Les jeux d’horreur sont un mal nécessaire. On les déteste pour l’état de stress et de peur qu’ils procurent, mais en revanche, on adore la poussée d’adrénaline qu’ils nous injectent. J’ai exactement vécu cette dualité avec le titre de VeCube Studio / Spirit Games Studio : Puppet House. Comment s’est déroulée mon expérience face à cette poupée maléfique? Je vous dévoile la teneur ma nuit d’effroi via ce test.

Fiche technique:
  • Titre: Puppet House
  • Développeur: VeCube Studio / Spirit Games Studio
  • Éditeur: Gaming Factory
  • Genre: jeu d’horreur avec énigmes et salles d’évasion
  • Style: se joue en solo seulement
  • Date de sortie: 24 octobre 2024
  • Plateforme: PC / PS5 / Xbox Series
  • Disponibilité: version téléchargeable
  • Langue des dialogues: anglais
  • Langue des menus/sous-titres: anglais/français
  • Site officiel: https://puppethouse.co/

Avis du rédacteur:

Lorsque la paisible ville de Field Town commence à recevoir des rapports de disparitions mystérieuses, Rick un enquêteur de longue date décide d’enquêter. Les choses se gâtent rapidement lorsque le détective tombe sur une horrible surprise laissée par le défunt ventriloque dans son manoir, la poupée fabriquée par ce dernier. Jusque-là ça va, mais lorsqu’il découvre que la poupée est toute sauf bienveillante, une course pour sa survie se met en branle. Tout au cours de son enquête, il apprendra que cette marionnette maléfique née d’un étrange rituel, tue désormais quiconque tente d’entrer dans le manoir pour en faire une victime utile. Voilà, je ne peux en divulguer davantage. À vous de poursuivre l’investigation.

Toujours est-il qu’une fois arrivé au fameux Manoir, les ennuis de Rick débuteront après les premières trente minutes. On y aperçoit pour la première fois la poupée et c’est là que l’aspect stress entre en ligne de compte. L’une des forces du jeu réside dans le fait de ne jamais savoir de quoi sera faite la prochaine minute de jeu. Et parlant minute, le jeu est dans l’ensemble très court. Il m’en a pris tout au plus 3h30. Ça peut paraître un peu cher pour le 25$ demandé, mais il renferme suffisamment de qualités pour en justifier le prix et voici pourquoi.

Même si j’ai deviné l’intrigue après seulement une heure, cette dernière se laisse tout de même dévoilée progressivement à travers des textes et notes laissés et vous aurez tôt fait de découvrir qu’un étrange rituel a transformé la marionnette du ventriloque en une poupée tueuse en série qui essaie d’éliminer quiconque qui s’introduit dans le manoir. Malheureusement, contrairement à plusieurs jeux que j’ai faits de ce type, cette fois les documents trouvés ne sont pas traduits directement. Il faut sortir aller dans le menu et sélectionner le document pour pouvoir le lire dans la langue de Molière. Ce qui à mon avis coupe le rythme de l’action et ampute la fluidité narrative.

L’autre point négatif, c’est l’effet de peur quelque peu raté. J’ai fait le saut que deux fois vraiment. Le reste, soit que c’était évident que ça s’en venait, soit on apercevait la marionnette de loin. Donc, malgré une ambiance oppressante et que l’on ne sait jamais ce qui trouve derrière une porte, on est loin de ce que l’on trouvait dans Resident Evil 7 par exemple. La jouabilité repose essentiellement sur la résolution d’énigmes et la collecte d’items manquants comme des clés ou codes pour progresser dans l’enquête. On doit explorer chaque pièce, chaque recoin et ainsi résoudre les énigmes. Les indices sont toujours dans la même zone. Donc, en cherchant un peu, on trouve. Cependant, le jeu ne comporte pas de carte, pas d’infos pour s’orienter, ce qui amène plusieurs allers-retours inutiles et donne une durée de vie quelque peu artificielle. Sur le 3h30 de mon avancée, j’aurais pu y retrancher un bon 40 minutes. C’est rattrapé un peu par une exploration non linéaire.

Sur le plan visuel, Puppet House offre un graphisme impressionnant, malgré un budget moindre pour un studio indépendant tel que VeCube Studio et Spirit Games Studio. Les environnements sont suffisamment détaillés pour instaurer une atmosphère angoissante avec un jeu d’ombres très bien travaillé ainsi qu’un éclairage sombre et sinistre. On mise beaucoup sur l’ambiance et ce côté fonctionne à merveille. Armé d’un casque d’écoute, c’est jouissif. On y entend le moindre craquement, lorsque la poupée cours au-dessus de nous, à l’extérieur, les portes qui grincent, le vent dans les arbres. Bref, cet aspect est fort réussi. L’acteur qui double Rick est excellent. On sent ses émotions à fleur de peau.

Au final, j’ai bien aimé mon expérience, bien que courte, mais s’étend en longueur parfois. Il possède de belles qualités, mais le scénario demeure très prévisible ce qui enlève à l’effet de surprise. Il n’y a pas beaucoup de coups d’effroi et c’est dommage pour un jeu d’horreur.

Points positifs:
  • Une histoire prenante…
  • Les énigmes…
  • Un visuel impressionnant.
  • Le doublage de Rick.
  • L’ambiance oppressante.
Points négatifs:
  • … mais tellement facile à deviner.
  • … parfois, ça manque de défi.
  • Courte durée de vie.
  • Très peu de coups d’effroi.
Cote FG: 7.5/10
Il fut testé sur PS5 via l’obtention du jeu par Gaming Factory via PressEngine.
Voici un aperçu du jeu que j’ai réalisé: