(Test FG) Atlas Fallen: Reign of Sand

Depuis le 6 août 2024, les joueurs peuvent découvrir Atlas Fallen sous un tout nouveau jour. Avec leur DLC totalement gratuit Reign of Sand (RoS), l’éditeur Focus Entertainment et le développeur Deck13 Interactive fêtent en grand le premier anniversaire de leur jeu. Non seulement ils nous offrent en cadeau une version améliorée, mais aussi du contenu téléchargeable additionnel.

Fiche technique:

Studio : Deck13 Interactive
Éditeur : Focus Entertainment
Genre : Action / Adventure / RPG
ESRB : T
Parution : 10 août 2023 / 6 août 2024 – Reign of Sand
Disponibilité : PC, PS5, Xbox Series
Langue des dialogues: anglais
Langue des menus/sous-titres: anglais/français
Durée : +/- 15-20 heures
Site officiel: https://www.focus-entmt.com/fr/games/atlas-fallen

Atlas Fallen, à l’origine:

Sorti le 10 août 2023, Atlas Fallen est un jeu de rôle d’action (ARPG) et d’aventure à la troisième personne disponible sur PC, Playstation 5 et Xbox. Il s’agit d’un jeu solo, mais il comporte un mode coopératif qui nous permet d’inviter un ami à se joindre à notre quête. Notre personnage est un membre de la classe opprimée des Sans nom. Lorsque nous mettons la main sur un gantelet forgé par le dieu oublié Nyaal, nous nous retrouvons soudainement avec un nouveau compagnon divin et le pouvoir de changer l’ordre des choses. Au cours de notre mission pour libérer Atlas du joug tyrannique du dieu Thelos, nous serons appelés à affronter des créatures redoutables et à explorer de nombreuses zones incluant les incontournables du genre tels que des trésors à dénicher, des puzzles à résoudre et des éléments de platforming introduits tardivement.

En dépit d’une réception initiale mitigée, il est indéniable qu’Atlas Fallen est doté d’un système de combat solide qui nous oppose à une bonne variété d’ennemis dont il faut apprendre les attaques et leurs délais. Appuyé par des mécaniques d’esquive et de blocage, il brille par la diversité des styles de jeu offerts ainsi que la fluidité de ses mouvements sur terre (sandslide) et dans les airs (dash).

Tout cela permet à Atlas Fallen de se distinguer malgré quelques défauts plus ou moins importants en fonction du joueur concerné:

Rendu des textures de basse qualité.
Personnages aux proportions étranges, sans doute dans le but de réutiliser le même modèle pour les NPC masculins et féminins.
Introduction tardive de la mécanique des plateformes, au point qu’elle en devient superflue quoiqu’elle soit parfaitement fonctionnelle.
Longue introduction passive (revue avec RoS).
Histoire superficielle et dépendante du contenu « à côté » (revue avec RoS).

Après Reign of Sand:

Il apparaît vite évident que le développeur d’Atlas Fallen est pleinement conscient des faiblesses susmentionnées du jeu de base et a travaillé fort pour y remédier avec son DLC Reign of Sand quand cela était possible.

La facilité d’accès:

Plusieurs des changements mineurs et majeurs contribuent à rendre le jeu plus abordable et à limiter les irritants possibles. D’abord, des modifications subtiles, mais significatives sont apportées à l’interface utilisateur (UI), entre autres pour faciliter la navigation, le repérage dans l’espace et la gestion des quêtes.

Ensuite, de nombreuses instructions sont ajoutées pour nous guider, aussi bien sous la forme de tutoriels écrits que de nouvelles lignes de dialogue. Les joueurs plus expérimentés trouveront peut-être que le développeur nous tient maintenant trop par la main, mais l’addition fait plus de bien que de mal. Ayant nous-mêmes terminé la précédente version du jeu, nous pouvons confirmer que certaines indications sont les bienvenues, surtout pour l’accomplissement des quêtes.

Enfin, la révision de l’introduction et de l’histoire principale s’inscrit dans la même lignée. Les deux initiatives visent à rendre Atlas Fallen accessible à un public plus large. Plus de détails sur ces deux points ci-dessous.

L’introduction:

La précédente introduction était relativement longue et passive. Elle impliquait beaucoup de dialogues et peu d’action, ce qui pouvait décourager certains joueurs. L’introduction révisée essaie de corriger le tir en coupant dans le gras ainsi qu’en ajoutant de petits affrontements pour stimuler le joueur et lui apprendre les mécaniques de combat. Cette nouvelle entrée en matière est définitivement un positif; sans être parfaite, elle est beaucoup plus courte, dynamique et abordable.

L’histoire:

Ceux ayant expérimenté la version d’origine d’Atlas Fallen seront les seuls à regretter le sacrifice narratif nécessaire pour raccourcir l’introduction. L’un des personnages secondaires les plus importants – la principale motivation émotionnelle du protagoniste et l’unique relation qui lui donne un peu de substance – a été entièrement supprimé de cette partie. Quoiqu’un choix judicieux pour le bien de la jouabilité, cette coupure entre en contradiction avec les grands efforts déployés par le développeur pour bonifier l’histoire. La première version de celle-ci avait une morale simpliste, très noire et blanche. Cela était d’autant plus flagrant que le récit était très maigre. Qui plus est, afin d’obtenir un semblant de contexte, tout reposait sur les épaules du joueur. Pour bien comprendre ce qui se passait, il fallait trouver les entrées optionnelles dans le monde, puis les écouter et les mettre en relation entre elles.

Avec Reign of Sand, le développeur cherche 1) à livrer une histoire plus détaillée et nuancée avec une toute nouvelle distribution vocale et 2) à rendre le tout plus accessible à partir de la quête principale. Deck13 Interactive y parvient notamment avec des cinématiques revues et corrigées, l’enregistrement de très nombreuses lignes de dialogue additionnelles et l’ajout de toute une série de quêtes secondaires centrées sur Nyaal, notre compagnon divin.

Le nouveau contenu:

Cette série de quêtes secondaires est le principal ajout de Reign of Sand. Narrativement parlant, elle amène une complexité bienvenue aux personnages de Nyaal et de Thelos ainsi qu’à leur relation.

Mécaniquement parlant, elle se présente sous forme de portails stratégiquement placés dans les différentes zones. Seul Nyaal peut emprunter ces portails pour accéder à la Source, une zone complètement inédite. Aux commandes du dieu dans la Source, nous développons progressivement un total de trois nouvelles habiletés de combat. Ces mécaniques sont bien implémentées, mais sous-utilisées, car elles sont circonscrites à cette zone précise.

Aux quêtes s’ajoutent des événements qui apparaissent ponctuellement dans le monde et nous permettent de remporter des récompenses moyennement pertinentes selon notre style de jeu. Ce sont des brèches de corruption optionnelles sauf pour la première, qui est essentielle pour lancer la quête de Nyaal. Elles nous mettent au défi de venir à bout de plusieurs vagues de créatures en nous appliquant un avantage et un désavantage plus ou moins handicapant. Le bonus et l’inconvénient changent chaque fois et nous sont annoncés en sélectionnant la brèche.

Enfin, notons que deux ennemis ont été ajoutés au jeu de base, le Morpher et le Transmuter, ainsi qu’un mode NewGame+ incluant de nouvelles armures et habiletés et débloquant le niveau de difficulté le plus élevé « Cauchemar de Nyaal ».

Verdict:

Au final, le DLC Reign of Sand est assurément un « plus » pour Atlas Fallen. Il mise sur les forces du jeu (le combat et le mouvement) tout en essayant d’en réduire les faiblesses (l’accessibilité et le récit). De façon générale, les améliorations ont un impact positif significatif et les ajouts de contenu sont de qualité, surtout considérant que le tout est gratuit.

En résumé, voici une liste de tout ce qui attend le joueur en téléchargeant Reign of Sand: