J’ai toujours grandement apprécié tout ce qui est enquête sous n’importe quel format: cinéma/série TV, livre/roman et vidéoludique. Et en voici un justement via un nouveau jeu d’une franchise que je ne connaissais pas, en occurrence Famicom Detective Club qui effectue justement son retour sur Nintendo Switch: Emio – The Smiling Man: Famicom Detective Club. Est-ce que l’enquête s’est bien déroulée? Voici le compte-rendu de cette affaire captivante.
Fiche technique
- Titre: Emio – The Smiling Man: Famicom Detective Club
- Développeur: Mages / Nintendo EPD
- Éditeur: Nintendo
- Genre: aventure/nouvelle visuelle
- Style: se joue en solo uniquement
- Date de sortie: 29 août 2024
- Plateforme: Nintendo Switch
- Disponibilité: version boîte/téléchargeable
- Langue des dialogues: japonais
- Langue des menus/sous-titres: anglais/français
- Site officiel: https://www.nintendo.com/fr-ca/store/products/emio-the-smiling-man-famicom-detective-club-switch/
Avis du rédacteur:
Avant de me lancer dans mon test, voici un historique de la franchise qui date d’un sacré bout de temps et dont je ne connaissais pas l’existence. Tout a débuté en 1988 avec Famicom Detective Club: The Missing Heir et par la suite un an plus tard avec le prépisode du premier opus nommé Famicom Detective Club : The Girl Who Stands Behind. Deux jeux dans lesquels on incarne le rôle d’un jeune enquêteur amateur qui se retrouve rapidement confronté à des enquêtes criminelles ayant lieu à la campagne japonaise. D’ailleurs une refonte du duo est apparue chez-nous en 2021. C’est donc après deux décennies qu’on a droit à un nouveau chapitre de la saga avec Emio – The Smiling Man: Famicom Detective Club.
Encore une fois, l’histoire se déroule au Japon, suite à ce qui à l’apparence d’un meurtre d’un jeune collégien. Ce meurtre est semble-t-il lié à la légende urbaine du tueur en série Emio, datant de 18 ans. Ce meurtrier portait un sac de papier sur la tête avec un sourire dessiné dessus. Selon la légende, ce dernier est censé offrir aux jeunes filles tristes un sac en papier avec un sourire dessiné dessus en échange de leur vie. C’est alors que le protagoniste, un jeune détective privé adjoint de l’agence de détectives Utsugi entre en jeu pour faire la lumière sur ce crime. L’enquête amène une panoplie d’hypothèses vu le modus operandi semblable d’il y a 18 ans. Est-ce un imitateur, le même tueur de retour, une personne liée à la première enquête qui veut la gloire? Toutes les possibilités sont bonnes au départ.
Vous serez porté à faire plusieurs rencontres et à mener une multitude d’interrogatoires. À vos côtés se trouvera Ayumi, une collègue du même âge que vous, le mentor Shunsuke Utsugi, l’inspectrice en chef Junko Kuze, Daisuke Kamihara son second et j’en passe bien d’autres. Cet ensemble de gens, bien différents l’un de l’autre, est prêt à s’investir à100% dans cette enquête particulièrement intense. On y va de rebondissements en surprises qui la plupart du temps, on ne voit pas venir du tout. Les développeurs offrent une excellente narration, offrant au passage des scènes d’une belle densité ainsi qu’un mystère présent constant. Emio – The Smiling Man: Famicom Detective Club est une nouvelle visuelle doublée d’une jouabilité de type pointer/cliquer qui vous prendra environ entre 10 à 12 heures, ce qui est très bien pour un jeu de ce style.
Côté mécaniques de jeu, vos recherches s’effectueront via un plan d’action somme toute classique, mais efficace pour peu que vous sachiez comment procéder. Vous aurez comme option: Appeler/Aborder – Interroger/Écouter – Inspecter/Examiner – Téléphoner – Réfléchir – Ouvrir le bloc-notes dans lequel tous les éléments dignes de mentions et personnes rencontrées sont répertoriés – Sauvergarder l’enquête qui offre la possibilité d’avoir un résumé de l’enquête jusqu’ici lors du chargement de votre sauvegarde. Chacune de ces actions doit être utilisée au bon moment et si vous n’êtes pas certain de la marche à suivre, sachez que vous souvent les bons onglets sont en jaune. Malgré le côté de prise en main facile, on peut parfois resté pantois sans trop savoir quoi faire. Le jeu comporte plusieurs chapitres et à chaque terminaison, on se rend au bureau pour faire le point sur où est rendue l’enquête. Le tout s’effectue sous forme d’interrogations par notre chef. J’ai bien aimé cette partie. Ce qui pousse à être très attentive tout au long de l’enquête. Le bloc-notes comme mentionné plus haut est un élément primordial pour bien avancer. Faites-en l’utilisation en tout temps.
Côté visuel, on offre un rendu en haute définition appréciable qui repose sur de magnifiques modèles 3D et des animations minimalistes, mais efficaces. Pendant les interrogatoires, même si le personnage est en plan fixe, ça bouge parfois autour de lui. L’audio est aussi de bonne qualité avec un doublage impeccable des voix, mais parfois un peu trop intense. Bon, faut dire que mon japonais n’est pas très bon. Le tout rehaussé par des musiques omniprésentes qui épousent très bien chaque situation.
Je sais que les jeux de type nouvelle visuelle sont très nichés, mais celui-ci possède beaucoup trop de qualités pour passer à côté. La Nintendo Switch est la console parfaite pour y jouer en version portable. Par contre, il est cher pour un jeu de ce type, à 65$, une baisse de prix serait appréciable.
Points positifs:
- Une qualité de production impressionnante.
- Immersion totale.
- Une direction artistique fort efficace.
- Une enquête captivante.
- Durée de vie conséquente.
- Enfin, le jeu est traduit en français pour les textes.
Points négatifs:
- Un manque de liberté dans les interactions.
- Langue seulement en japonais.
- Un prix trop élevé.
Il fut testé sur Nintendo Switch via l’obtention du jeu par Nintendo Canada.
Cote FG: 8/10