L’univers d’H.P. Lovecraft est vaste et mystérieux et les jeux issus de ses adaptations littéraires le sont tout autant. C’est le cas ici avec Dagon: Complete Edition. Si vous ne connaissez rien de Monsieur Lovecraft, vous serez totalement perdu, mais c’est aussi la beauté de la chose et je vous explique pourquoi.
Fiche technique:
- Titre: Dagon: Complete Edition
- Développeur: Bit Golem
- Éditeur: Feardemic
- Genre: jeu d’aventure/énigmes
- Style: se joue en solo seulement
- Date de sortie: 24 septembre 2021 (PC) / 10 octobre 2024 (Nintendo Switch, PlayStation et Xbox)
- Plateforme: PC / Nintendo Switch / PlayStation / Xbox
- Disponibilité: version téléchargeable seulement
- Langue des dialogues: anglais
- Langue des menus/sous-titres: anglais/français
- Site officiel: https://bitgolemgames.com/sheet.php?p=dagon_
Avis du rédacteur:
Dagon: Complete Edition est une expérience narrative 3D dans la folie, écrite par le maître de l’horreur H. P. Lovecraft lui-même. Qui dit narratif, dit parfois avec très peu d’interactions et c’est le cas ici. Il s’agira de déplacer son joystick dans l’écran et cliquer sur certains items parfois bien cachés pour obtenir une parcelle de l’histoire de Monsieur Lovecraft ou bien de simplement faire dérouler le récit visuel en suivant les dialogues affichés.
La collection est très courte, environ 30 minutes pour la première partie et une dizaine de minutes chaque contenu additionnel au nombre de trois. Il n’y aucune énigme, aucun choix à effectuer et aucun combat. On avance et on apprécie le récit, c’est tout. Cependant, au fil de l’avancée, vous pourrez collecter des bribes d’informations sur la vie de Lovecraft. De son enfance jusqu’à son décès. Ces informations pourront également être consultées à tout moment via le menu du jeu.
Dans l’histoire principale, on nage toujours dans la mythologie de Cthulhu, mais cette fois, plus approfondie. On y campe le rôle d’un officier de la marine se droguant à la morphine et plongeant dans l’abîme mental d’un esprit drogué. Via ces hallucinations, on y découvre les horreurs enfouies depuis longtemps sur l’île Eldritch. Après cette première partie fort réussie et une finale que je n’avais pas vue venir, je me suis laissé tenter par le trio de contenu supplémentaire. Chacun proposant une nouvelle histoire puisée à même les récits de Lovecraft.
L’un d’eux, nommé La Petite Bouteille En Verre, vous plonge dans une chasse au trésor sous-marine, une histoire écrite par Lovecraft lui-même alors qu’il n’avait que 7 ans. Voyons donc, étiez-vous en train d’écrire un récit de cette ampleur à un si jeune âge? Pas moi en tout cas et loin de là. À vous découvrir les deux autres, mais celle dans laquelle il faut embarquer dans un train… bon okay je n’en dis pas plus.
Coté graphisme, c’est très simple, mais ça vient avec une atmosphère inquiétante et on ne sait jamais ce qui va se présenter à nous sera calme ou stressant. Cependant, je pensais qu’il ferait plus peur que ça. Aucun saut, aucun événement effrayant, un peu décevant. Surtout que l’univers de Lovecraft baigne dans l’oppression et l’effroi. Les couleurs sombres et les effets visuels contribuent à l’angoisse générale, mais sans jamais faire peur.
Au niveau audio, c’est parfait. Le studio a affirmé vouloir reproduire les expressions et l’accent de Lovecraft, mais trace d’enregistrement, il est difficile de tomber pile dessus. Néanmoins, le doublage est excellent. On ressent la détresse et l’angoisse dans la voix du personnage.
Pour conclure, si vous êtes un fan de l’œuvre de Lovecraft, vous allez adoré. Juste pour le fait d’en connaître davantage sur cet homme mystérieux, mais au combien intéressant. Par contre, à l’opposé, si vous ne connaissez rien de lui, alors vous allez trouver l’expérience très complexe dans sa compréhension.
Points positifs:
- L’œuvre de Lovecraft montrée dans une autre facette.
- Plusieurs petites histoires.
- Atmosphère inquiétante.
- Un doublage de qualité.
Points négatifs:
- Très, très court.
- Absence d’interaction.