(Test FG) Star Wars Outlaws

J’ai toujours été un grand fan de la franchise de Star Wars et je vais l’avouer, de la plupart des jeux sous la férule d’Ubisoft. Alors, quand ce studio se met sur le cas de la licence de Lucas Films, est-ce que ça pourrait être mauvais? Je réponds à cette grande question via le test suivant.

Fiche technique:

Titre: Star Wars Outlaws
Développeur: Massive Entertainment
Éditeur: Ubisoft
Genre: jeu d’action/aventure
Style: se joue en solo uniquement
Date de sortie: 30 août 2024
Plateforme: PC, PS5 et Xbox Series
Disponibilité: version boîte/téléchargeable
Langue des dialogues: anglais/français
Langue des menus/sous-titres: anglais/français
Site officiel: https://www.ubisoft.com/fr-ca/game/star-wars/outlaws

Avis du rédacteur:

Avant d’y aller avec mon test complet, voici une missive expliquant le retard de cedit test. Premièrement, après avoir vécu une multitude de bogues, de crashs, de gels et de sauvegardes corrompues via ma version PS5, j’ai cru tout abandonner et écrire à notre contact chez Ubisoft pour lui mentionner que non, je ne peux faire un test adéquat dans ces conditions. Ça ne me fait pas plaisir, mais tels sont les faits que vous pourrez voir via mes trois sessions de jeux que j’ai effectuées via ma chaîne Twitch ExploraJeux. Par contre, étant un professionnel (amateur), j’ai persévéré et finalement pondu cet article. J’ai même changé ma note finale plusieurs fois…

Star Wars Outlaws se définit comme étant une grande aventure évoluant dans un monde ouvert ou presque dans laquelle l’action prend place entre les événements de L’Empire Contre-Attaque et le Retour Du Jedi. On se retrouve dans la peau de Kay Vess, une hors-la-loi déterminée à gagner sa liberté et du coup, débuter une nouvelle vie accompagnée de son complice Nix, un animal qui ferait le bonheur de tous. Alors qu’elle s’apprête à faire le braquage parfait qui devrait en principe être son dernier et ainsi quitter le monde criminel, elle se fait piéger et se retrouve prisonnière du malfrat nommé Sliri. Après quelque temps, elle réussira à prendre la fuite grâce à Nix dans un vaisseau de la flotte personnelle de Sliri, le Trailblazer. Pas l’équipe de basketball de Portland, non, un véhicule spatial qui lui permettra de quitter vers la lune de Toshara. Rendue sur place et étant maintenant une fugitive recherchée, elle fera la rencontre d’un allié qui va l’aider à se faire une place parmi les différents syndicats de la galaxie.

Après cette intro, les missions s’enchaîneront et serviront à mettre la table à la collecte exhaustive d’infos auprès des syndicats du crime et ainsi en apprendre davantage sur le vaisseau que l’on a emprunté… à long terme mettons ainsi que Sliri. Ces premiers pas serviront à découvrir les premières quêtes ainsi que trois des quatre syndicats. Pour assurer sa progression, il faudra suivre les quêtes faisant partie de la mission principale, et ce, sur chaque planète de la galaxie. Tout ça, pour au final se faire un nom et gonfler sa renommée auprès des criminels les plus en vogue. Mais… on ne devait pas vouloir vivre une vie rangée?

Après quelques larcins et missions annexes, on découvre enfin son premier véhicule, le Speeder. Il faut savoir que Toshara est quand même une planète d’envergure à visiter, avec à la clé, une panoplie de missions à réussir et voyager en marchant… pourrait être long… trèsssss long. D’ailleurs ces quêtes seront primordiales pour améliorer son Speeder. Suite à ces missions pas toujours plaisantes, on fait la rencontre de deux nouveaux alliés: Jaylen et ND-5 avec qui on parcourra la galaxie afin de monter une équipe de choc de hors-la-loi. Ce qui permettra de voyager vers Akiva, Kijimi et non pas Kijiji et même Tatooine. Sur chacune d’elles, ça sera toujours le même modus operandi: suivre les quêtes présentes afin de progresser dans l’histoire. J’ai adoré faire la rencontre de certains personnages bien connus… mais à vous de les découvrir.

Star Wars Outlaws est un jeu en monde ouvert ou semi-ouvert dans lequel prendre son temps pour explorer chaque planète et y accomplir toutes les missions offertes bien que ce ne soit pas obligatoire. Si vous ne voulez que faire la mission principale, vous en aurez pour 20 heures avant de voir la finalité. Ajouter le double pour les quêtes annexes et la durée de vie est conséquente pour le prix. Cependant, à mon point de vue, il y a beaucoup trop de missions furtives. Ça manque d’originalité dans les divers objectifs à accomplir. De plus, l’histoire prend trop de temps à se mettre en place, j’ai commencé véritablement à m’intéresser au récit après une dizaine d’heures. C’est trop long et en fera débarquer plus d’un avant d’arriver à ce point.

Plus haut, j’ai mentionné Nix, le fidèle acolyte de Kay Vess. Ce dernier n’a pas qu’un joli minois. Il est fort utile pour voler, rapporter certains items, actionner des commandes, ouvrir des portes, faire exploser des barils et faire diversion. Parlant d’utilité, Mademoiselle Vess, aura à sa disposition un blaster, son arme de prédilection, un grappin, un pic de données servant à pirater des portes ainsi que des jumelles et des grenades. Pour le reste, c’est la furtivité et discrétion avant tout et ici, c’est un problème pour plusieurs raisons dont la difficulté très élevée de certaines missions même à un niveau normal et l’intelligence tellement inégale des ennemis. Parfois, vous pourrez pratiquement éliminer un adversaire tout près d’un autre sans voir l’autre broncher et à d’autres occasions, même si j’étais caché dans les hautes herbes, accroupies, j’étais détecté et de loin. Ça brime l’expérience grandement. Autre irritant et celui-ci est inconcevable pour moi sachant qu’une large part des missions doivent s’effectuer furtivement, on ne peut cacher les corps. Voyons calvasse… donc, si un ennemi passe près d’un de ses collègues qui git au sol, et le découvre, il fera retentir l’alarme. Je ne comprends pas cette décision. On est loin de Splinter Cell…

Autre problème, c’est le fait que de ne pouvoir traîner que le blaster sur soi. Je veux bien que les développeurs force à n’utiliser que cette arme, mais lorsque tu ramasses une arme d’élite sur un corps d’un ennemi, tu penses pouvoir t’en servir pendant un bon moment, mais non, que pour quelques tirs tout au plus. De plus, dès que vous grimperez ou descendrez, l’arme tombera au sol pour ne plus pouvoir l’utiliser dans l’avancée. J’ai grandement détesté ce choix de l’équipe de chez Massive Entertainment. Certes, on pourra l’améliorer au cours de l’histoire et ce petit blaster du départ deviendra puissant, mais encore là, ça sera long avant d’y arriver. Par exemple, on pourra passer d’un simple laser à un tir explosif ou bien un tir électrique (c’est Hydro Québec qui serait content d’être heureux de commanditer cette fonction). Pendant les combats à distance, pensez à utiliser certains éléments du décor à votre avantage. Ahh oui, c’est vrai, il y a du corps à corps, mais très limité et ce sont toujours les mêmes mouvements. Dernier truc, que j’ai baptisé le Matrix Spatial qui vous permettra de ralentir le temps pendant quelques secondes afin que l’on puisse marquer des ennemis et effectuer un tir multiple. Allo Red Dead Redemption!

Si vous pensiez cumuler de l’expérience ou prendre des niveaux… hé non. Le personnage principal n’évolue que très peu, mais d’un autre côté, ce n’est pas un jeu de rôle. Par contre, sa veste, sa ceinture et des bottes pourront avoir droit à quelques bonis supplémentaires. Ce qui permettra d’augmenter sa résistance ou sa discrétion. Malgré la présence de marchands nomades ou des boutiques se trouvant dans les villes, les meilleurs équipements se trouvent dans les boutiques des divers syndicats. Donc, vous devrez avoir une bonne réputation auprès d’eux afin d’obtenir un bon prix. Kay Vess pourra utiliser certaines aptitudes comme le baratin qui confère l’option de pouvoir détourner l’attention d’un ennemi s’il nous repère.

Si j’ose m’aventurer sur les types de missions globalement, vous aurez quelques diversités, mais comme mentionné plus haut, beaucoup trop de missions d’infiltration. Vous aurez à écouter certaines converses pour recueillir certains indices ou voler des informations cruciales, du piratage qui s’effectue sous forme de mini-jeu qui rappelle le jeu Master Mind ou un autre rythmé avec le pic de données, des explorations spatiales à bord du Trailblazer et des combats contre l’Empire. De plus, en vous baladant à l’extérieur des villes, vous pourrez rencontrer des habitants ayant besoin d’aide ou tomber quelques événements temporaires ou lieux intéressants dans lesquels des coffres seront sous la férule de l’ennemi.

Si vous préférez relaxer un brin, vous pourrez le faire via certaines activités comme casser la croute en compagnie de Nix, jouer à des jeux d’Arcade, des jeux d’argent, des courses compétitives de Fathiers et des parties de Sabacc, un jeu de cartes que les fans de Star Wars connaissent assez bien. Si c’est le volet exploration qui vous intéresse, sachez que vous pourrez assouvir votre instinct en collectant des trésors enterrés, des tablettes, des rapports et même des jetons pour le Sabacc. Comme dirait l’autre: Drake, au rapport!

Star Wars Outlaws est un très beau jeu qui nous plonge dans l’univers de Star Wars de plein fouet. Que ce soit sur terre ou dans l’espace, c’est un délice visuel. Chaque lieu visité présente son biome distinct. Les décors sont aussi variés en passant par les pleines vertes d’Akiya, du monde enneigé de Kijimi aux étendues désertiques de Tatooine, c’est un très large monde qui s’offre à Kay Vess. J’ai laissé parfois ma manette de côté en admirant certains splendides panoramas. La faune est fortement présente et on y retrouve de nombreuses races extraterrestres qui ajoutent un haut degré immersif.

Bon, ça, c’était le positif, maintenant, place au négatif et il y en a une pléthore. Au menu du mur de la honte: les nombreux murs invisibles, les bogues de textures, je suis même resté pris en dessous du décor carrément (voir l’image en dessous), on peut grimper à certains endroits, mais d’autres pas, des caméras mal positionnées, des objets ou personnages en lévitation, des gels, des crashs, etc, etc, etc… Très, mais vraiment très décevant. Il n’y a pas un contrôle de qualité chez Ubisoft avant de sortir un jeu merde! Et la dernière chose et celle-là, ça m’a carrément empêché de continuer avant que je recommence une partie après avoir désinstallé le jeu et réinstallé, certaines missions ne se déclenchaient pas soit par le manque de dialogue ou un bogue quelconque… après on se demande pourquoi ça va mal chez Ubisoft.

Au moins, au niveau audio c’est excellent. La bande originale est juste épique sans oublier le doublage en français de très grande qualité. Je me suis surpris assez souvent à me poser et écouter les converses entre les personnages non jouables. La trame sonore, respire, vit et se transmet par l’univers de Star Wars.

Pour en finir avec un jeu avec vraiment un énorme potentiel, mais trop décevant et parfois même brisé, ce n’est pas digne d’un achat pour l’instant. Attendez de voir ce que Massive Entertainment offrira prochainement comme correctifs ou mises à jour, car oui, ça en prend et beaucoup. C’est dommage…