Un jeu de rôle au tour par tour dans les airs, en avion? Oui, pourquoi pas. C’est ce que le studio a cru bon faire avec son projet nommé Sky Oceans: Wings For Hire. Est-ce de qualité? En vaut-il la peine? Oui… et non et je vous explique pourquoi.
Fiche technique:
- Titre: Sky Oceans: Wings For Hire
- Développeur: Octeto Studios
- Éditeur: PQube
- Genre: jeu de rôle / tour par tour
- Style: se joue en solo seulement
- Date de sortie: 10 octobre 2024
- Plateforme: PC / Nintendo Switch / PS5 / Xbox Series
- Disponibilité: version boîte et téléchargeable
- Langue des dialogues: anglais
- Langue des menus/sous-titres: anglais/français
- Site officiel: https://pqube.co.uk/games/sky-oceans-wings-for-hire/
Avis du rédacteur:
Le scénario se déroule après les événements catastrophiques de la Grande Dispersion, un processus artificiel qui a activé un mystérieux minerai appelé Aerius, qui a en même temps divisé l’humanité en morceaux de terre volants, et fourni une nouvelle source d’énergie qui a changé tous les aspects de la vie humaine. Incarnez Glenn Marchevent jeune pilote d’avion rempli de talent, vivant sur l’île volante de Floraise avec certains de meilleurs pirates de l’air, en occurrence: Fio, Mica et Ren qui devront se rassembler pour combattre l’Alliance. Au départ, on apprend qu’après qu’une mission d’expédition d’une durée de trois ans est mal tournée pour des raisons non expliquées impliquant plusieurs personnes de son village, dont ses parents, et entraînant la disparition d’un grand nombre de pilotes du groupe, son père n’est jamais revenu et la mère semble avoir beaucoup de difficulté à faire son deuil, cette dernière ayant cessé toute activité de pilote, ce qui rajoute de la pression sur le jeune homme. Donc, l’histoire prend place après quelques années suite à cette terrible tragédie, alors que Glenn fait toujours le même cauchemar annonçant la mort de son paternel. Tout ce beau monde nommé plus haut réussit l’examen final de brevet de pilote et les amis peuvent enfin voler de leurs propres ail… avion.
Après cette journée éreintante, tout le monde va dormir, mais au beau milieu de cette période de repos, la zone de Floraise est attaquée de plein fouet par les mercenaires de l’Alliance, voulant prendre le contrôle toute l’île en venant capturer les membres de la famille de Marchevent. Durant le conflit, Agnès la maman de Glenn semble disparaître dans l’écrasement de son avion et Glenn doit prendre la fuite devant une telle force de frappe. C’est ainsi que commence la quête de Glenn et son combat contre l’Alliance pour venger sa mère. Une mission qui durera avec les quêtes annexes incluses, environ entre 10 à 12 heures. Si l’histoire en soi est captivante, c’est tout autre avec manette en mains.
En effet, la jouabilité du jeu Sky Oceans: Wings For Hire alterne entre deux phases:
Au sol:
C’est via cette dernière que s’effectuera l’exploration de notre personnage dans les autres zones. Nous pourrons parcourir les villes, forêts et différents décors, permettant ainsi d’obtenir des quêtes secondaires et de commercer auprès de divers marchands. De plus, il sera possible d’améliorer son vaisseau et de le personnaliser. Vous y trouverez également quelques coffres qui sont dissimulés par-ci par-là, mais le reste de la carte est particulièrement vide et sans âme, rempli de bogues en tout genre, de murs invisibles ou encore de texte en plein milieu de l’écran si on est à proximité d’un point de sauvegarde par exemple. Les personnages avec lesquels on peut interagir racontent, pour beaucoup, le même dialogue et ont fréquemment la même apparence. Ils manquent de charisme et surtout d’émotions.
En vol:
On pourra explorer le ciel assez désert et clôturé par des barrières de vent, à bord de notre avion difficilement contrôlable. Les contrôles sont plutôt simples, car il y a un bouton pour régler la vitesse de son vaisseau et un autre pour la caméra. Par contre, la caméra est très, voire trop capricieuse, beaucoup trop rapide et même en essayant de la régler dans les paramètres, rien à faire, c’est un véritable enfer. À certains passages, vous êtes amené à passer dans des grottes et certains passages sinueux ou la caméra bouge dans tous les sens et là, c’est l’écrasement assuré qui vous attend ou de tout simplement voire son vaisseau tournoyer dans tous les sens. Pour enclencher un combat, il faudra soit se rapprocher de l’ennemi, soit lui tirer dessus. En tirant dessus avant que le combat ne débute, vous prendrez un ascendant sur le début de l’affrontement.
Les combats s’effectuent au tour par tour très classique. Rien de nouveau ou d’innovant, avec l’ordre du déroulement de la bataille à l’écran avec les participants ayant droit à leur moment et passant le flambeau à tour de rôle. Il y a plusieurs commandes possibles: attaques simples, attaques spéciales (Arts), esquive, items divers comme des réparations pour les vaisseaux et s’enfuir. L’équilibrage est parfois mal balancé avec des ennemis qui auront un écart de plusieurs niveaux comparés à votre escouade. Je vous conseille alors de baisser le niveau de difficulté. Par contre, résistez et passez ces moments redondants jusqu’à débloquer le vaisseau mère, car ça en vaut la peine. Après cette étape, vous pourrez recruter des nouveaux/nouvelles pilotes et en apprendre sur leur passé. Exemple, vous pourrez dénicher un cuisiner qui préparera des plats afin de s’en servir durant les combats. Ainsi la nourriture permettra de renforcer ses défenses, augmenter ses points de vie ou encore améliorer ses attaques.
Visuellement, le jeu renferme un petit aspect Ghibli. C’est très coloré, mais pas très joli. Un jeu début Nintendo Wii tout au plus. Il y a tellement de bogues comme des objets qui apparaissent et disparaissent, des textures qui se changent à l’approche du personnage en mouvement. C’est rempli également de déchirement d’image, des murs invisibles, bref, bon retour dans le début des années 2000. C’est dommage parce qu’avec un graphisme un peu mieux, les sorties en vol auraient pu être un voyage agréable et inviter davantage à explorer, mais c’est un festival de déceptions et de crashs aériens.
Heureusement, tout n’est pas négatif comme le côté sonore. La bande originale est magnifique avec ses compositions instrumentales sous l’égide de Matías Castro Cancino (Assassin’s Creed: Mirage). Il n’y a aucun dialogue parlé, que des bulles de textes qui parfois ne sont pas assez grandes pour le texte traduit. Quelques bruits sympathiques des moteurs des avions en vol et c’est pas mal tout.
Pour conclure, ce n’est pas un mauvais jeu totalement, mais il cumule les déceptions sur trop d’aspects. Pour faire court, je l’ai désinstallé et si jamais il y a du contenu additionnel, je n’y retournerai quand même jamais. Pourtant, au départ, il avait tout pour plaire…
Points positifs:
- Une histoire prenante.
- Le vaisseau mère.
- La bande originale.
Points négatifs:
- Très redondant.
- Visuel décevant et daté.
- Mauvais équilibrage des ennemis.
- Caméra déficiente.
- Contrôles à revoir.
- Bogues de toute sorte.