(Test FG) Ikonei Island: An Earthlock Adventure

J’avais beaucoup apprécié le jeu Earthlock sorti en 2016. Un jeu de rôle au tour par tour avec plusieurs trucs intéressants. Malheureusement, je n’ai pas vécu le même plaisir avec son produit dérivé: Ikonei Island: An Earthlock Adventure et je vous explique pourquoi.

Fiche technique:

Titre: Ikonei Island: An Earthlock Adventure
Développeur: Snowcastle Games
Éditeur: Jetpack Collective
Genre: aventure/simulation
Style: se joue en solo ou coop en ligne
Date de sortie: 09 novembre 2023 (PC) / 21 mars 2024 (PlayStation) / 02 février 2024 (Xbox)
Plateforme: PC, PlayStation et Xbox (à venir sur Nintendo Switch)
Disponibilité: version téléchargeable seulement
Langues des dialogues: anglais
Langue des menus/sous-titres: anglais/français
Site officiel: https://www.earthlock.world/ikonei-island

Avis du rédacteur:

L’histoire prend place alors qu’un quatuor de protagonistes qui voguaient jusque-là vers un périple en mer, est victime d’une terrible tempête et se retrouve naufragé sur une île inconnue où la pluie ne cesse de tomber empêchant le soleil de percer les nuages. C’est à cet instant qu’arrive le choix de prendre un des quatre personnages avec la possibilité d’y jouer en solo ou avec trois personnes de plus en ligne pour compléter le « four some ». L’idée est bonne de laisser camper les autres membres de l’équipe à de vraies personnes, mais d’y jouer seul en laissant les trois autres en plan qui auraient pu être contrôlés via l’intelligence erreur, devient rapidement monotone. Les premières minutes installent les rudiments du jeu: contrôles, diverses rencontres avec des personnages non jouables et combats.

J’ai trouvé l’histoire qu’un prétexte assez bancal dans le but de montrer tout ce que l’on peut faire, car on peut oublier la mission principale qui est de redonner vie aux divers autels situés un peu partout sur l’île dans le but de refaire briller le soleil au détriment des nombreuses quêtes annexes: va chercher si, ramène-moi ça, va là-bas et revient, cultive cette graine pour faire pousser telle sorte de fleur, etc. Bref, rien de bien original. Autre léger irritant, les développeurs ont décidé de bloquer l’accès à certaines zones, vous obligeant ainsi à avancer par séquence. Un peu dommage, lorsque l’on se retrouve pris, à ne pas trop savoir où se retrouve les ressources pour réparer lesdits autels. Pour ma part, je vois le tout comme un manque de liberté doublé d’une absence de conseils et directions à suivre. On peut tourner en rond longtemps, voire très longtemps. Certes, le jeu pousse à la découverte et l’exploration, mais un petit coup de pouce parfois, aurait agrémenté cet aspect. À force de chercher et réaliser les objectifs annexes qui se trouvent sur votre route, vous comprendrez rapidement quels sont les matériaux les plus importants et l’utilité de chacun d’eux. Pensez d’y investir environ 20 heures pour parvenir à la fin du jeu. Une durée de vie conséquente.

Au départ, on nous offre une habitation qu’il faudra mettre à son goût on y ajoutant certains objets et en l’agrandissant en échange de ressources. Vous devrez aussi en reconstruire pour certains personnages. Plus vous progresserez et plus débloquerez des ateliers vous octroyant d’autres possibilités de construction. Cette avancée évidemment vous éloignera du point de départ et c’est à ce moment que vous découvrirez le cyle jour/nuit qui s’étale sur 15 minutes de jeu réel avant que la noirceur se pointe. Comme dans bien d’autres jeux, cette période est marquée par l’apparition d’ennemis menaçant votre vie. Il en reviendra à vous de gérer votre temps et prendre les bonnes décisions, bref, en vaut-il la peine de s’aventurer en pleine nuit dans le but d’obtenir un item précieux au risque de trépasser? Au moins, on nous fait gagner du temps, car dès qu’un autel est à nouveau disponible, on peut voyager d’un à l’autre rapidement. D’ailleurs, pour utiliser l’option de voyage rapide, il faut se rendre sur la carte et cette dernière est, disons… nébuleuse. Par contre, en trouvant des grenouilles et en les plaçant aux endroits requis, la carte prendra de l’ampleur, mais j’ai trouvé que la carte manque de détails.

Ce qui m’amène à la phase combat. C’est d’un ennui mortel et tellement simpliste. À l’aide d’une arme, vous frappez vos ennemis et ça manque cruellement de précision. Parfois, les ennemis sont nombreux, alors ça devient difficile de réussir avec ce déficit de rigueur. Les armes sont destructibles et c’est parfois complexe de changer au beau milieu d’un affrontement. Dès lors, vaut mieux fuir et revenir sur les lieux, car le menu inventaire ne met pas le jeu en pause. Au moins, même si cet aspect est ennuyant, on peut éviter plusieurs de ces combats. Parlant d’usure des armes, vous devrez les construire à nouveaux un peu comme dans Animal Crossing par exemple.

Autre mécanique de jeu et celle-là une plus utile, concerne les créatures que l’on peut apprivoiser. Au cours de votre aventure, vous aurez l’opportunité d’en rencontrer cinq qu’il est possible, en échange de nourritures, d’amadouer. Une fois en confiance, elles vous aideront grâce aux capacités spécifiques distinctes dont elles disposent: détruire des rochers, pêcher du poisson, creuser la terre, polliniser des fleurs, etc. Vous pourrez les invoquer à la demande. Cependant, elles doivent être prises en charge en les caressant, leur donnant de la nourriture et prendre soin de leur hygiène. Voilà un concept intéressant, d’autant plus qu’il est possible de les incarner, et donc de profiter soi-même de leurs capacités. Chaque jour, la routine s’installe et il faut répéter les mêmes actions, vive la redondance.

Sur le plan visuel, c’est joli et l’exploration est récompensée par de beaux panoramas. L’ile propose une ambiance chaleureuse où il fait bon vivre, réservant quelques surprises. Je n’ai vécu aucun bogue ou gel de la sorte. Cependant, le fait de ne pas pouvoir bouger la caméra en offrant d’autres angles est gênant et maladroit.

L’audio est simple en offrant des dialogues parlés occasionnels. Parfois, il n’y a que du texte qui apparaît. Les musiques sont correctes, sans plus. L’île renferme une certaine ambiance agréable.

En guise de conclusion, il m’est difficile de le recommander à plein prix. Trop d’irritants à mon point de vue et manque d’originalité. Je ne suis vraiment pas certain que ce jeu représente une bonne idée. Les développeurs auraient dû mettre l’emphase sur le développement actuel du second opus de la franchise.