J’approche de la dizaine de jeux testés issus de la part du développeur Tonguç Bodur. Il s’inspire grandement de situations qui peuvent affecter n’importe qui ou survenir au cours de la vie d’une personne dans laquelle tout va bien et tout finit pas basculer. C’est encore le cas avec le jeu Bottle: Pilgrim Redux. Un titre sorti en 2017 sur PC, mais qui revient dans sa meilleure version sur consoles. Est-ce qu’il vaut la peine d’être joué pour son narratif? Comme d’habitude et je vous explique pourquoi.
Fiche technique:
- Titre: Bottle: Pilgrim Redux
- Développeur: Tonguç Bodur
- Éditeur: Catness Game Studios
- Genre: simulateur de marche narratif à la première personne
- Style: se joue en solo seulement
- Date de sortie: 10 novembre 2017 (PC) / 30 octobre (PlayStation/Xbox)
- Plateforme: PC / PlayStation / Xbox
- Disponibilité: version téléchargeable seulement
- Langue des dialogues: anglais
- Langue des menus/sous-titres: anglais/français
- Site officiel: https://tongucbodur.com/pilgrim-redux
Avis du rédacteur:
Le récit met en scène un voyageur solitaire qui, chaque année, descend du sommet d’une montagne jusqu’à atteindre une plage. Ce pèlerinage annuel est plus qu’une simple excursion au grand air, c’est une exploration profonde des luttes intérieures qui le ronge continuellement, une quête de compréhension et un chemin vers la paix. Ce dernier a vu sa vie prendre une tournure fort négative lorsque sa femme fut emportée par un cancer. Il sombra alors dans l’alcool et s’enlisa dans la détresse jusqu’à vivre un autre traumatisme qui le marquera pour toujours. Et ce moment qu’il passe avec lui-même lui rappelle à quel point la vie est si fragile et ne tient qu’à un fil. Comme dans son habitude, Monsieur Bodur nous laisse découvrir cette triste histoire via la narration de ce professeur tourmenté qui survient en progressant dans cette longue marche.
Durant le court deux heures que dure cette expérience, elle amène, à l’instar des autres projets de Tonguç Bodur, une réflexion en tentant de grandir et d’en tirer des leçons. La vie ne fait que rarement des cadeaux. Et surtout, ne jamais faire reposer le bonheur sur les épaules des autres. Il faut le créer soit même, car c’est parfois très éphémère. Certes, il s’agit d’un simulateur de marche dans son modèle le plus pur. C’est linéaire, contient très peu d’interactions, si ce n’est que l’on doit trouver des boîtes illuminées contenant un dessin, ou nouveauté ici, trouver des piles pour faire fonctionner une radio qui nous fait entendre certains dialogues émis par notre défunte femme à notre endroit. Si vous croyez pouvoir passer ces phases, détrompez-vous, vous n’aurez pas le choix de les effectuer pour progresser. L’aventure se divise en quatre chapitres et trois interludes, tous distincts l’un de l’autre. Les interludes permettent de revivre certains événements du couple avant la première tragédie. Pour les personnes trouvant le temps long en marchant lentement, une magnifique fonction a été incluse, via un bouton. On peut soit marcher plus rapidement, soit mettre le pas automatique ou les deux simultanément. Pour les chasseurs ou chasseuses de Succès ou Trophées, c’est quand même 1000 points cumulés en très peu de temps.
L’aspect visuel sans être incroyable, nous offre de sublimes panoramas via chaque nouvelle zone visitée. Les environnements du jeu sont visuellement magnifiques et apaisants. On passe par un cycle de météo qui change selon le chapitre ainsi qu’un système de saisons. Partout, dans Bottle: Pilgrim Redux, l’éclairage est mis de l’avant de manière experte et les textures et détails des décors sont bien conçus. Comme ça arrive trop souvent encore, il y a présence de quelques éléments qui chargent devant nous.
L’audio n’est pas en reste. Monsieur Bodur possède un talent certain pour l’écriture. On ressent les émotions vécues via une narration vocale en anglais émotive et une bande originale atmosphérique via de belles mélodies au piano. J’ai vécu quelques bogues sonores, dont des sons étranges venant dont je ne sais où.
En guise de conclusion, même si c’est hyper court, juste de se placer dans la peau de cet homme frappé par deux tragédies, mets beaucoup de choses en perspective. Cette situation pourrait nous arriver à n’importe quel moment de notre vie. Pour un maigre 5$, je crois que ça vaut la peine de le faire une fois.
Points positifs:
- Une histoire émotive.
- Un splendide aspect visuel.
- Magnifique bande originale au piano.
- L’option de pouvoir marcher plus vite et le pas automatique.
Points négatifs:
- Très court.
- Quelques bogues graphiques et sonores.