Ahhhhh Selfloss! Un jeu sur lequel je fondais beaucoup d’espoir après une démo fort réussie. Pour faire ça court, disons que pendant toute mon aventure, j’ai vécu une relation amour/haine et je vous explique le pourquoi du comment dans le texte qui suit.
Fiche technique:
- Titre: Selfloss
- Développeur: Goodwin Games
- Éditeur: Maximum Entertainment
- Genre: jeu d’action/aventure
- Style: se joue en solo seulement
- Date de sortie: 12 septembre 2024
- Plateforme: PC, Nintendo Switch, PS5 et Xbox Series
- Disponibilité: version boîte et téléchargeable
- Langue des dialogues: aucune
- Langue des menus/sous-titres: anglais/français
- Site officiel: https://www.alexgoodwingames.com/
Avis du rédacteur:
Selfloss est un jeu d’exploration émouvant se déroulant dans un monde fantastique qui embrasse le culte des baleines et s’inspire de la culture slave. Kazimir, un vieux guérisseur, se lance dans un périple épique en bateau et à pied afin de trouver un rituel capable de guérir son âme meurtrie. Rencontrez des personnages mémorables et utilisez la lumière de votre bâton magique pour affronter le miasme, une mystérieuse maladie qui ronge peu à peu le monde.
On boucle l’avancée en environ 7 à 8 heures, mais dans mon cas, ça été plus long, car j’ai vécu quelques bogues qui me laissaient pris dans le décor et je devais alors sortir du jeu et revenir lors du point de sauvegarde. D’ailleurs, pour les sauvegardes, il n’y en a qu’une, alors je ne pouvais pas choisir ou recommencer dans le jeu. Un peu dommage, je devais continuer le jeu au point décider par celui-ci. Pour ma part et pour les gens qui m’ont regardé y jouer du début à la fin, ils étaient d’accord avec moi, le jeu s’étire beaucoup trop en longueur. J’aurais coupé deux heures facilement, les deux derniers chapitres sont trop longs, répétitifs, et ce, pour aucune raison valable.
En termes de jouabilité, l’équipe de Goodwin Games nous offre un mélange d’aventure, exploration, énigmes ainsi que quelques combats. La plupart du temps, tout ça, s’amalgame bien ensemble pour ne former qu’un tout efficace. On parcourt les différents lieux à visiter dans des décors différents et distincts l’un de l’autre. Il y a bien une mission principale, mais le côté exploration est bien implanté sans pour autant devenir obligatoire. Vous pourrez dénicher un genre de parchemins qui offre des images, offrant à l’occasion des indices sur ce qui suit, mais sans plus. De plus, vous pourrez également trouver une carte dans chaque niveau qui offre des informations sur l’univers, les personnages et les mythes présents.
Kazimir, bien qu’il se trouve seul dès le début et jusqu’à la toute fin, sera quand même aidé d’un bâton magique projetant de la lumière ayant plusieurs fonctions: éliminer des ennemis, ouvrir des accès, créer des ponts et contrôler certains éléments de la faune. De plus, le vieil homme peut le planter au sol ce qui permet de contrôler indépendamment la lumière et ses déplacements via les deux joysticks simultanés. Il peut également recueillir des feuilles qui rempliront sa jauge de vie. La prise en main est exigeante, parfois, les contrôles sont les mêmes pour plusieurs actions, ce qui peut devenir frustrant, j’ai vécu quelques moments de la sorte.
Je ne peux passer sous silence le fait que les déplacements de Kazimir sont lents. Oui, il peut courir, mais pas très vite, et il s’essouffle au bout de quelques secondes seulement. Je comprends que c’est fait dans l’optique qu’il s’agit d’un homme assez âgé, mais c’est aussi qu’un jeu vidéo après tout. Des mouvements plus rapides auraient rendu l’expérience plus agréable. Les phases dans une petite barque sont bien, mais parfois le contrôle peut devenir chaotique. Le moyen de transport à l’instar de Kazimir possède aussi une jauge vie. Vous pouvez la remplir en fonçant dans les ronces jaunes dans les étendues d’eau.
La direction artistique est magnifique. Ce qui prouve que tu n’as pas besoin d’un jeu qui roule sous l’Unreal Engine 5 pour être beau et fluide. Via les différents décors, d’importants sujets sont abordés comme le deuil d’un être cher, la préservation de l’environnement ou le braconnage à haute échelle. Les divers personnages rencontrés ont tous fait face à une perte importante au cours de leur vie. Le bestiaire est franchement intéressant et surtout rafraîchissant.
Pour ce qui est de l’ambiance sonore, c’est très réussi aussi. On se laisse bercer par de magnifiques mélodies. Le jeu n’offre pas de dialogues parlés, mais que du texte sous-titré en français, mais pour moi ça ne représente pas un point négatif.
Points positifs:
- Une histoire touchante.
- Plusieurs types de jouabilité offerts.
- Magnifique direction artistique.
- Une ambiance sonore teintée de mélancolie.
Points négatifs:
- Des passages trop longs.
- Quelques bogues et irritants.
- Manque d’infos et absence d’une véritable carte.