Ahhhhhh Alone In The Dark. Mes débuts dans cette licence fut en 1992 sur PC, à l’époque, c’était révolutionnaire et faisait vraiment peur, mais c’était en 1992. Depuis, plusieurs opus ont vu le jour comme Alone In The Dark: Inferno sur PS3, qui était très bogué, mais pas si mal. Depuis ce jeu sorti en 2008, il y a eu une tentative de retour sur PC en 2015, mais il aura fallu attendre 9 ans pour enfin voir le retour de cette franchise culte. Quoi de mieux que d’offrir une revisite du jeu initial. Après l’avoir terminé, je vous offre mon ressenti complet.

Fiche technique:
  • Titre: Alone In The Dark (2024)
  • Développeur: Pieces Interactive
  • Éditeur: THQ Nordic
  • Genre: jeu de survie/horreur
  • Style: se joue en solo uniquement
  • Date de sortie: mai 2023 (prologue) / 20 mars 2024
  • Plateforme: PC, PS5 et Xbox Series X|S
  • Disponibilité: version boîte et téléchargeable
  • Langues des dialogues: anglais/français
  • Langue des menus/sous-titres: anglais/français
  • Site officiel: https://aloneinthedark.thqnordic.com/

Avis du rédacteur:

En petit préambule, j’ai vraiment aimé l’idée de faire appel au développeur de l’époque, en occurrence Frédérick Raynal pour les idées et obtenir son accord pour cette refonte du premier opus de la franchise.

En 1924, le peintre Jeremy Hartwood, propriétaire de la fascinante demeure de Derceto située en Louisiane, est porté disparu. D’après les déclarations de son fidèle majordome, Jeremy semblait fort tourmenté ces derniers mois. Malgré sa santé précaire, il s’épuisait littéralement à lire et à traduire les anciens manuscrits dont regorge la bibliothèque de Derceto.

Il semblait guetter quelque chose ou craindre une présence mystérieuse. D’étranges rumeurs circulent, parlant de malédiction et de puissance démoniaque. Avant sa disparition, Jeremy envoie une lettre très inquiétante à sa nièce Emily Hartwood. Dès lors, elle décide d’engager le détective privé Edward Carnby pour enquêter sur sa mystérieuse disparition au manoir de Derceto et sur les circonstances étranges qui l’ont provoquée. Au départ, le personnage contrôlé par le joueur (au choix Edward Carnby ou Emily Hartwood) ne prend pas ces dires très au sérieux, les habitants des environs étant très superstitieux. Il arrive au manoir à la nuit tombée, et constate, une fois rentré, que plusieurs personnes y séjournent encore, faisant office d’un genre d’hôpital psychiatrique. Toutes les personnes présentent montrent un signe de maladie mentale.

Comme on nous offre le choix d’enquêter avec Emily ou Carnby, j’aurais pensé que ça changerait un peu la donne, mais non. C’est la même expérience avec les mêmes énigmes. Les seuls changements affecteront certaines lignes de dialogues et quelques cinématiques, mais rien de plus. Un peu dommage, ça aurait permis de faire le jeu une seconde fois en vivant l’aventure d’une différente perspective.

L’enquête sur cette disparition très mystérieuse se fera en trois temps. La première consistera de fouiller de fond en comble le manoir pièce par pièce dans le but de trouver des objets, parler aux personnages et recueillir des infos permettant de résoudre des énigmes pas toujours évidentes. Pour ce faire, il faut parfois utiliser un item trouvé dans la même zone, relire certains documents dans son inventaire ou simplement faire preuve de logique. Certaines énigmes sont très bien, mais d’autres sont répétitives. Comme presque toutes les pièces sont verrouillées, on doit d’abord trouver une clé pour ouvrir ladite porte pour évoluer de pièce en pièce. La deuxième étape nous balancera à l’occasion dans les souvenirs de Jeremy via un étrange talisman. Ces phases pour la plupart sont celles où on doit affronter certains ennemis ou se sauver carrément et trouver la source du souvenir pour revenir dans le monde normal. J’ai bien aimé ses phases, ça changeait des étapes d’enquête/énigmes. On se rendra compte plus tard qu’une secte ou autre groupe semble être mêlé à tout ça, mais rien n’est moins sûr… une simple hypothèse de ma part? À vous de le découvrir. De plus, dans le manoir, parfois, on se retrouve projeté dans un monde parallèle qui n’est pas sans rappeler un certain Silent Hill. Une très belle idée, car malheureusement, le jeu qui doit en être un de type horreur dans lequel, on est supposé avoir peur, bien, les développeurs ont échoué lamentablement cette opportunité. J’ai quand même adoré les 10 heures que j’y ai passées.

Ce qui m’amène au point le plus négatif du jeu, ses mécaniques et contrôles. C’est très rigide, l’esquive est très lente et pas toujours précise, recharger une arme prend une éternité. Contre un ennemi, ça ne pose pas de problème, mais lorsqu’il y en a deux ou trois, ça devient pénible. Petit conseil, tenter d’avoir vos armes toujours chargées prêtes au combat. On offre le choix entre arme à distance comme un pistolet, un fusil à pompe et une mitraillette et une arme corps à corps qui offre très peu de résistance. Elle se brise après 5 ou 6 coups assénés. C’est un peu abusé, surtout pour une hache qui peut fendre du bois pendant des années sans se briser. Plus haut que je mentionnais que la précision n’est pas présente lors des esquives, mais elle se retrouve aussi affectée lorsqu’il est question des combats à distance. C’est ainsi que la visée est très délicate via des angles de caméra capricieux qui peut vite compliquer un combat intense. Il n’y a que deux boss à affronter et ils se retrouvent à la toute fin. Encore là, un peu dommage.

Pour ce qui est de l’aspect visuel, c’est vraiment pas mal dans l’ensemble. La modélisation des personnages sans être parfaite, montre certaines émotions sur les visages et on reconnait très facilement les deux protagonistes principaux. C’est contre-balancer par un bestiaire très pauvre, que trois ou quatre modèles d’ennemis présents et une caméra très souvent à la ramasse. De plus, j’ai vécu une panoplie de bogues comme des objets en lévitation, des bogues de collision et deux fois que je suis demeuré pris dans les textures. Pour ces deux moments, j’ai dû repartir la partie via la dernière sauvegarde, il m’était impossible de bouger. Petit truc vraiment sympathique à noter, l’option de pouvoir via un achat simple en ligne ou l’édition de luxe, utiliser les deux personnages issus de 1992, donc très pixelisés, mais dans le jeu actuel. Une belle attention. L’ambiance oppressante se fait sentir à chaque pas et ça ne fait que décupler dans le monde parallèle ou souvenirs de Jeremy.

Dernier point discuté, l’audio. Encore ici, l’ambiance menaçante et stressante se fait sentir, surtout via un casque d’écoute. Même si le jeu est offert en version intégrale française, je vous conseille d’y jouer avec les voix en anglais. Disons que la formation professionnelle par Jodie Comer et David Harbour se fait sentir comparé aux doubleurs/leuses dans la langue de Molière. Les bruits ambiants sont aussi très bons, que ce soit le son émis par les créatures ou les autres sonorités, elles font le travail.

Pour conclure, je recommande de jouer à cette refonte, revisite d’un classique des années 90. Beaucoup de positif, un peu de négatif dû probablement au manque de budget et voici la naissance de la mouture 2024 d’Alone In The Dark. Surtout à 60$ pour 10 heures de jeu, le prix en vaut l’achat.

Points positifs:

  • L’histoire dans son intégralité.
  • Les énigmes/enquêtes.
  • Une bonne durée de vie.
  • L’ambiance dans sa globalité.
  • Le doublage assuré par Jodie Comer et David Harbour.
  • Le monde parallèle/souvenirs de Jeremy.

Points négatifs:

  • Un bestiaire pauvre.
  • Ne fait pas peur du tout.
  • Le manque de précision.
  • Une caméra à la ramasse.
  • Mouvements rigides.
  • Une panoplie de bogues de toutes sortes.

Il fut testé sur PS5 via l’achat du jeu en version boîte.

Cote FG: 7/10

Voici un aperçu du jeu que j’ai réalisé: