(Test FG) Beyond Good & Evil: 20e Anniversaire

On en est à 20 ans, oui deux décennies d’attente depuis le premier opus de la franchise Beyond Good & Evil et la venue un jour du second volet des aventures de Jade et ses amis. Après une première en 2003 et une version HD, 2024 marque l’arrivée d’une version 20^e Anniversaire de cette première mouture. De un, pourquoi une troisième version du même jeu et de deux, vaut-il la peine de payer encore une fois pour le même jeu? Je vais tenter de répondre à ces interrogations au travers du test qui suit.

Fiche technique

Titre: Beyond Good & Evil: 20e Anniversaire
Développeur: Virtuos Games / Ubisoft Montpellier
Éditeur: Ubisoft
Genre: jeu d’action/aventure
Style: se joue en solo
Date de sortie: 25 juin 2024
Plateforme: PC, Nintendo Switch, PlayStation et Xbox
Disponibilité: version boîte et téléchargeable
Langue des dialogues: anglais/français
Langue des menus/sous-titres: anglais/français
Site officiel: https://www.ubisoft.com/fr-ca/game/beyond-good-and-evil/20th-anniversary-edition

Avis du rédacteur:

Avant de débuter officiellement cette critique, je vais y aller avec un court préambule sur ce que contient cette version. Donc, au chapitre des nouveautés, on retrouve une résolution en 4K embarquant du 60 FPS, un graphisme retravaillé, même chose pour les contrôles qui sont plus réactifs et un audio amélioré. De plus, de nombreuses nouvelles scènes furent ajoutées pour le faire le pont avec le deuxième chapitre qui est toujours en développement.

Beyond Good & Evil se déroule en l’an 2435 sur la planète minière Hillys, située dans une partie reculée de la galaxie. Ses habitants sont aux prises depuis toujours avec les attaques répétées de leurs ennemis de toujours les DomZ. Au moins, ils sont protégés par une équipe de soldats d’élite, la Section Alpha. Jade, qui s’occupe d’un orphelinat avec son oncle Pey’j et qui aussi une journaliste reconnue, part enquêter dans une mine. Son objectif, prendre en photo d’un couple de créatures extraterrestres. Mais au cours de cette mission, elle va commencera à s’interroger sur la section Alpha. Ce qui l’amènera à rejoindre le groupe de résistance, IRIS, afin d’enquêter sur cette section. Certes, il y a une trame principale à suivre, mais le scénario est rempli de rebondissements et de surprises.

Lors de la première moitié du jeu Jade sera accompagné de Pey’j et dans la seconde, elle fera équipe avec Double H, non, ce n’est pas le frère de Triple H (ex-lutteur). L’enquête nous mènera dans différentes zones de Hillys, ce qui nous fera vraiment comprendre le rôle de la Section Alpha et la raison exacte des attaques continuelles des DomZ. Pour en voir le dénouement, il faut compter entre 10 et 12 heures, ce qui est conséquent pour ce type de jeu.

Jade sera aidée par quelques outils fort utiles comme son appareil-photo, ça va de soi pour une reporter, un daï-jo, sorte de bâton pour attaquer et se défendre et des Mdisk sur lesquels on reçoit les ordres des missions à accomplir. Dans ce monde somme toute futuriste, on aurait pu voyager par capsules temporelles ou bien par Warp-Zone, mais non, tout ce fait à bord d’un hovercraft. Et ce véhicule ne sert pas qu’à voyager d’une zone à l’autre, vous pourrez aussi attaquer les ennemis, éliminer des drones qui bloquent l’accès à certains endroits et pourquoi, faire quelques courses à la Star Wars Episode I: Racer.

Les missions se déroulent souvent de la même manière. On se retrouve dans de petits donjons, doit coopérer avec son collègue du moment pour avancer dans la zone, prendre des photos demandées et résoudre une panoplie d’énigmes en entant des codes ou en utilisant des clés spéciales. Tout au long de l’aventure, vous mettrez la main sur des crédits ou des perles servant à acquérir certaines améliorations pour Jade pour ce qui est des crédits et pour l’hovercraft avec des perles. Le tout pouvant être acheté via des distributeurs, des marchands ou en se rendant chez le garagiste de Hillys, Mammago. Si vous n’utilisez jamais ces améliorations, bien, vous ne pourrez jamais progresser, donc, c’est obligatoire. Je vous conseille de faire l’acquisition de cœurs supplémentaires pour augmenter la vie de Jade et un détecteur de perles. D’ailleurs, même si parfois elles sont bien cachées, il y a 88 perles à collecter en tout.

Certes, il s’agit d’un nombre assez conséquent à trouver, mais il y a quand même plusieurs moyens de s’en accaparer. Vaincre des ennemis, terminer certains objectifs secondaires, prendre des photos des diverses espèces animalières ainsi que participer à différentes activités comme gagner des parties dans certains mini-jeux. Vous pourrez aussi débloquer des Mdisk spéciaux et une fois le Béluga devenant l’utilisable, vous pourrez partir faire la chasse aux Mdisk. Ces derniers racontent l’histoire de la famille de Jade et feront le lien avec le prochain opus à venir… un jour. De plus, ces Mdisk peuvent aussi servir à sauvegarder manuellement, même s’il existe des sauvegardes automatiques régulières.

Après avoir terminé l’histoire principale, vous pourrez vous lancer dans une autre nouveauté, le mode Speedrun. Dans celui-ci, vous pourrez vous retaper l’aventure, mais cette fois chronométrée. Comme il s’agit d’une édition soulignant les 20 ans du jeu, on a droit à de nombreux bonus grâce à la galerie anniversaire, accessible depuis le menu principal du jeu. La galerie parfaite pour tout savoir sur l’historique de Beyond Good & Evil.

Même si ce jeu est sorti il y a maintenant presque 21 ans, force est d’admettre que malgré certaines améliorations visuelles, on est loin d’une version remise au goût du jour. Le graphisme ne vieillit pas très bien, c’est au point du début de la Xbox 360 et d’un certain Kameo, un jeu de lancement de la console. Je crois sincèrement que les développeurs auraient pu faire bien mieux. Surtout, que certains bogues demeurent, comme les nombreuses collisions, les textures qui chargent à l’avancée, le positionnement déficient de la caméra qui brime parfois l’expérience. Mais bon, ça n’enlève pas titre du jeu culte, même après deux décennies.

Côté audio, on note certaines améliorations et le doublage est toujours aussi efficace que dans sa première version. L’accent jamaïcain très prononcé, celui du personnage italien, tout ça c’est très cliché et péjoratif et loin d’être certain que si ce jeu sortait en 2024, la polémique ne serait pas loin, tellement que les gens partent en guerre pour un rien maintenant. La bande originale demeure impeccable avec des mélodies passant par le très calme ou très rythmé, amenant des pièces punk, rap, reggae, rock et j’en passe. Bref, c’est du très bon.

En guise de conclusion, je ne peux cacher qu’après deux versions déjà sorties, je m’attendais à plus de la dernière arrivée, surtout en soulignant son 20^e anniversaire. Ce n’est pas mauvais et très loin de là, mais le graphisme aurait pu être retravaillé davantage. Sinon, tout ce qui fait de ce jeu un titre adoré de tous est présent. Une excellente occasion de s’y replonger pour les anciens et une belle surprise pour les néophytes.