliste. On dispose d’une barre de vie, une jauge d’endurance qui embarque la capacité de courir jusqu’à essoufflement. Pour le combat, vous aurez à votre disposition une frappe légère, une frappe lourde, l’esquive, des items pour vous redonner de la santé. Sachez cependant que vous devrez faire attention, car même si vous vous mettez en pause pour regarder ce que contient votre inventaire, vous pourrez à tout moment vous faire attaquer. Trouvez des endroits tranquilles. De plus, vous devrez porter une attention à votre température corporelle. Si vous avez trop froid, vous devrez vous réchauffer et trop chaud, vous fera atteindre un haut taux de déshydratation et entraînera votre mort. Ayez toujours des bouteilles d’eau sur vous.

On nous offre deux types d’attaques: à distance et au corps à corps. Pour la distance, vous devrez orienter votre joystick vers la cible avant de tirer et au corps à corps, c’est deux boutons. Plus haut, je parlais d’inventaire, dans ce dernier, vous pourrez y stocker et gérer une panoplie d’objets servant d’armes. Sachez que certaines armes au corps à corps ne sont pas efficaces du tout contre certains ennemis, idem pour les armes à distance. Au départ, je combattais avec un fusil, par contre, dès que j’ai découvert l’arc, le combat a pris une solide coche. Encore plus lors de l’utilisation de la mitraillette à plombs. Surtout très utile lors de l’attaque de horde. En quantité, elles se comparent entre un mélange de Days Gone et Dead Rising. Tout ça, s’est bien agréable comme prise en mains, mais calvasse que le titre contient un cruel manque de précision. Trop souvent, mes coups se sont retrouvés dans le vide et mes tirs atteignaient tout, sauf la cible. Une mise à jour avec correctif serait le bienvenu.

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Jusqu’ici, pour tout ce que j’ai énuméré, c’est du déjà-vu. Cependant, ce qui le différencie des autres, c’est la possibilité de domestiquer deux zombies appelés des zombots via des casques installés sur d’autres zombies re-morts au combat. Ces derniers peuvent non seulement combattre à vos côtés, mais aussi vous prodiguer des soins et recueillir des ressources. Tout comme vous, vous pourrez personnaliser vos zombots. Leur attitude, capacités, armes, costumes, etc. Vous pourrez par exemple leur mettre un costume avec des pointes piquantes et comme arme un lance-flamme. Les possibilités sont quasi-infinies. Suite à ça, vous n’aurez qu’à appuyer sur une touche pour leur indiquer une consigne à suivre. Cependant, tout comme vous, le tout manque de précision et de réactivité. Parfois, ils sont longs à comprendre. Malheureusement, l’intelligence artificielle des zombies comme des zombots est parfois déficiente et c’est très dommage.

Outre l’action et le combat, le jeu comporte une large part de survie et de construction. Il est possible d’établir son campement qui vous permettra d’avoir accès à de nouvelles armes et capacités. De plus, vous devrez aussi bâtir des défenses autour de votre camp comme une palissade, des pièges, etc. Même si vous partez en expédition, vous aurez quelques zombots qui demeureront au camp, défendront la zone à votre place et recueilleront des ressources également. Chaque mission, chaque objectif et chaque combat rapporte des points d’expérience et vous fera monter de niveau. Suite à ça, vous pourrez améliorer votre personnage via un arbre de compétences.

Sur le plan visuel, le jeu ne se détaille pas comme un AAA, mais le graphisme est satisfaisant et riche en détail de toutes sortes. Par contre, c’est rattrapé par des animations datées et certaines animations bâclées. Le gros problème à mon point de vue vient surtout du fait que l’on ne peut pas tourner la carte. C’est une direction et c’est tout. Que j’aurais aimé pouvoir tourner la zone au lieu que d’un plan fixe. J’ajoute à ça, des personnages bloquant le passage, des éléments qui apparaissent de temps, bref, ça manque d’optimisation. On offre un cycle jour/nuit et une météo dynamique.

Au niveau audio, ce n’est pas mémorable, mais ça fait le travail demandé. Le jeu des acteurs/actrices donne une petite de personnalité au titre. L’humour présent en permanence est juste parfait. Par contre, en repassera pour la synchrolabiale. La musique est présente et se fond dans l’action. Un solo de banjo lors des combats et tout devient paisible par la suite.

Pour conclure, je mentirais si je mentionnais que je n’y ai pas trouvé mon plaisir. Parfois, le jeu comporte certaines longueurs et redondances, mais l’aventure est trop bien à jouer pour passer à côté. Si vous avez aimé How To Survive à l’époque, alors il en sera de même pour ce 3^e opus de la série qui prend nom sous une autre appellation. On peut y jouer en solo ou coop locale et en ligne. Ça décuple le plaisir.