(Test FG) Crow Country

Étant un joueur ayant joué à toutes les plateformes depuis le début des années 80, la nostalgie parfois cogne à ma porte et j’aime me replonger dans de plus vieux jeux. Cependant, il arrive que des jeux sortis plus récemment replongent eux-mêmes dans cette mélancolie vidéoludique comme le fait Crow Country.

Fiche technique

Titre: Crow Country
Développeur: SFB Games
Éditeur: SFB Games
Genre: action/horreur/énigmes
Style: se joue en solo à la troisième personne
Date de sortie: 09 mai 2024
Plateforme: PC, PS5 et Xbox Series X|S (démo disponible)
Disponibilité: version téléchargeable seulement
Langue des dialogues: aucune
Langue des menus/sous-titres: anglais/français
Site officiel: https://crowcountrygame.com/

Avis du rédacteur:

Nous sommes en 1990 et Edward Crow, le propriétaire du parc d’attractions Crow Country situé à Atlanta, a disparu. Après sa fermeture soudaine deux ans auparavant, l’agente spéciale Mara Forest, arrive pour explorer la propriété abandonnée et retrouver son propriétaire. Pourquoi Crow a-t-il fermé sa fête foraine pourquoi a-t-il disparu et que cache-t-il? Des questions posées en espérant obtenir des réponses.

On a droit à une inspiration rétro des jeux comme Silent Hill, Resident Evil avec une trame de fond paranormale doublé d’éléments de survie/horreur. Vous devrez explorer chaque zone, trouver des indices et résoudre des énigmes pour débloquer de nouvelles zones. En chemin, vous trouverez également des items utiles, notamment des armes et des améliorations, des trousses de santé et des objets qui feront avancer l’histoire et qui aideront Mara à survivre dans le parc abandonné… ou pas!

Car, Mara ne sera pas aussi seule qu’elle ne le croyait au départ de son enquête. Bien au contraire, en parcourant les différentes zones, vous trouverez des créatures inquiétantes hostiles. D’ailleurs tout comme dans les premiers opus de la célèbre série de Capcom, les munitions et la santé étant limitées, vous devrez décider de les affronter ou de les éviter pour économiser des munitions. Étant beaucoup plus rapide en mouvements que les ennemis, les éviter devient une stratégie viable. Chaque fois que vous avancerez dans le jeu, de nouveaux ennemis plus puissants feront leur apparition dans les zones déjà visitées. Lorsque vous le terminerez une première fois, un nouveau mode se débloquera, à vous de le découvrir.

Crow Country offre trois modes de difficulté: Difficile, Normal et Histoire. Ce dernier, le plus accessible, offre une expérience solide en phase exploration. Cette option permet de conserver les énigmes et l’atmosphère oppressante à l’intérieur du parc, y compris le sang et les objets effrayants que vous trouverez en chemin. Par contre, le titre se retrouve dénué de toutes créatures, à la clé, aucun affrontement. Ce qui vous permettra de mener à terme votre enquête en toute tranquillité. Raconté à travers des notes, des enregistrements et les vestiges d’un parc d’attractions laissé en décrépitude, l’élément narratif est incroyable et m’a tenu en haleine de la première à la dernière minute.

Les mécanismes et les contrôles de Crow Country fonctionnent très bien pour la plupart. Cependant, la visée des armes est maladroite et si vous avez joué à des jeux de tir issus des années 90, vous comprendrez. On perd parfois la mire sur certains ennemis et les objets légèrement hors de l’écran. Les indices, les mini-jeux et les énigmes ont été conçus de manière à vous déstabiliser et l’ensemble de l’expérience vous fera sombrer dans la nostalgie à coup sûr. Prenez en compte que les points de sauvegarde sont éloignés l’un de l’autre et qu’il n’y a aucun autre moyen de préserver votre progression.

J’en parle depuis le début de mon article, mais ce jeu puise son aspect visuel dans une inspiration rétro avec ses images sous un ton granuleux et pixellisé. Le bestiaire est intéressant et on découvre de nouvelles créatures à l’avancée. Le point négatif réside surtout dans le manque de liberté des mouvements de la caméra. Le jeu renferme quelques coups d’effroi bien placés, mais l’aspect graphique de la chose ne porte pas à la peur.

L’audio baigne dans des pièces musicales versant dans le rétro. D’ailleurs, toute l’ambiance émane des années 90 et l’atmosphère oppressante qui fait que l’on ne sait jamais ce qui nous attend au tournant, immerge davantage. Il n’y a aucun dialogue parlé, que des bulles de texte.

Pour conclure, je ne peux faire autrement que de vous le recommander. Que vous soyez un joueur/joueuse bercé par la nostalgie vidéoludique ou que vous appréciez les bonnes histoires doublées d’une enquête prenante du début à la fin, je vous le recommande haut la manette. Pour un peu moins que 30$ pour un peu plus de 5 ou 6 heures de jeu, c’est une belle offre à ne pas refuser.