(Test FG) Garten of Banban

Se lancer dans l’inconnu peut parfois être bénéfique. J’ai donc pris le risque en voulant tester Garten of Banban. Pensant que ce serait dans un univers enfantin, je me suis donc empressé de mettre mon cerveau à off pour pouvoir retourner à mon plus jeune âge. Ai-je apprécié, je vous donne mon verdict.

Fiche technique:

Titre: Garten of Banban
Développeur: Euphoric Brothers
Éditeur: Feardemic
Genre: casse-tête, action, aventure
Style: solo
Date de sortie: 25 juin 2024
Plateforme: PC / Playstation / Xbox
Disponibilité: téléchargement uniquement
Langue des dialogues: anglais
Langue des menus/sous-titres: anglais, français et autres
Site officiel: https://www.euphoricbrothers.com/garten-of-banban

Avis du rédacteur:

Pour beaucoup, Banban est sorti de nulle part. Chaque jeu est clairement destiné aux enfants, mais les « puzzles » obtus et les séquences basées sur la chance n’ont pas été conçus avec les enfants à l’esprit.

Les créatures de Garten sont embarrassantes en termes de design, des modèles grossièrement sculptés qui ressemblent aux premières expériences d’un jeune adolescent avec Blender. Je serais tout à fait surpris que ces choses aient même fait l’objet d’un concept art, tant elles ont l’air d’être des amateurs et des bâclés. Cependant, bien que ces créatures soient en effet esthétiquement mauvaises, leur simplicité les rend faciles à reproduire.

Chaque courte aventure vous amène à résoudre des énigmes totalement ineptes et à fuir des choses. S’ils vous attrapent, les monstres vous hurlent à la figure en tremblant énormément. Bien sûr qu’ils le font. Il ne faut surtout pas qu’ils fassent quoi que ce soit d’imaginatif – Garten of Banban est l’endroit où l’imagination s’éteint.

Chaque épisode est si bref qu’au moment où cette série s’achève, il y aura peut-être assez de matériel pour un vrai jeu. En fait, il s’agit d’un jeu épisodique divisé en suites, chaque chapitre reprenant là où le dernier s’est arrêté, racontant une histoire mal écrite qui ne vaut vraiment pas la peine d’être racontée.

Vous perdrez votre temps à explorer des pièces gigantesques, à peine meublées, avec des gribouillis sur les murs et une relation instable avec le concept de texture. Il n’y a que très peu de musique, pratiquement aucun bruit ambiant, et les contrôles sont épouvantables – la version console en particulier vous oblige à maintenir le stick gauche enfoncé pour courir, sans aucun réglage.

Pendant ce temps, on vous donne un drone pour résoudre de nombreuses énigmes (qui impliquent presque toujours de le diriger vers d’énormes boutons rouges placés sur les murs). Ce drone n’a pas de trajectoire, il se dirige uniquement en ligne droite vers les murs sur lesquels vous cliquez, et il a une hitbox trompeuse qui lui permet de se cogner fréquemment contre des objets. Le manœuvrer est à la fois simple et inutilement compliqué.

Le drone est implémenté de la manière la plus rudimentaire possible, fonctionnant tout juste assez pour être qualifié de fonctionnel. En trente minutes de jeu dans LittleBigPlanet, il est possible de créer des puzzles plus élégants à partir d’une télécommande.

Tout prend beaucoup de temps. Les puzzles répétitifs s’éternisent, vous obligeant soit à effectuer une demi-douzaine d’étapes, soit à répéter les mêmes étapes une demi-douzaine de fois. Lorsqu’il ne s’agit pas de vagues scénarios qui reposent sur la chance ou sur le fait de deviner ce à quoi le développeur pensait , le tout reste ennuyeux. Ils ont vraiment réussi à faire en sorte qu’un jeu minuscule donne l’impression d’être une tâche épuisante.

Tout le temps, vous êtes dans des environnements ouverts et tristes, rencontrant des personnages vaguement définis qui ont l’air d’avoir été blasphémés par un chimpanzé avec un seau de pâte à modeler.

Pour ma part, le tout fait du jeu un pur fiasco. L’idée était bien pensée, mais selon moi, le tout aurait dû être mieux travaillé. Je n’enlève rien au travail accompli des développeurs, mais pourquoi le sortir en épisodes au lieu de simplement le sortir en un kit complet ?