(Test FG) Towerborne (accès anticipé)

Le développeur Stoic est composé d’anciens développeurs de BioWare et s’est principalement fait un nom avec la série The Banner Saga au cours des 10 dernières années. Ils se sont concentrés sur cette série et n’ont pas développé grand-chose pendant cette période. Mais ils sont de retour avec Towerborne, un jeu qui marque une nouvelle direction pour le studio. Bien que je n’ai jamais essayé The Banner Saga, ce jeu m’a toujours tenté. Il y a quelque chose dans le design et le style visuel du jeu qui semble à la fois délibéré et charmant. Il sera donc passionnant de voir ce que Stoic a réussi à faire avec son dernier projet.

Fiche technique:

Titre: Towerborne
Développeur: Stoic
Éditeur: Xbox Game Studios
Genre: action, aventure, rpg,
Style: solo, multijoueur en ligne
Date de sortie: 10 septembre 2024 (accès anticipé)
Plateforme: PC, Xbox Series
Disponibilité: téléchargement uniquement
Langue des dialogues: aucun
Langue des menus/sous-titres: anglais
Site officiel: https://www.towerborne.com/

Avis du rédacteur:

L’histoire de Towerborne est centrée sur un monde qui a pris fin. L’humanité a survécu en se rassemblant dans une énorme tour qui constitue son dernier rempart contre les nombreux ennemis et monstres qui menacent l’environnement. C’est là que les joueurs incarnent l’un des « As », des héros chargés de défendre la tour et ses habitants. À l’intérieur de la tour, il y a un certain nombre de PNJ avec lesquels vous pouvez interagir pour obtenir de nouvelles missions et des améliorations pour votre personnage. Malheureusement, l’histoire n’est pas très importante au début du jeu. On passe beaucoup de temps à se familiariser avec les différents mécanismes du jeu, et je pense que ce choix rend le début du jeu un peu ennuyeux. On a l’impression de perdre son élan parce que l’histoire principale n’est pas correctement introduite au début du jeu. Le conflit, qui devrait être la force motrice du joueur, reste en arrière-plan pendant que vous vous débattez avec de petites tâches et des histoires secondaires.

Je regrette qu’il n’y ait pas de narration plus forte au début du jeu. Bien qu’il y ait de nombreux PNJ intéressants à qui parler, j’ai l’impression qu’ils n’ont pas d’histoire cohérente qui les lie les uns aux autres. Par exemple, il aurait été formidable que le conflit entourant la survie de la tour et les attaques constantes des ennemis soit plus centré. Cela aurait ajouté un sentiment d’urgence et de nécessité aux actions des joueurs, ce qui aurait rendu l’expérience plus attrayante dès le départ. Un autre point négatif est l’absence d’interprétation vocale. Bien que les personnages soient colorés et conçus avec le souci du détail, ils deviennent rigides et inintéressants lorsqu’ils ne s’expriment que par le biais de boîtes de texte. Cela semble être une solution dépassée, surtout dans un jeu moderne. Stoic a déjà supprimé le voice acting dans la série The Banner Saga par le passé, mais dans un jeu comme Towerborne, cela aurait vraiment fait la différence et donné plus de vie aux personnages. C’est dommage, car il y a beaucoup de potentiel ici qui n’est pas exploité.

Le gameplay de Towerborne est un mélange de plusieurs genres. Le monde que vous explorez est divisé en petits carrés hexagonaux, et chaque section propose une mission. Lorsque vous entrez dans une mission, le jeu passe à une perspective à défilement latéral où il devient une expérience de beat ’em up classique. Vous contrôlez votre personnage pendant les combats et battez les ennemis dans les différentes zones. Les missions sont assez courtes, environ cinq minutes, mais elles sont nombreuses. Malheureusement, elles deviennent rapidement monotones car de nombreuses missions se répètent à la fois dans leur structure et dans leur conception. Il arrive souvent que l’on traverse les mêmes environnements et que l’on combatte les mêmes ennemis, ce qui rend l’expérience un peu ennuyeuse à la longue.

Heureusement, Towerborne est conçu comme un jeu multijoueur et c’est là qu’il brille vraiment. Vous pouvez jouer jusqu’à quatre joueurs ensemble, ce qui rend les batailles beaucoup plus amusantes et frénétiques. La possibilité de coordonner les attaques et de collaborer avec des amis confère au jeu une nouvelle dimension qui fait cruellement défaut lorsque l’on joue seul. Au début, j’ai eu du mal à trouver des joueurs avec qui jouer, mais lorsque j’y suis parvenu, l’expérience s’en est trouvée nettement améliorée. L’élément social ajoute le piment qui me manque dans l’histoire du jeu et le développement des personnages. Si vous souhaitez essayer Towerborne, je vous recommande vivement de le faire avec des amis. Cependant, en tant qu’expérience solo, Towerborne est un peu générique. Il peut rapidement ressembler à une répétition des mêmes tâches, et sans quelqu’un avec qui le partager, il est difficile de rester intéressé. La plupart des niveaux consistent en de simples séquences de beat ’em up, mais il y a aussi quelques missions où vous devez protéger des réfugiés ou résoudre de petites énigmes. Malheureusement, ces variations sont rares et Stoic aurait pu faire plus pour rompre la monotonie.

En ce qui concerne le développement du personnage, vous avez le choix entre quatre classes différentes. Chaque classe a ses propres forces, faiblesses et options d’équipement. Le jeu vous oblige à essayer toutes les classes au début dans le cadre d’une quête, ce qui semble un peu forcé. J’aurais préféré que le jeu introduise ces mécanismes de manière plus organique au lieu de les imposer au joueur. Towerborne a néanmoins du charme, notamment au niveau des graphismes, qui ont un aspect unique et stylisé, et la musique est également assez entraînante. Cependant, le jeu est encore en Early Access et j’ai rencontré plusieurs problèmes techniques, notamment des crashs gênants qui m’ont renvoyé au bureau. Stoic a encore du travail à faire pour peaufiner le jeu avant sa sortie officielle en 2025.

Dans l’ensemble, Towerborne a du potentiel, mais il n’est pas encore tout à fait terminé. Le jeu prend tout son sens en multijoueur, mais en solo, il est un peu terne et monotone. Si Stoic parvient à construire sur les bases qu’ils ont créées et à ajouter plus de variété, cela pourrait devenir un jeu vraiment amusant. En attendant, je ne reviendrai à ce jeu que si j’ai des amis avec qui jouer.