(Test FG) Tales From Candleforth

Je suis un fervent des jeux pointer/cliquer, énigmes, casse-têtes, doublés d’une bonne histoire. Parfois, ces jeux réservent de belles surprises et parfois, on est loin du compte. Alors, qu’en est-il du nouveau jeu du studio Under The Bed Games: Tales From Candleforth? C’est bon, moyen ou mauvais?

Fiche technique:

Titre: Tales From Candleforth
Développeur: Under The Bed Games
Éditeur: Feardemic
Genre: jeu d’énigmes de type pointer/cliquer
Style: se joue en solo uniquement
Date de sortie: 30 avril 2024
Plateforme: PC, Nintendo Switch, PlayStation et Xbox
Disponibilité: version téléchargeable seulement
Langues des dialogues: ——–
Langue des menus/sous-titres: anglais/français
Site officiel: https://www.feardemic-games.com/news-page/tfc-date-reveal

Avis du rédacteur:

Tales From Candleforth est un recueil de contes de fées qui ont été écrits sur un livre interdit il y a de nombreuses années pour en cacher le contenu. Des années plus tard, le texte sombre s’écoule sur les pages des contes, se mélangeant à eux et déformant les histoires. Un peu comme au Québec avec Les Contes Interdits. Dans ce premier conte, nous faisons la connaissance de Sarah, une jeune fille de 16 ans qui doit gérer seule l’apothicairerie familiale. La grand-mère de Sarah a disparu il y a quelque temps, mais un jour, elle trouve des indices montrant qu’elle est peut-être encore en vie. Alors que Sarah découvre de nouveaux pouvoirs dont seules les femmes de sa famille peuvent hériter, elle s’aventure dans un monde d’occultisme, de mystère et d’horreur pour découvrir les secrets que sa famille cache et le rôle qu’elle joue dans tout cela.

Bref, une vie normale d’une ado de 16 ans non? En tout cas, déjà axé l’histoire sur des contes de fées revus à la formule sombre et horrifique, ça me plaisait dès le départ. On nous amène à découvrir cette histoire mystérieuse qui s’étend sur quatre chapitres divisés en six sections de manière jeu d’aventure classique de type pointer/cliquer. Il m’en aura pris environ 4 heures pour en venir à bout. Ça aurait pu être plus court, mais il y a des énigmes très complexes à résoudre. Parfois, au-delà même de la logique. L’histoire peut paraître banale au départ, mais plus on avance dans celle-ci et plus on découvre ce qui cache vraiment, et ce, jusqu’à la fin et alors là, je ne m’attendais pas à ça du tout.

Dans le premier chapitre, les énigmes sont assez simples: il s’agit de bien réfléchir. Fouiller, trouver un objet, le placer au bon endroit, etc. Cependant, dès le deuxième chapitre, ça se complexifie grandement. J’ai pris plusieurs minutes avant de trouver une énigme. Parfois, je me disais, mais comment réussir? Souvent, dans ce genre de jeu, on est tenté d’aller voir certaines vidéos dans le but d’obtenir de l’aide, mais cette fois, j’ai tout réussi par moi-même, le jeu n’étant pas encore disponible le moment de rédiger ma critique, il n’y avait aucune session montrant quoi faire. Si j’ai réussi, alors vous aussi vous le passerez avec succès.

Les essais et les erreurs vous permettront généralement de vous en sortir sans trop vous prendre la tête, par contre, la logique est toujours mieux dans ce genre de puzzles. Cependant, parfois, ça va au-delà de ça. Un coup de chance, une devinette sans trop comprendre pourquoi. Soyez attentif à tous les éléments des différents décors et ça ira.

Comme le jeu est sorti sur PC et consoles, on est à droit de s’attendre à une version de qualité pour toutes les plateformes, n’étant pas qu’un portage, mais malheureusement, ici, ce n’est pas le cas pour le déplacement du curseur à la manette sur PS5. Parfois, c’est maladroit, l’accès à l’inventaire est parfois pénible, le tout grâce à de trop petits points de contact et d’une fenêtre contextuelle qui ne veut pas se refermer d’elle-même. De plus, il y a également deux écrans d’inventaire: un pour les objets et un pour les notes. Ce qui à mon point de vue ajoute une étape supplémentaire pour rien. Un seul onglet aurait été bien assez. Ça ne représente peut-être pas un problème avec une souris sur PC, mais sur PS5, pas toujours évident.

Le côté visuel via des dessins faits à la main est magnifique. On passe d’une maison, à une forêt tout sauf sécuritaire et une ferme dans laquelle se déroule certains événements loin d’être normaux. Du côté négatif, il devient parfois compliqué de savoir si un objet est utilisable ou s’il fait partie du décor. Il faut souvent passer le curseur sur des zones entières, mais on finit par s’habituer.

Pour l’audio, disons que l’ambiance à de rares moments peut devenir angoissante, mais rien de bien méchant. C’est décevant, car il est décrit comme un jeu d’horreur folklorique et ce n’est pas du tout le cas. Comme il n’y aucun dialogue parlé, seulement écrit, les développeurs auraient pu mettre l’emphase davantage sur l’ambiance lugubre, inquiétante et beaucoup plus oppressante. On est très loin du compte.

Pour conclure, disons que le jeu renferme de bonnes idées, mais on n’apprend pas grand-chose sur Sarah, Dorothée et leur histoire qui les unit. Peut-être dans un second opus. Pour l’instant, c’est mince…