Avouons-le, les jeux d’horreurs ont un petit cachet de plus quand on y joue à cette période de l’année. Autour de l’Halloween et au début du mois de novembre, mois des morts pour les sociétés orientales, il n’est pas rare d’en voir apparaître plus d’un durant cette période. Le jeu de cette semaine tombe donc à point, car il mélange horreur japonaise (j-horror) et enquête. Je parle ici de The Bridge Curse 2 : The Extrication. Il s’agit du deuxième opus du même nom développé par Softstar. The Bridge Curse 2 se veut un jeu d’horreur et d’enquête avec vue à la première personne et créé avec Unreal Engine. Apparu sur PC en 2023, il a maintenant droit à sa version sur console. Disponible depuis le 24 octobre 2024 sur PlayStation, Xbox et Nintendo, c’est sur PS5 qu’il fût testé.
Fiche technique:
- Développeur : Softar
- Éditeur : PQube et Gamera Games
- Plateforme : PC, PlayStation4 et 5, Nintendo Switch, Xbox Series S et X.
- Genre : Horreur, Enquête, Action
- Dialogue : anglais ou mandarin
- Sous-titre : anglais, mandarin et autres (pas de français)
Pour la petite histoire, plusieurs drames semblent être survenus à l’Université Wen Hua de Taiwan au fil des années. Grâce aux différentes perspectives de 4 protagonistes, vous devrez assembler toutes les pièces du puzzle afin de bien comprendre la vérité derrière ces drames. Tout d’abord vous incarnerez une reporter qui enquête sur une histoire de kidnapping et ensuite vous incarnerez 3 jeunes qui sont sur place pour tourner un film étudiant, mais qui se retrouveront malgré eux absorber dans cette histoire. Sans rien révéler, le concept de vivre le scénario à travers 4 perspectives est très intéressant et évite la redondance. Surtout que la grande Histoire se développe et s’entremêle via ses petites histoires. Il est vrai qu’au départ on avance sans trop comprendre ce qu’on fait là, mais on s’y retrouve assez rapidement.
Au niveau de la jouabilité, les développeurs ont réussi à éviter le train fantôme et c’est parfait. Trop souvent dans les jeux d’horreur, on avance en ligne droite en se faisant surprendre, simplement dans le but de faire sursauter le joueur. Ici, oui on explore une université avec toutes ses salles et ses recoins, mais on doit être parfois furtif, parfois s’évader, trouver des objets, se creuser les méninges pour résoudre une énigme, comprendre l’histoire qui est bien ficelée via les 4 perspectives des différents personnages. Bref la jouabilité est plutôt dynamique et variée. Un des reproches qu’on a déjà fait au premier opus, c’est qu’il y avait beaucoup de moments où l’on devait être caché et furtif dans nos déplacements pour ne pas se faire attraper. Dans ce 2e chapitre, on ne passe pas le 3/4 du jeu à se cacher. Certes cela arrive à l’occasion, mais au même titre que les évasions ou les énigmes. Il est bien balancé à ce niveau.
Côté graphisme, le jeu a été développé avec Unreal Engine ce qui donne un résultat très intéressant. C’est même un peu surprenant pour ce type de jeu qui se passe souvent dans la pénombre et qui n’est généralement pas soigné. Dans The Bridge Curse 2, on sent une attention portée sur les détails afin de retrouver une bonne ambiance d’horreur japonaise et son folklore. Parlant d’horreur, je trouve que celle-ci est bien dosée. Nous sommes constamment sur le qui-vive, mais en même temps, nous ne sommes pas submergés par des coups d’effroi à tous les tournants. Le bestiaire est aussi bien diversifié et assez artistique. Ce n’est pas juste des grosses faces qui nous apparaissent au visage avec un son strident pour nous faire peur. On voit les «entités» et on interagit même avec eux. Ils sont aussi partie prenante du scénario, car c’est un peu leur histoire qu’on apprend du même coup.
L’ambiance sonore est marquée une petite musique de fond qui s’intensifie dans les moments plus intense et par les bruits de notre environnement comme nos pas sur le sol et par les divers dialogues de nos protagonistes. Comme la plupart des jeux qui viennent de l’autre continent, on a droit à certains problèmes de traduction. Parfois le sens des phrases nous laisse un peu perplexes, mais c’est assez bien dans l’ensemble pour comprendre l’essentiel.
Pour avoir joué à plusieurs jeux d’horreur dans les dernières années, je trouve que The Bridge Curse 2 : The Extrication en vaut le détour. Non seulement le scénario est intéressant, mais l’ambiance horreur japonaise y est bien dépeinte. Le fait de vivre l’histoire sous 4 angles différents et la variété de défi font en sorte qu’on ne se lasse pas du jeu et qu’on veut arriver à la fin le plus vite possible pour en connaître le dénouement. Le jeu n’est pas difficile en tant que tel, mais certaines énigmes nécessitent d’avoir une bonne déduction et certains défis face à des entités ne sont pas gagnés d’avance. Pour la somme de 25 $, vous aurez droit à plus ou moins une 10aine d’heure de jeu dépendamment de votre expérience et un peu plus si vous êtes fervent du 100 %. Il est important de noté que le jeu n’a pas de traduction française, donc tout ce déroule en anglais ou en mandarin.
* Complément d’information : Tout comme le premier volet, il y a un film The Bridge Curse 2. Il s’agit d’un préquel du premier film. Je n’ai personnellement pas vu les films, mais à la lecture du synopsis, ce ne semble pas être la même histoire que celle représentée dans les jeux.